[Quête] Invasion?

Je marchais tranquillement dans les rues d’Alérandir daâh, le soleil était au plus haut dans le ciel, aucun nuage ne s’annonçait. Voila déjà quelques jours que je m’était installé près des mines d’Olirons non loin de la capitale, ce qui me permettait de faire les allers retours sans problèmes, pas besoin de prendre une chambre à la taverne. J’étais dans une petite ruelle, effectuant ma garde journalière dans cette partie sud de la cité, quand un homme apparu face à moi, il était salle, il portait un tablier de forgerons et un gros marteau était accroché à son ceinturon. Il avait une barbe robuste couleur charbon. Il faisait peur… Mais quand il m’approcha un peux plus, je remarquais qu’il était terrifié. Je l’interpellais.

« -Holà mon bon monsieur ! Arrêtez vous ! Que ce passe t-il ? »

Il stoppa net et répondit en reprenant son souffle.

« -Pas… temps… dire… passe… Village… port… Armure dorée… Mon enfant… »

« -Calmez vous, calmez vous ! Reprenez votre souffle et dites moi clairement ce qui ce passe. Je ne comprends rien ! »

L’homme pris quelques secondes pour reprendre correctement son souffle. Il s’appuyait contre un mur. Puis une fois calmé, il se tourna vers moi et me conta.

« -Je suis Vilannel, j’habite un petit village à l’ouest des terres du grand nord. Du moins j’habitais. Il y a quelques jours, lors du marché, des bateaux son apparus au loin. Nous n’attendions personne. Puis les hommes sont arrivés, et l’un d’eux, Valentus, disait qu’ils venaient des terres de Nephis et qu’il revendiquait les royaumes oubliés… Il a tué mon enfant et volé ma maison. Il a brûlé ma forge, je n’ai plus rien ! Je suis un chef de village déchu… Mes amis son resté la bas, je crois être le seul à m’être enfuis… Les soldats qui ont débarqués, une trentaine, font des rondes dans le village, mais il y avait pleins d’embarcations… Les autres ont dues débarquer… Il faut donner l’alerte ! Les terres oubliées sont en danger… »

Mes yeux se perdaient dans l’immensité de l’infinie, je n’en croyais mots… Des soldats qui débarquent dans le grand nord et l’un d’eux qui revendique les Royaumes Oubliés…

« -Vous vous payez ma tête la… »
« - Non ! C’est vrai je vous jure ! Emmenez moi en lieu sur, je vous le prouverais… »

Je réfléchis quelques secondes… L’histoire de cet homme paraissait incroyable… Mais pourtant, une voix en moi me disait de lui faire confiance alors que la raison le poussait au contraire… Il disait qu’il n’avait plus rien, ce n’était peut-être qu’un mendiant cherchant de quoi se nourrir, alors il avait fabriqué cette histoire…

« Bon, je vais vous emmener au poste de la garde, de la, nous verrons ce que nous pouvons faire pour vous et votre histoire, si ce que vous dites est bien vrai… Nous sommes en grand danger ! »

Je conduis donc le forgeron au poste de sécurité, arrivé là bas, je racontais son histoire aux gardes présents…

« Sérieux ? » rétorquai je de mon ton le plus surpris, suite au récit du garde Griffon. Mon regard se posa ensuite sur l'ancien père et chef de village, Villanel. On pouvait lire la détresse en ces yeux comme des mots sur un parchemin. Est il possible qu'un être puisse aussi bien jouer la comédie ?

Une larme parcourut ses rides alors qu'il voyait son reflet dans la lame de mon épée. Même ses pupilles vibraient du frisson qui semblait encore le torturer. Non, il est impossible de mentir à ce point.

« Bien. Je le crois également. » Affirmai je à Griffon.

« Si une telle invasion se prépare, ce n'est plus de notre ressort, et ce serait un crime que de ne pas en avertir l'Hastration. Nous, Gardes, oeuvrons pour la sécurité du peuple et du Doux, mais nous n'avons pas les moyens de contrer une offensive de si grande ampleur. »

Je réfléchis quelques instants. Les Hastrateurs... Ceux qui par le passé avaient trahis le Doux. Ceux qui avaient menés la plus grande rébellion que le régime ait connu. Pouvait on leur faire de nouveau confiance ? De toute façon, nous n'avons pas le choix, et la mort serait plus que certaine si le secret restait entre les murs du Poste des Gardes.

« Griffon, pourrais tu te rendre au bastion des Hastrateurs et leur porter ce message ? Si tu le peux, souligne le fait que la Garde n'entend pas rester à l'écart de cette affaire. Ils doivent collaborer avec nous. » Je regardai l'homme droit dans les yeux, attendant sa réponse.

Puisse cette menace n'en être point une...

Soontthaam me regardait désormais droit dans les yeux, c'était un regard que je n'avais jusqu'alors jamais vu... Il me demandait de porter un message comme si l'avenir de tout le royaume en dépendait... Et s'était le cas si ce que disait Villanel était vrai... Je regardais à nouveau le forgeron... Ses yeux étaient fixés sur l'épée de Soonthhaam, comme si il espérait y saisir son enfant... L'histoire de cet homme était triste, mais le destin du royaume le serait encore plus si rien n'était fais rapidement. Je pris l’intonation le plus solennel qui soit.

" - Ce sera fait... Et oui, la garde ne restera pas sans rien faire face à cette menace! Nous continuerons d'oeuvrer pour le Doux! Je vais m’accommoder, je part à l'instant."

J'allais dans mon bureau qui n'était toujours pas emménagé, des livres traînaient sur le sol, des parchemins, des plumes... "Si quelqu'un voyait ça !" me dis-je en rigolant. Je me changeait, m'appareillant des vêtements que je gardais pour aller à aux Jardin D'Alérandir Daâh. Et je redescendait dans la foulé. Soontthaam était en train de s’occuper de l'ancien chef de village, je lui adressais un dernier regard pour le rassurer, autant que je voulais me rassurer et je pris la direction des jardins.

La rumeur d'une probable invasion commençait à se rependre à divers coin de la capital. Plusieurs voyageurs qui étaient de halte dans une taverne commençait à parler de cette affaire. Erandil s'approcha d'eux avec plusieurs bières à la main.

Tenez c'est pour vous !

Les voyageurs le remercièrent et reprirent leur conversation, Erandil entendit rapidement le mot "invasion". Il attrapa une chaise près de lui qu'il plaça à leur table. Il s'asseya près d'eux.

Pouvez vous m'en dire plus sur cette histoire d'invasion ? demanda Erandil curieux de cette affaire

Et bien on raconte qu'il y a peu de temps un village à l'ouest du grand nord auraient été envahit par des soldats qui débarquèrent en bateau et désormais le village est sous leur joug. Je ne sais pas le nombre exacte de soldat mais la prise du village aurait été faite par une trentaine d'homme mais leur nombre serait nettement supérieurs à cela si on en croit se que l'on dit au quatre coin du royaume. C'est une sombre époque que nous vivons,déclara un des voyageurs en buvant sa bière.

Impossible, ce fut la première chose auquel pensa Erandil. Comment les Terres Oubliées pourraient être envahis par de simple soldat venu de nul part ? Il devait s'en assurer, il passa derrière le comptoir et désigna un autre tavernier pour le remplacer. Il revint auprès des voyageurs avec d'autres bières.

Merci messieurs pour ces informations, tenez ceci est ma tournée.

Il s'empressa de sortir de la taverne et se dirigea vers la capitale. Plein de questions lui venaient en tête espérant tout simplement que les voyageurs racontaient que de simple rumeurs ayant pour but d'effrayer les gens. Il profita d'un poste d'arrière garde pour faire parvenir un message à son royaume afin de mettre ces espions en service.

A peine arrivé a la taverne, lieu préféré de la capitale, CocoNuts n'entendit parler que de mauvaises nouvelles. Gnome de petite taille avec une silouhette mince et vive, il avait l'oreille fine mais ne croyait pas aux mauvais presages et superstitions ! Il s'assit donc a une table et commanda une bière. Les gens étaient agités et parlaient fort. Il entendit à la table d'à coté :

"Tu sait la nouvelle ?? L'Ouest du Grand Nord se ferait envahir par une armée venu de Nephis. Les envahisseurs auraient détruit un village et égorgaient le fils du chef ! Celui-ci est au poste de garde dans un état apparament dramatique."

[color=darkred]A peine eut-il entendit la fin de la phrase que le seigneur CocoNuts toujours en quête d'action, quitta la taverne et rejoingnit le poste de garde.
Il ouvrit la grande porte de bois et entra.