Salle numéro 1 [PV : Donjon de Globar]

Apprenti Nombre de messages : 22 Participation RP : 25 Inscription : 10/05/2009

Sombres sont les murs du terrible château de Globar le Noir et ténébreux sont les rêves qu'il fait le jour. Car oui, Globar dort le jour et vit la nuit, car c'est la nuit qu'il traque ses proies, ses cobayes. Globar se considère comme un scientifique, un passionné qui cherche à comprendre l'âme humaine et tout ses rouages. Oui, Globar est fou mais voilà, Globar arrive toujours à ses faims...

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Deux personnages se réveillent dans une petite salle, ils sont attachés au mur et ne peuvent se déplacer. Ils ne se connaissent pas et se questionnent beaucoup. Il fait noir, très noir...

Alguar venait d'ouvrir ses yeux, où était-il, pourquoi était-il ici ? Il ne le savait pas. Il ne pouvait rien voir, le lieu où il se trouvait était beaucoup trop sombre. Ce qu'il savait, c'était qu'il ne pouvait bouger en aucun cas. Le silence régnait, il n'entendait même pas un soupçon d'un léger bruit, que ce soit d'un rat, de l'eau, du vent ou tout autre chose que cela pouvait être, il n'entendait rien.

Des frissons commençaient à envahir son corps, de l'extrémité de ses pieds jusqu'au cou tout en redescendant dans les bras. Beaucoup d'images lui passaient par la tête et un sentiment s'emparait de son coeur, la peur. Alguar commença à se parler à soi-même intérieurement. Il savait que crier ne lui mènerait à rien mais s'il restait trop longtemps ici, cela serait sa dernière option.

Pourquoi me retrouve-je ici ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? A-t-on quelque chose à me reprocher ? Si oui, quoi ? Je ne vois rien qui peut m'amener à me retrouver dans une telle situation ! À part si je me trompe ? Réfléchissons bien... Qu'ai-je pu faire qui mérite d'être puni ainsi ? Je ne suis qu'un simple paysan cultivant sa terre depuis son jeune âge. J'ai une femme et un enfant, je les aime plus que tout. Je n'aurais rien fait pour nuire à ce bonheur ! Ah moins que... J'ai refusé d'aider mon frère une fois et cela lui a coûté la vie... Mais ce n'est pas directement ma faute, je ne pouvais pas prévoir qu'une telle chose allait se produire ! Et d'ailleurs, à part ma famille, personne ne savait pour mon frère alors... Pourquoi suis-je ici ? Suis-je mis à l'épreuve ? Cela vient de se produire en tout cas, je viens de douter de moi, je me sens peut-être responsable de sa mort, mais là n'est pas le sujet. Je ne sais toujours pas ce que je fais ici...

La peur animait le corps de Alguar, tout ses membres étaient tendus, même s'il avait pu bouger, il aurait eu du mal. Il n'avait donc plus qu'à attendre, on l'avait amené ici et donc, quelqu'un viendrait sûrement le voir. L'attente le rongeait, il essayait d'élaborer une stratagème pour s'enfuir mais en vain, il ne pouvait rien faire dans une telle situation. Tant que celle-ci ne changerait pas...

Kardamoon dormait, du moins c’est ce que laissait sous-entendre ces paupières fermées. En réalité, il ne dormait pas, mais réfléchissait, aussi n’avait-il pas la force, ni le courage de les ouvrir, c’était un gobelin après tout.

Suis-je devenu aveugle ? Paralysé ? Sourd ? Suis-je encore entrain de rêver ? Flûte ! Je savais que je n’aurais pas du manger ce raisin, mais il avait l’air tellement appétissant, Je n’ai pas pu m’en empêcher. Je pari que c’est à cause de celui-ci que j’ai autant de problèmes désormais puisque tout de suite après l’avoir mangé je me suis senti tout léger, comme si j’avais bu deux litres de liqueur de cactus en une seule traite. Hummm de la liqueur de cactus…J’ai soif.

En vérité, notre petit gobelin se trouvait dans une petite salle, dépourvue de lumière. Il était ligoté, et avait sûrement été roué de coups, en plus d’avoir été drogué, ou empoissonné. C’est donc dans ces conditions que notre petit être vert ouvrit les yeux, lentement, comme si il y était forcé.

Le noir complet. Même les yeux de Kardamoon, habitués à l’obscurité des mines ne voyaient rien, hormis le noir total. Il essaya de bouger son bras gauche, sans succès, mais il se rendit compte que ce n’était pas son corps qui ne voulait plus se mouvoir, mais plutôt une force externe, tel une chaîne, une corde.

Je ne suis donc pas paralysé.

Il essaya de tourner la tête, il y parvint, difficilement, les chaînes étaient donc un peu desserrés à ce niveau là…

Bon bon bon, analysons la situation, sans paniquer. Je suis sûrement enfermé quelque part. Il y a donc des chances pour que je ne sois pas aveugle, mais simplement dans une pièce obscure. Je ne peux pas bouger, je n’entends rien et j’ai mal à la tête. Ne paniquons pas, je dois rester calme, je dois rester calme, rester calme, rester...

AAAAAAAAH !!! AIDEZ MOI !!!!

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Les lumières s'allument et la salle se révèle devant les yeux des deux personnages. Un lieu morbide, du sang en guise de tapisserie, des cadavres en guise de tapis. Tout dans ce lieu rapelle l'antre de la mort. Devant les yeux incrédules des deux personnages une image apparaît, un homme caché derièrre un large manteau noir leur parle...

Bonjour, je suis Globar et aujourd'hui vous allez vous affronter, le gagnant vivra, le perdant, lui, disparaîtra... Je vais m'amuser et vous regarder, vous êtes dans un Donjon, un très grand donjon. Et vous êtes en ce moment au plus bas niveau, à chacune de vos victoires vous monterez d'un étage et pourrez peut être me rejoindre... Vous vous situez dans la salle numéro 1, cherchez dans tous les recoins de tous les endroits où vous vous trouverez, peut être découvrirai vous des cartes ou d'autres choses.

L'image disparaît et la salle retombe dans le noir avant que l'image réaparaisse et se remette à parler...

La partie va commencer, pour gagner vous allez devoir vous affronter dans un petit duel morbide. Vous allez devoir fouiller dans tous les corps ici présents afin de découvrir une clé. Cette clé ouvrira la chaîne à laquelle vous êtes attaché, une fois libre une échelle apparaîtra et vous pourrez monter d'un niveau. Le perdant rejoindra les cadavres ici présents.... Que le jeu commence !

L'image disparaît vraiment cette fois çi et la lumière reste allumée, les personnages savent ce qu'ils ont à faire

"Super pigeon revitalisé par la vite de ce lieu de repos et de de détente avait fait dans l'exces et a plein vitesse avait fini par s'enfoncer dans le sol y trouvant un spectacle étonnant. Il y lacha une missive et reparti par ou il était venu"

La salle où se trouvait Alguar était dorénavant visible. Le paysan ne voyait dans cette pièce qu'un inconnu ayant subit le même sort que lui et six corps défunts. Certains commençaient à se décomposer. Un étranger du nom de Globar s'adressa aux deux détenus un bref instant et leur fit part du jeu qu'il prévoyait. Un jeu morbide comme il le disait si bien, mais cela ressemblait plutôt à un défi servant d'amusement à l'organisateur. Alguar essayait de garde son sans-froid, ce qui était dur car ce "jeu" avait pour but la recherche d'un clé. Celle-ci est supposée être dans l'un des corps présents dans la pièce. Tout en étant encore attaché, Alguar pu se déplacer quelque peu, se dirigeant vers l'un des cadavres.

Il devait maintenant faire ce qu'on lui demandé, il ne pouvait faire autrement. Cependant, il s'adressa à ce prénommé Globar avant toute action.

Toi l'inconnu, pourquoi nous as-tu emmener ici ? Qu'attends-tu de nous ? Simplement prendre du plaisir à nous regarder jouer à tes petits jeux morbides ?

Après quoi, il savait qu'il n'aurait sûrement pas de réponse, mais il voulait le dire, sûrement pour se sentir un peu mieux. À genoux se mettait-il, à genoux il commençait à chercher la clé. Il débuta avec la tête, regardant dans les oreilles pour voir si rien ne dépassait. Comme attendu, rien... Ensuite, les yeux, peut-être Globar avait caché la clé derrière l'un des yeux. Qui sait ? Alguar déposait sa main sur le visage du mort et avec son index, il essayait d'ôter les yeux du cadavre un à un. Ceci fait, l'intérieur était dégoûtant, mais le paysan allait chercher tout de même pour voir si la clé s'y trouvé, toujours rien. Il fouilla, par la suite, les habits du décédé, on se savait jamais, cela pouvait se trouver ici. Mais Alguar s'était trompé, perte de temps inutile, surtout que celui-ci l'avait fait inconsciemment exprès car il craignait de fouiller les dépouilles. Malgré cela, il poursuivait sa quête, la clé pouvait être n'importe où. Cherchant dans les quelques petites blessures du corps, il pensait.

Comment me suis-je mis dans un tel pétrin ? Je me retrouve là, en train de fouiller l'intérieur d'inconnu alors que je pourrais être près d'un feu, câlinant ma femme et regardant mon fils jouer. Il faut que je trouve cette clé au plus vite. Ça serait triste de voir mon "rival" mourir ici bêtement mais je ne veux pas être à sa place nom plus. Continuons donc les recherches, il me reste le ventre à explorer.

Alguar continua sa recherche, le seul endroit qu'il n'avait pas encore visité avec ses mains était le ventre, celui-ci était facilement pénétrable car il y avait un trou de la largeur de la main du paysan. Mais le ventre était l'endroit le plus hideux pour y pénétrer ses mains, sur un corps. Il le fit tout de même, en commençant vers le bas, au niveau des intestins grêles. Fouinant dans celui-ci, la recherche était une fois de plus en vain. il essayait à divers autres endroits pour arriver ensuite au niveau du thorax. Il s'attaquait au diaphragme, s'en suivit le foie et le coeur, à première vue, aucune clé s'y trouvait. Il ne lui restait que peu d'endroit. Il remontait à l'œsophage, une recherche de plus se soldant par un échec. Il allait maintenant à la rencontre des poumons se trouvant au niveau du rachis. Il aborda le côté droit sans aucun résultat pour ensuite se rendre dans le poumon gauche...

Une lumière aveuglante.

Tout devint clair. L'odeur nauséabonde que Kardamoon n'arrivait pas à identifier était donc celle de dépouilles en voie de décomposition, des membres écartelées, du sang séché, des cadavres morbides... Le lieu apparaissait tel un cimetière qui aurait été dévasté par une meute de loups, et encore, je suis modeste. La salle elle même semblait être décomposée, du sang avait giclé partout, vraiment partout, des murs jusqu'au sol...C'était une vision d'horreur.
Notre petit gobelin, quand à lui, clignotait vivement des yeux pour s'habituer à la lumière qui avait envahi la pièce entière. Au bout de quelques secondes lui aussi fut la découverte du lieu dans lequel il se trouvait.

Il vomit. Un frémissement glacial parcourût son corps tout entier, il releva la tête et s'aperçut qu'il n'était pas seul, hormis les cadavres il y avait un autre homme, à en juger sa tenue vestimentaire c'était un gueux. Kardamoon voulut le saluer brièvement mais n'en eût pas le temps...
Une nouvelle vision d'horreur lui fit face. Une image, un homme, enveloppé dans un long manteau noir. Il se présenta à eux sous le nom de Globar. Il discuta quelques minutes, puis disparut, sans que Kardamoon, ni son confrère n'eussent eu le temps de lui parler, de lui demander des explications...

C'est donc un jeu, une lutte pour la survie, et entre nous deux, un seul pourra monter et espérer vivre encore un peu. Dans quel pétrin me suis-je mis ? Bien, alors tout ce que je dois faire c'est trouver la clé avant ce petit paysan ?

Kardamoon rampa jusqu'au cadavre le plus proche, ce dernier était dans un piteux état, il lui manquait la moitié du bras gauche, un pied, et deux doigts de sa main droite, de plus son nez avait été cassé à de multiples reprises en en croire sa forme cabosseuse, recouvert de sang. Notre petit être vert s'approcha un peu plus, il n'était maintenant plus qu'à quelques centimètres de la dépouille...

Un souffle, un battement de coeur, puis un cri.

-"WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh !!!! MAIS CE TRUC VIT ENCORE !!!!!!"

Kardamoon vomit à nouveau et s'empressa de s'éloigner de l'être qui respirait encore...

Par la pioche de Maulguûr, c'est épouvantable, ce miséreux respire encore, mais nul chance pour qu'il s'en sorte, était-ce un joueur ? Il faut que je sorte de cet endroit, et vite. Maman où es-tu ?!!

Choqué, terrifié même, frissonnant de tout son corps, Kardamoon reprit son souffle et observa son..."concurrent". Ce dernier semblait mieux s'en sortir , il avait déjà les mains souillés de sang, et ne semblait pas se poser de questions, il fouinait dans chaque plaie, dans chaque orifice, le cadavre qu'il fouillait à la recherche de la clé n'était plus qu'un bout de chiffon troué, le sang ne coulait même plus, et si cette dépouille respirait encore ?
Notre petit gobelin prit son courage à deux mains et se dirigea vers une seconde dépouille, celle dont il était persuadé qu'elle était bel et bien morte. Abominable, atroce, horripilant, je ne trouve pas les mots pour décrire le cadavre qui faisait face à Kardamoon, Ses yeux avaient étés enfoncés, écrabouillés à l'intérieur même de ses orbites. Son nez avait été écartelé, comme si on avait mis un doigt dans chaque narine et tiré de toutes ses forces... Les oreilles avaient étés arrachées, coupées. Enfin, la bouche était intacte, grande ouverte, comme si le cadavre désirait hurler de douleur...

Par la chope de Maliuh Dak, c'est insensé, comment peut-on faire une telle chose, quel être serait assez fou pour faire ceci ? Je craque, je ne pourrais pas fouiller ni encore moins toucher cet homme, il y a du sang partout, du sang, sang, sa...

Kardamoon releva la tête, son regard avait changé, si doux et naïf d'habitude il était désormais froid, terne, éteint, et tellement sombre... Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose... Noomadrak avait pris le dessus.

Spoiler:

La clé...Je dois...Trouver...La...Clé...

D'une frénésie terrifiante le gobelin déchira les vêtements, puis la chair elle même du cadavre. Il mit sa main dans la bouche de la dépouille, arracha la mâchoire, du sang gicla, il enfonça sa patte jusqu'à l'oesophage, déchirant tout sur son passage, des craquements d'os, des giclures de sang, des muscles qui se contractent, un bruit épouvantable, mais il continua.
Il sortit sa main et se mit maintenant à arracher la peau du ventre du pauvre homme. Des muscles mis a nus, des os déboités, broyés, il avait maintenant atteint le foie et l'estomac, il les arracha, les compressa puis les jeta. L'être vert ne laissait rien au hasard, il détruisait tout, une machine, une véritable machine, programmé pour détruire, anéantir...

La dépouille n'était désormais plus qu'un amas de chair et d'os déchiré, recouvert de sang. Noomadrak cessa enfin son massacre, il était essouflé, du sang coulait de son visage, à maintes reprises il s'était servi de ces dents pour arracher un muscle, un sourire niais se dressait sur son visage, son regard, éteint, reprit couleur petit à petit. Kardamoon avait repris le contrôle, et regarda autour de lui...

Qu'ai-je fais, je suis un monstre, je ne vaux pas mieux que se misérable paysan ou encore ce fou de Globar. Je suis pire, je suis immonde, je mérite la mort, je n'en peux plus de cette vie, Noomadrak....

Dépité, et ne sachant plus quoi faire, notre gobelin s'assit contre le mur, il reprit son souffle, il n'avait même pas trouvé de clé, Kardamoon perdit tout espoir, cela ne servait à rien. Il allait laisser le gueux trouver la clé, et rejoindre les autres cadavres...

Apprenti Nombre de messages : 22 Participation RP : 25 Inscription : 10/05/2009

Globar se délectait d'un tel spectacle, les gens étaient si prévisibles et si drôles à la fois. La folie de ce gobelin l'avait beaucoup amusé mais il s'y attendait car Globar choisissait ses cobayes en tout état de cause, il les connaissait parfaitement et n'était jamais étonné. Après tout, le crime était un ensemble d'équations plus ou moins ardues en fonction d'une seule et unique variable : l'inconstance. Il arrivait en effet que parfois certaines personnalités changent du tout au tout sans raison et sans que Globar l'ait prévu. Ce n'était toutefois pas ce qui arrivait en ce moment même...

Le sang giclait, oh qu'elle était douce cette ivresse du sang ! Globar à travers ses boules de visions notait tout sur des bouts de papier. Sur chacune de ses feuilles était noté le nom d'une personne et ses actes, Globar avait déjà inscrit le nom de celui qui arriverait jusqu'à lui, et Globar ne se trompait jamais...

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Alors que Alguar remontait le poumon gauche sa main sentit quelque chose de dur, quelque chose qui lui entailla la main, comme une étrange feuille de papier. Si il la sortait il pourrait voir une feuille de papier très solide pouvant trancher la jugulaire d'un homme ou de quelque chose. Allait il la prendre ? Allait il s'en servir ?

Kardamoon quant à lui avait laissé son esprit sombrer, laissant faire le salle travail à son alter ego. Tous les coups étaient permis bien entendu... Devant ses yeux brillait quelque chose, on pouvait croire que c'était une clé mais en réalité c'était une carte de la salle où il se trouvait...

Le défi continuait car personne n'avait trouvé la clé...

Alguar s'était entaillé la main en remontant le poumon gauche du corps sans vie. Il recula sa main en ressentant la douleur, son sang coulait légèrement. Il essaya de prendre l'objet qui avait un peu fait gicler son sang. Cela ressemblait à une sorte de parchemin vierge.

Plusieurs scénarios traversaient la tête du paysan.
Laisser l'objet coupant où il se trouvait et continuer les recherches de la clé le plus rapidement et efficacement possibles. Cela dit, il avait des chances pour que c'est son adversaire qui trouvé celle-ci avant lui. Alors lui vint un autre scénario.
Prendre la feuille tranchante et croire qu'il continue de cherche la clé, tout en s'avançant vers son rival. Après quoi il essayerait d'assassiner son ennemi le plus rapidement possible et en un seul coup. Mais il ne pouvait faire cela, ça ne lui ressemblait pas.
Un troisième scénario traversa son esprit. S'emparer de l'arme, sans le faire remarquer et s'avancer près de son soit-disant adversaire. S'étant rapprocher, il devrait comploter avec l'inconnu qui était lui aussi enfermé ici.

C'était le plus intéressant scénario, certes, mais le gobelin n'avait pas l'air fiable.
Alguar prit le parchemin coupant et le mit contre sa cuisse droite, son short soutenait l'arme. Il continua ses recherches dans un second corps sans se faire remarquer. Cependant il n'en pouvait plus, ses pensées l'encombraient.

Que dois-je faire ? Je ne suis pas un tueur ! Mais cependant, cet inconnu n'hésiterait sûrement pas à me tuer pour sauver sa peau ! Que dois-je faire ? Je peux le tuer et ainsi trouver la clé sans problème ! Mais ce Globar réagirait peut-être mal, car son jeu serait gâcher ! Que dois-je faire ? Je ne dois pas réfléchir, je dois agir !

Alguar posa sa main sur son étrange arme et essaya de la cacher dans sa main. Il se préparait à attaquer le seul vivant dans cette pièce à part lui. Il fallait à tout prix sortir vainqueur de cette bataille. Trancher sa gorge et tout serait fini, Alguar pourrait sortir d'ici. Le paysan se trouvait à quelques pas de son rival, prêt à se jeter sur celui-ci. Il allait le faire, il devait le faire, mais il ne le fit pas. Il rangea l'étrange couteau et s'avança vers un troisième corps. La clé se trouverait peut-être dans celui-ci, ou peut-être pas...

Notre petit gobelin avait perdu tout espoir. Son regard semblait fixer le néant, le vide. Son visage, si jovial à son habitude, était impassible, froid, mort. Où était passé sa joie de vivre ? Où était passé ce sourire qu'il avait lorsqu'il parcourait les berges florissantes de sa contrée ? Rien de tout cela, c'était un gobelin vampirisé de sa volonté de se battre qui se tenait là, assis contre les murs d'un endroit plus abominable que la mort elle même.
Notre petit être vert avait cessé de croire en lui. Son destin semblait scellé, il allait attendre que la mort s'empare de lui.

Tout à coup, un scintillement.

Les yeux de Kardamoon, scrutant un horizon invisible, avaient rencontrés un objet brillant, reflétant la lumière si maussade de la pièce. Sans se faire remarquer, simulant la fouille d'un cadavre situé à proximité, il rampa jusqu'à l'objet et le ramassa. C'était une carte qui, malgré un coup de crayon très dérisoire, représentait parfaitement la salle où Kardamoon se trouvait actuellement. Rien n'avait été oublié, même l'emplacement du petit gobelin, ainsi que celle de son rival y figurait. Ce trésor inéstimé en main, Kardamoon s'empressa de le cacher sous son chapeau Stetson avant de retourner près du mur où il était assis. Un petit sourire au bout des lèvres.

Je ne peux pas le croire, une carte, prions pour que ce gueux n'ait pas remarqué que j'ai trouvé quelque chose. Aucune chance, c'est un homme après tout, et les hommes sont peu futés. Il ne me reste plus qu'à trouver le sens de cette carte, je mettrais ma main à couper qu'elle peut m'aider pour sortir vivant d'ici !

En réalité la carte représentait les huit êtres qui se trouvaient dans la pièce, Kardamoon et le paysan étaient représentés par des croix, alors que les cadavres étaient représentés par des couleurs variés. Notre petit gobelin avait compris ceci, mais ne saisit pas en quoi cela pouvait l'aider...

Par le marteau D'iganok Kardul, cette carte est inutile, serais-ce une plaisanterie de notre hôte ? C'est insensé, à quoi donc me sert une carte représentant des choses dont je connais déjà l'emplacement ? Peut-être que cet homme en sait plus ? D'ailleurs, que fait-il ?

Kardamoon, adossé contre le mur taché de sang, malgré le fait qu'il songeait intensivement à la signification de la carte, n'avait cessé d'observer son rival, son adversaire, son compagnon de la mort.
Ce dernier toujours avec cette aisance térrifiante, n'avait cessé de fouiller des cadavres, il en était à son troisième, et il n'avait toujours pas trouvé de clé, mais ce n'était plus qu'une question de temps, Kardamoon le savait, il devait agir, il devait trouver un moyen pour stopper ce gueux...
Il reprit frénétiquement l'analyse de la carte, elle devait bien servir à quelque chose, mais à quoi ?

Je devrais peut-être demander l'avis de cet humain, après tout, il sera facile pour moi de le leurrer, ce n'est qu'un pauvre paysan. Ah ! J'ai trouvé ! Niah niah niah niah. (rire moqueur).

Kardamoon déchira un petit morceau du parchemin, tout en restant attentif à ce que le gueux ne le remarque pas, puis, tout en avançant vers se dernier il lui tendit la carte.

-"Heps, toi la-bas, regarde ce que je viens de trouver, t'en pense quoi bonhomme ? tu crois que c'est l'emplacement de la clé ? Et sinon tu n'as toujours rien trouvé toi ? Personnellement j'ai déjà trouvé deux clés, et trois cartes, rien que sur mon premier cadavre !"

Sur la carte que Kardamoon tendit à son ennemi l'on pouvait voir ceci :

Spoiler:

-"Je pense que les croix, c'est nous tu vois, et le point marron, et bah c'est la vraie clé pour sortir de ce trou ! Elle doit être quelque part ici, et ne t'inquiète pas, si on sort, on sort ensemble bien entendu !"

L'on pouvait apercevoir, malgré la faible lumière, un sourire niais sur le visage de Kardamoon, ces yeux devinrent noirs, ternes, obscurs....

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Assis derrière ses écrans, Globar observait désormais le gobelin et le gueux en train de se démener pour s'en sortir. Il constata avec satisfaction que petit à petit Alguar se dirigeait pour tuer le gobelin. Puis finalement il renonça et fit mine de chercher dans un cadavre, toutefois il n'effectua aucune action devant celui ci puisque ce n'était qu'une marionnette de bois, en la cassant on pouvait observer une étrange couleur marron.Globar décida de ne pas intervenir et de laisser faire un petit moment...

Alguar venait d'apercevoir une bien étrange couleur dans le cadavre qu'il fouillait, le marron. Sans faire paraître la moindre émotion, pour ne pas montrer qu'il avait trouver quelque chose, le paysan regarda le gobelin qui semblait lui demander de l'aide.

Comme Alguar l'avait déjà dit auparavant, il n'aiderait pas son rival car celui-ci avait l'air très suspect. Cependant, le gobelin faisait pitié à voir, le faisait-il exprès ? Sûrement...

Le paysan répondit donc à son interlocuteur, tout en gardant son sang-froid.

Cette carte me semble très intéressant. Ça veut donc dire que la clé se trouve ici *point le dernier cadavre* Il nous reste plus qu'à la trouver. Je vais la chercher moi-même et nous sortirons d'ici avec, comme vous me l'avez dit !

Après ces mots, Alguar se préparait à prendre son objet tranchant, tout en se dirigeant vers le corps inanimé. Il s'avançait pas après pas, s'attendant à une attaque traître de la part de son rival. Cependant, il avait omit de répondre à une autre question et se retourna pour y répondre.

Je n'ai rien trouvé quant à moi. Je n'ai sûrement pas eu de chance, alors que vous... si. *sourit* Il y aura peut-être plus qu'une clé dans ce corps là, nous partagerons si c'est le cas !

Partager ? Alguar n'en avait pas la moindre intention. Il était seulement prêt à tuer son ennemi si celui-ci faisait le moindre mouvement trop suspect. Le paysan sentait son corps bouillonnait d'une envie folle, celle de tuer. Soudain, Alguar comprit cela et se perdit dans ses pensées.

Que m'arrive-t-il ? Je ne veux pas tuer ce gobelin ! Mais en même temps, mon corps me pousse à le faire, comme-ci cela était devenu un besoin essentiel pour lui. Mais je ne peux pas ! Je ne suis en aucun cas un tueur ! Et peut-être que si je le faisais, le jeu serait terminé mais dans quel sens ? Aurais-je perdu ou... gagner ? Le doute s'installe en moi, est-ce l'intention de ce dénommé Goblar ? Peut-être bien, je ne dois donc pas hésiter. Pourquoi me poser tant de question ? Je ne dois pas succomber à la tentation de tuer, c'est tout...

Pendant ce temps, Alguar continuait de se diriger vers le cadavre, peu de temps avait passé depuis. C'est alors qu'en arrivant près du corps, il trébucha et se coupa le doigt avec son objet tranchant. Le côté droit de son bassin fut également blessé, mais très peu. Le paysan essaya de cacher sa blessure mais au même moment, ses yeux se fixèrent sur le sang.

Quoi encore ? Pourquoi le sang me rend si... J'en perds mes mots. J'ai l'impression que le sang est devenu le centre de mon univers, comme si je l'adorais, non... l'aimais. Je ne comprends vraiment plus ce qui m'arrive ! Il y a de ça très peu de temps, j'étais chez moi et la moindre goûte de sang me terrifiait ! Comment cela peut-il changer en si peu de temps ? Les conditions dans lesquelles nous sommes ? Sûrement... Mais je ne veux pas tuer, sauf si je dois me protéger...

Le paysan semblait énormément confus, cela commençait à se voir sur son visage. Il ne pouvait laisser cette envie le contrôler. Il essayait donc de la contenir. Son visage redevint "normal". Il mit alors sa main gauche dans une blessure épaisse du corps devant lequel il se trouvait et commença donc sa recherche, tout en restant sur ses gardes.

-Sang-froid-

Notre petit gobelin, toujours adossé contre le mur rouge, luttait à tout prix contre sa schizophrénie, il devait garder le contrôle, il devait garder son sang-froid. D'innombrables images déferlèrent dans sa tête. Du sang, de la chair, des os...Kardamoon se battait plus contre lui-même que contre son agresseur. Un vrai pugilat mental.
Ses yeux virèrent sans cesse du vert au noir, du noir au vert. Il n'allait pouvoir tenir encore plus longtemps, il allait craquer, il allait être submergé. Il ferma les yeux.
Le vide, il devait faire le vide dans sa tête, ne penser à rien...Il leva lentement ses paupières, le gueux lui parlait, il ne l'entendait que vaguement, comme si il était loin, très loin. Il s'en foutait royalement, quelle ironie du sort. Tout à coup, le calme. Il avait réussi à faire le vide et d'oublier, de tout oublier, son ennemi éternel n'avait pas réussi à sortir, à se montrer.
Spoiler:
Il avait gagné la bataille. Noomadrak ne se manifesterait plus, du moins tant qu'il garderait le contrôle.. Fatigué par cette lutte sans merci, Kardamoon reprit lentement son souffle, il reprit conscience de sa situation, il s'essuya le visage, d'où de nombreuses gouttes de sueurs dégoulinaient.

J'ai eu de la chance, et mon rival aussi, si j'avais laissé Noomadrak prendre le contrôle, s'en aurait été fini pour lui. Bien, maintenant que j'ai repris la raison, je devrais me concentrer sur le vrai combat, tiens, maintenant que j'y pense, si je fais pas gaffe, je pourrais mourir.

La face du petit gobelin, qui avait perdu toute couleur, reprit un peu une couleur pomme, un léger sourire osa même s'esquisser sur le visage du gobelin. Il avait reprit le goût de la survie, son regard avait également changé, il scintillait de mille éclats, il était...excité.
Pourtant il ne se leva pas, il était toujours assis au fond de la pièce, et observait son adversaire, comme il l'avait fait jusqu'à présent. Ce dernier, qui semblait avoir repris ces occupations car il se dirigeait à nouveau vers l'un des cadavres, se retourna brusquement, comme si il venait de se rappeler de quelque chose, il s'adressa une nouvelle fois à Kardamoon, il l'écouta cette fois-ci.

Alors comme ça il n'a rien trouvé ? Pourquoi me dit-il cela ? moi non plus je n'ai rien...Ah oui, c'est vrai, je lui ai menti, me croit-il ? Est il vraiment bête à ce point ? Ah ah ah, ces humains, il me surprendront toujours...

Notre être vert ne répondit pas au paysan, car de toute évidence celui-ci n'attendait pas une réponse. Il se redirigea vers son cadavre et continua les fouilles. Alguar aussi semblait se battre en tête à tête avec lui même, il semblait être atteint du syndrome de Règne-Fiel. Ce syndrome, très rare, quasiment unique, est un comportement où l'humain en question est fétichiste du sang, du sang d'autrui, ou de lui-même et cela peut lui donner, des envies meurtrières...
Spoiler:

Kardamoon quand à lui avait ressorti sa carte si précieuse et l'analysa de plus belle, il avait bien entendu regroupé les morceaux déchirés, et semblait rire à la pensée que son adversaire croyait réellement qu'il lui avait montré la vraie. Mais ses rires s'estompèrent très vite, car notre gobelin n'avait toujours pas compris le sens de la carte, ni son utilité...
Voici à quoi ressemblait vraiment la carte :

Spoiler:

Les croix, c'est nous deux, mais que veulent donc bien représenter ces couleurs ? serais-ce l'emplacement d'objets que l'on n'aurait pas trouvés ? ou bien, les cadavres ? Oui ! ça doit être cela ! ce sont les cadavres ! Mais pourquoi ces couleurs ?

Kardamoon leva la tête et regarda autour de lui, l'emplacement des points correspondait exactement avec l'emplacement des corps. Un mystère en moins.

Bien, et maintenant les couleurs, si mes souvenirs sont bons, et ils le sont, j'ai trouvé la carte lorsque le gueux avait terminé la fouille de son premier cadavre, et le mien avait déjà été fouillé. Serais-ce possible que les points gris soient ceux des cadavres déjà fouillés ? Possible... Mais dans ce cas, comment l'auteur de cette carte savait-il que nous allions fouiller ces cadavres en premier ? Etrange...
Et que veulent donc bien signifier ces couleurs ? Surtout que maintenant ce pauvre plouk en a déjà fouillé deux de plus ! Allez il faut que je me concentre, je suis capable d'élucider ce mystère...

Kardamoon, totalement absorbé par le problème se leva. et commença à se diriger vers le seul cadavre qui n'avait pas encore été fouillé. Selon la carte, c'était le cadavre rouge, Alguar avait donc fouillé le vert ou l'orange et était désormais entrain de fouiller le marron. Notre petit gobelin rangea la carte et commença, tant bien que mal, les fouilles du cadavre, le corps sans vie, torturé et étripé, égorgé et découpé...Globar était vraiment un sadique, un scientifique, certes, mais un fou, un malade...

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HRP : Petit rappel, au cas ou. Shaoran ton personnage n'as pas vu la carte entière, je te prierais donc de ne pas t'en servir pour faire avancer ton personnage. =)

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[i]Globar s'amuser réellement, tout en prenant des notes bien sûr. Le sadisme du personnage n'était qu'un de ses moindres travers d'ailleurs. Le maître du donjon avait enfin eu ce qu'il voulait, tous les cadavres avaient été fouillé, le jeu allait enfin réellement commencer. Qui oserait attaquer l'autre pour chercher la clé ? Qui oserait toucher à l'autre ?

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Alguar finit par découvrir dans le cadavre qu'il fouillait une étrange clé, celle ci n'était pas la bonne mais il n'en savait rien. Si il tentait d'ouvrir la porte avec la clé, ce qui était le choix forcé il serait dos à Kardamoon....

Ce dernier, fouillant dans un corps découvrit un plastron de métal qui pouvait aussi bien le protéger que lui servir d'armes...

Tout allait se jouer, la partie allait enfin débuter...

Alguar avait enfin trouvé la clé, il devait l'utiliser le plus vite possible, cet enfer ne serait alors qu'un simple passé. Il fixait la porte depuis un court instant. Soudain, ses yeux se retournèrent vers son ennemi, les pensées revenaient combler son esprit.

Il m'avait proposé son aide. Je pourrai l'aider... mais le ferait-il lui ? Tout de même, je ne suis pas aussi sauvage pour laisser quelqu'un mourir aussi bêtement. Je vais lui dire que j'ai trouvé la clé et ainsi, on trouvera une solution à deux. Deux esprits valent mieux qu'un.

Le paysan s'avança donc vers son rival et commença à parler.

Eh toi ! J'ai...

Non ! Je ne peux pas le lui dire ! Il va forcément m'affronter et prendre cette clé. Réfléchissons...

En face, le gobelin avait l'air de se poser des questions, il n'avait pas l'air fiable mais qui sait, Alguar se trompait peut-être. Avant de continuer sa phrase, Alguar se perdit à nouveau dans ses pensées.

C'est moi qui l'attaquerai le premier. Je n'ai qu'à lui blesser à la jambe pour commencer, il aura du mal à riposter si je réussis mon attaque. Assez profond dans les points sensibles tels que les tendons ou muscles. Je dois être rapide et efficace. Je ne dois en aucun cas perdre mon sans-froid.

Je n'ai qu'une seule option... le tuer. *pensa-t-il en regardant le sang qui commençait à peine à sécher sur sa main*

Je sens à nouveau cette soif montant en moi. Je veux... je veux... je veux du sang ! J'ai l'impression de ne plus être moi-même. Je...

Après cela, les dents d'Alguar devinrent pointues et sa soif, encore plus grande. Il continua sa phrase tout en admirant le cou de son adversaire.

... trouvé un objet très intéressant. Cela pourrait nous être utile pour sortir d'ici.

Le paysan s'apprêtait maintenant à s'avancer prêt de Kardamoon. Arrivant assez prêt, Alguar sortit son "couteau" (l'objet tranchant trouvé peu avant) et se préparait à taillader les jambes du gobelin, en commençant par celle de droite.

Nous retrouvons notre petit gobelin en train de fouiller le dernier cadavre restant. Sans réfléchir, Kardamoon déchira la chemise recouvrant le corps tout amoché de la victime, et à sa grande surprise y découvrit un plastron en métal luisant, très lourd, mais surement très efficace. Ne pouvant cacher sa joie le petit être vert étouffa un rire sombre. Il commença à imaginer d'innombrables stratagèmes pour se débarrasser de son rival. D'ailleurs que faisait ce dernier ?

Kardamoon se releva lentement, tout en s'assurant que le plastron reste invisible aux yeux du paysan. Celui-ci s'était approché du gobelin et semblait vouloir lui poser une question, mais il bégayait atrocement, n'arrivant pas à aligner plus de deux mots, ou peut-être sombrait-il dans ces pensées ?
Notre gobelin était intrigué par ce qu'allait lui proposer le gueux, et attendait donc patiemment que ce dernier sorte de ces pensées et finisse sa phrase. Mais Kardamoon se posait également des questions...

Bien, j'ai en ma possession un plastron, il est surement trop lourd pour que je puisse le porter sans que mon adversaire le remarque, mais ce n'est néanmoins un objet d'une grande valeur. Dès que ce pauvre gueux me montre le dos j'en profiterais pour l'assommer. Je dois rester discret, et surtout, il ne faut surtout pas que Noomadrak se manifeste, je ne voudrais quand même pas tuer ce pauvre paysan...

Le gueux, entre temps, avait finit sa phrase, il avait donc trouvé un objet intéressant. Quel était donc cet objet, aurait-il trouvé un arme ? une clé ? En tout cas, le paysan avançait, imperturbablement en direction du gobelin. Qu'avait-il en tête ? Qu'allait il faire ?
Kardamoon savait que la fin du jeu était proche, les cadavres avaient tous étés fouillés, et la clé avait peut-être été trouvée, il se doutait donc que le jeu allait finir par un duel, un duel qu'il allait remporter coûte que coûte, fracassant le crâne de son rival si le besoin s'en devait sentir.

Le gobelin et l'homme se trouvaient désormais à seulement quelques décimètres l'un de l'autre. L'exitation arrivait à son apogée, l'odeur de sang et de sueur se mélangeaient et créèrent une odeur, une ambiance, tendue et crispée...Le combat final allait enfin débuter, Kardamoon commençait à haïr son rival, même si ce dernier n'avait encore rien fait. Il voulait sortir de cette pièce à tout prix...
Dans la tête du gobelin, une vraie guerre avait lieu.

...Du sang... Je veux du sang...Je veux...Des morts,des cris, de la douleur...

...Non...Je dois me contenter...De l'asso...De l'assome....De le TUER !

Les yeux du gobelin virèrent au noir, son sourire niais, laissant apparaître ces dents jaunes et pointues refit surface, il grandit...Noomadrak allait participer à la fête.

Avant même que le gueux n'êut le temps de réagir, Noomadrak bondit en arrière, arracha de toutes ses forces le plastron du malheureux cadavre et le plia autour de son poing gauche. Pris d'une frénésie folle il se mit à taper de toutes ces forces par terre et contre les murs, Le plastron fit tailladé, c'était maintenant une arme redoutable, plus dentelée qu'un couteau et plus lourd qu'une massue...Ainsi armé le gobelin sauta en direction du malheureux paysan...

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Derrière ses écrans, Globar observait la scène, tout était en train de se jouer maintenant, le gagnant allait bientôt être désigné...

***

Dans la salle les deux ennemis s'approchaient l'un de l'autre et alors que le temps semblait se figer un serpent se faufila dans la salle. Il rampa jusqu'à Alguar et le mordit au talon, pris d'une douleur intense celui tomba au sol, à la merci du gobelin, ce dernier avait gagné...

Alguar s'était fait mordre par un serpent. D'où il venait, pourquoi s'être attaqué à Alguar, qui pouvait le savoir. C'était fait...

Le paysan était tombé au sol, sa vision se troublait de plus en plus. Il allait perdre la vie...

Ma fin est déjà proche, très proche... Comment pouvais-je mourir dans un tel endroit ? Mon corps pourrira ici... Je ne le veux pas ! Je n'aurais pas pu faire ce que je devais faire... Mourir sans atteindre son objectif, c'est ce qui m'attendait maintenant. Enfin bon... Je n'y peux plus rien... Un vampire qui perd contre ce misérable gobelin, et tout ça est la cause de ce fichu animal. On ne peut mourir plus bêtement...

Je n'ai pas pu te tuer mais un jour, tu mourras forcément, même si ce n'est pas par ma main. En attendant, j'espère que Narash te causera du soucis... Il en est bien capable.

Péri en enfer Shaoran !

La mort est dans ce cas là une sorte de liberté pour le paysan. Cela dit, il n'avait pas pu atteindre son but, tuer Shaoran. Il ne vivait plus que pour ça. On ne sera pas pourquoi il voulait le faire, peut-être un jour... Qui était en tort, ce paysan qui cachait son état de vampire à sa famille ou l'empereur de Kodraf... L'heure n'était pas à cette discussion.

Alguar regardait droit devant lui, il voyait rien, que du vide, le noire de la pièce devenait de plus en plus flou. Il n'allait bientôt plus voir une seule chose. Sa fin était de plus en plus proche. Le gobelin allait sur mettre fin à sa vie, il n'y avait pas de doutes à ce sujet. Alguar n'avait pas qu'à attendre... attendre que son rival daigne mettre fin à ses jours...

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