[Mal de Néphis] Revendications

Kash’Roth’Hûl parcourait le royaume à cheval accompagné de deux hommes. Ils se dirigeaient vers la Capitale, pour parler au Doux et aux gueux de ce royaume. Depuis l’invasion, ils avaient consolidés leur position, et avait même capturé un Garde. Le plouck avait parlé, il n’avait pas résisté longtemps.

Le voyage durait plus longtemps que d’habitude, en effet, il prenait des détours et des détours, passant par des petits villages, et s’amusaient à les terrifier, coupant des têtes, tuant des bébés, brûlant des bâtisses. La rumeur allait bientôt se répandre, si ce n’était pas déjà fait. Le peuple déstabilisé par tout ce remue-ménage, allait perdre les pédales. Les gardes censés protéger le monde, venaient juste d’être nommés. Les royaumes n’étaient pas assez développés pour leur force, et ce monde était rempli de mauviettes, plus terrifié à apprendre que leur cheveux étaient mal coiffés, que par leur liberté.

Au bout de quelques heures, ils arrivèrent enfin vers la Capitale. Ils aperçurent le poste de garde, sourirent par tant de broutilles, et les Nephissiens continuèrent leur chemin. Ils passèrent le poste sans problème, ils avaient l’air de simples seigneurs se rendant à la Capitale pour boire, ripailler. Ils se dirigèrent vers la Cour du Fou.

« Une salle, s’il vous plait ! »

Valentus leur avait ordonné d’être polis avec les futurs habitants de leur monde. Kash’Roth’Hûl avait grogné. La politesse, ce n’était bon que pour les faiblards, mais Valentus avait insisté, et sur le Continent, c’était lui le chef, alors ils se plièrent à ses exigences.

« C’est pour quoi ? »

Kash’Roth’Hûl regarda ses camarades et rigola : « Pour danser bien sûr » L’homme leva sa tête examina attentivement les trois hommes, commença à parler puis s’arrêta. La rumeur que des barbares avaient envahis le monde était presque dans toutes les discussions. Chacun imaginait les hommes à sa façon, selon leur imaginaire. Mais là…ils étaient hauts, vraiment hauts, et avaient une musculature impressionnante voire même surhumaine. Leur visage laissait présager mort, carnage et haine.

« Ma..Mais…Mais vous êtes… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. La tête roula sur le côté.

« Ne le laissez pas ici, mettez le dans leur fontaine, avec les poissons. Ils se régaleront. »

Kash’Roth’Hûl prit le trousseau de clé et se dirigea vers une salle, qu’il ouvrit avec une des clés. Il laissa la porte ouverte et commença à parler d’une voix très forte, pour que l’on puisse l’entendre.

« Gueux, Ploucks, Dindons, Poulettes,
Je suis Kash’Roth’Hûl de Nephis. Bien que vous ayez l’habitude de longs discours hypocrites, dénués de vérités, et remplis de politesses les plus ignobles les unes que les autres, je vais faire court, ça vous changera un peu. Et ainsi, même les illettrés que vous êtes, pourraient avoir l’immense bonheur de nous comprendre.

Nous revendiquons votre terre, et nous aimerions que le roi de ce poulailler daigne se présenter à nous, pour que nous remplissions dès à présent les quelques formalités. »

Le Nephissiens voulait les prendre au dépourvu. En effet, les aguératonniens n’avaient sans doute pas pensé qu’ils allaient oser venir mettre les pieds dans la Cour, et de plus demander gentiment la légation des terres.
L’homme - si on pouvait l’appeler comme ça - sorti de son ample manteau fait en peau d’une bête inconnue de ce monde, une boisson visqueuse et peu appétissante selon les coutumes d’aujourd’hui.

Les deux autres hommes, étaient à côté de leur chef et ne cillaient pas. Ils attendaient que quelqu’un réponde. Les étrangers savaient très bien qu’ils risquaient leur vie en venant ici, mais personne ne pourrait dire qu’ils n’avaient pas essayé de discuter avant de passer à l’action.

Le géant regardait l'assemblé avec le sourire aux lèvres, si peu de jeunes seigneurs contre sa si grande armée... Du moins l'armée d'une autre personne, une personne qui ne s'était jusqu'alors pas dévoilé au publique. Et elle ne se dévoilerait sûrement pas de si tôt, Kash’Roth’Hûl ne craignait pas cette populace... Il faisait presque deux fois la taille que le plus grand de plouks ici présents. Il s'éclaircit la gorge. Regardant Solana droit dans les yeux, elle venait de donner un parchemin à une autre personnes, il lui lança le pot de terre en plaine figure cherchant à faire couler le sang du village de celle-ci Puis il dit.

"-Moi? Peur de répondre à vos questions? Vous ne m'avez posés qu'une geuse question... Et elle n'est pas très pertinente."

Il se tournait à présent en direction de Neydrinella et dit tenant un rire moqueur.

"-Au mon dieu un fantôme!! De quel droit vous me demandez... C'est ce qu'on appelle une prise de pouvoir, vous avez des plouks, vous êtes des plouks... J'ai une armée plus puissante que toutes vos armées réunies. Voilà de quel droit je vous demande vos terres... Le peuple Nephissien est un grand peuple, et nous avons besoin de plus de terres... Alors, nous vous proposons un pacte, ou vous nous donnez vos terres et acceptez de nous servir comme il se doit, ou vous mourez tous! Nous avons déjà capturez un soldat... Il se nomme Sebius, et il a parlé, nous connaissons vos systèmes de défense, vos armées. Dans deux lunes, je serais de retour au village, dans deux jours il mourra pour l’affront que la gueuse m’a lancée."

Il replongea son regard dans celui de Solana, des flammes luisaient dans ses yeux. Il sortit une dague de l’imposante ceinture qu’il portait et se coupa la mains, il fit tomber quelques gouttes au sol.

"-Je le jure sur le sang de Nephisse !"

Il examinait maintenant la salle de large en long, il lançait des éclaires à tout le poulailler. Certains baissaient les yeux face au sien, d’autres soutenaient son regard. « Ils ne savent vraiment pas à qui ils on à faire » pensait-il.

"-Alors maintenant emmenez moi le coq où je m’en dans l’esprit de revenir avec l’armée de Mal !"

Sur ces mots Kash’Roth’Hûl avala une gorgée d’eau et attendit qu’on lui réponde.

Ces revendicateurs avaient ameutés une foule impressionnante dans la cour du Doux. Les seigneurs présents contemplaient les intrus avec une quiétude observatrice de ces trois Néphisiens venus de nulle part. Leur conviction démesurée de leur appropriation des terres d'Aguératon dépassaient toute cette folie suicidaire de venir décapiter un garde dans l'enceinte d’Alérandir Daâh. Cette provocation n'a pas encore abouti au massacre de ce trio de colosses grâce a l'intimidation de leur muscles saillant qui ne mettent pas en doute l'impotence de leur facultés a tuer quiconque s'amusera a les défier.
Le seigneur Derkantos, dissimulé parmi ce public quasi inactif, examina la situation mais en vain, aucune solution pacifique ne se présentait. Il posa sa main sur le pommeau de son épée dentelée en chercha autour de lui des alliées dans l'espérance d'une offensive envisageable.

Kash'Roth'Hûl pbservait d'un regard perçant l'assemblée. Il y avait de tout de la simple souris au paon qui se pavanait comme pour demander grâce. Pitoyable ! Il ne manquait plus que le coq de la basse-cour, qu'ils attendaient toujours, et le poulailler était réuni au complet.
Les deux Nephissiens à côté de lui, n'avait pas bouger, ni même ciller. Ils observaient d'un regard neutre ou du moins sans émotion la scène qui se déroulait devant eux. Néanmoins au moindre mouvement suspect, ils pouvaient dégainer leur épée en moins de temps qu'il fallait pour l'expliquer.

Kash'Roth'Hûl eut un sourire de satisfaction quand il vit la dame éviter le bocal et se diriger vers la sortie. Quelle froussarde ! Aucune éloquence ! Aucune prestence ! C'était à se demander pourquoi elle était tavernière. Leur roi était vraiment un moins que rien ! Même pas capable de choisir une personne de qualifiée. A cette pensée le Nephissiens sourit, et écouta ce que la sorte de cytoplasme lui disait.

"Quelques ?? Mais vous n'avez donc rien compris ! Je ne veux pas de votre pitié, je veux de la soumission.
Où vous voyez quelques serviteurs, j'en veux des miliers.
Où vous voyez des terres, je les veux toutes."

Il transperça le regard de la tavernière.

"Je le répéte une dernière fois, ammenez nous, votre soi disant "roi". Et votre monde sera sauvé."

Aucune alternative. Aucun mot. Aucun discours. L'étau se resserrait. Les aguératonniens allaient bientôt commettre une faute, La Faute. Il eut un rire tonitruant puis sortit de sa poche une sorte de parchemin cramoisi sur lequel il griffona quelques mots.

"Vous pouvez commencer. Nous avons remplis notre rôle.
Pour Mal,
KRH"

Il tendit le mot à sa droite, le Nephissiens le prit et sans attendre il traversa la salle. Les hommes et les femmes le laissaient passer, sauf deux trois qui furent projetés deux mètres en arrière.
Kash'Roth'Hûl impassible, attendait. Allait elle continuer ? Allait elle oser mettre son peuple en péril ?

HRP / Je vous rappelle que vous ne pouvez avoir connaissance du mot écrit./Fin HRP

Kash'Roth'Hûl attendit avant de répondre. Il réfléchissait. Il scruta la foule toujours aussi peureuse...et reprit la parole :

"Vous avez peut-être raison"

On vit à nouveau la foule respirait. Neydrinella avait elle eu raison de ce tyran ?

"Mais la raison m'importe peu. Vous avez raison sur un point, je veux toutes vos terres. Et contrairement à ce que vous pensez cela ne prendra peu de temps."

Il s'adressa à la foule

"Où est votre Doux ? Celui qui se dit le chef ? Votre Protecteur? Nous avons ouï dire, qu'ils vous avaient laissé tombé lors de la Grande Catastrophe. Et là ? Il nous envoie un cytoplasme. Même pas fichu de comprendre trois mots. Il fait rien. Pas de milice pour nous empecher de venir ici. Vous voyez, personne ne nous a arrêté, je vous parie qu'il n'est même pas au courant. En train de siroter du jus de je ne sais quoi ! "

Il se retourna vers son interlocutrice.

"Le temps...le temps...nous en avons plus que ce que vous croyez. "

Kash'Rot'Hûl savait qu'il avait de grande chance de se faire arrêter par un garde ou encore tuer par l'un de ses paons. Mais cette mission - peut être suicide- était utile pour la suite.
Parlementer puis agir.