Réunion dans la nuit...

Les choses s'emballaient dangereusement en ce moment et Klaedr avait besoin de parler. Il avait donc convié à une réunion dans son bureau au sein de l'ambassade du Cercle, Elmeron et Edailnes afin de discuter de choses et d'autres. Il voulait aussi boire un verre avec eux pour célébrer leur pacte qui durait depuis déjà longtemps.Il était donc assis là dans une apparente tranquillité, les yeux rongés par la fatigue. Tant de tracas...

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Cela faisait déjà quelques jours que les relations du Cercle et des Avallons s'étaient largement détériorées. Le Pna était bel et bien enterré pour des raisons stupides. Le Dux du Cercle cherchait tant bien que mal une solution à une issue malheureusement inévitable. La guerre, il n'y avait que cela comme solution apparemment mais le Nain ferait tout pour la contourner. Klaedr répugnait la guerre et cela depuis toujours, ces conflits sans importance était pour lui des sources inépuisables de destruction. La connaissance se tarissait inexorablement lors d'une guerre et même le Cercle fier défenseur de cette connaissance ne pourrait rien y changer. Avallon, elle était là bien avant les autres et les détruire était malheureusement un rêve s'échappant dès qu'on croyait le saisir...

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Le Nain toujours assit dans son bureau attendait patiemment ses invités réfléchissant aux Enfers...

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Tout avait commencé lorsque Hadès, seigneur de cette guilde était venu sur les territoires du Cercle, sur l'île d'Eques. Là bas il était venu pour au départ négocier un Pna avec le Cercle. Après de nombreuses discussions où le seigneur dépassa les limites de la politesse que devait avoir chaque ambassadeur en tuant un villageois du port où il se trouvait. Finalement, les Enfers réclamant une adoration du Cercle s'était vu bouté hors de l'île d'Eques, Klaedr avait refusé leur pacte. Peu après la Confrérie des Enfers avait finalement décidé de rompre la diplomatie et d'attaquer le Cercle à répétition. A l'origine de cette rupture, des attaques du Nain mais cela n'avait plus d'importance aujourd'hui. Et après ces escarmouches répétitives le Nain était finalement passé à l'assaut tout en restant à l'abri des armées hangratiales, il n'était pas homme (ou plutôt Nain) à attaquer sans protection. Et aujourd'hui cette guerre en était au point mort car les enfers ne pouvaient faire du mal au Cercle tant qu'il était sous protection...

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Le Nain rouvrit les yeux, la fatigue commençait à lui nuire et la sombre lumière dans laquelle baignait la salle ressemblait aux lueurs qui éclairent les bibliophiles avides de lecture la tête embrasée par les mots après toute une nuit passé au milieu de la calligraphie. Sur son bureau se trouvait encore les invitation qu'il avait envoyées à Elmeron et Edailnes, elles étaient quasiment semblables mais pas tout à fait...

Citation :

Sieur Elmeron, Grand Luron de l'ordre des Lurons Bourrés, moi Klaedr Dux du Cercle vous convie à une réunion au sein de l'ambassade du Cercle en mon bureau. Nous pourrons ainsi parler des problèmes qui bercent nos deux guildes autour d'un verre de célébration, car en effet notre pacte célèbre ses 1 mois. Je pense convier quelques autres personnes et j'espère que vous serez là.

Cordialement Klaedr

Citation :

Sieur Edailnes, diplomate de l'ordre des Lurons Bourrés, moi Klaedr Dux du Cercle, vous invite à venir en mon bureau au sein de l'ambassade du Cercle afin de discuter des problèmes de nos deux guildes mais aussi pour boire un verre, je sais que vous lurons en êtes friands, en honneur de notre pacte qui perdure depuis un mois. D'autres personnes seront peut être présentes, je compte sur vous

Cordialement Klaedr

Le Nain ferma à nouveau les yeux, laissant son esprit vagabonder sur les abysses des rêves...

***

Deux hommes se baladent le long d'une colline, ils parlent à voix basse mais le vent portent leurs murmures au delà des mers, murmures qui se perdent dans les vagues. Ces deux hommes n'existent pas, ils ne sont qu'un souvenir. Klaedr les observe du haut de la colline mais les hommes ne le voient pas. Les hommes continuent de murmurer puis s'arrêtent et stoppent leur marche. Ils se retournent alors vers Klaedr. L'un a à la place de son visage une porte ténébreuse, la porte du Tartare, l'autre lui n'a pas de visage juste un vide remplie d'obscurité. Et alors que les deux hommes se jettent sur Klaedr, une ombre apparaît et les emporte avec elle loin de cette douce colline et Klaedr s'endort...

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Klaedr se réveilla, encore ce rêve se dit il. Comme toujours il était si obsédé par ses problèmes que même la nuit il y pensait. Sur son vaste bureau se trouvait aussi la copie d'une lettre qu'il avait envoyé à Balrog, membre de la défunte, officiellement, guilde des Ombres.

Citation :

Sieur Balrog, nous avons toujours tenu de courtoises discussions et j'aimerai que vous vous joignez à moi en mon bureau au sein de l'ambassade du Cercle afin de parler de choses et d'autres [...] Je compte sur vous .

Cordialement Klaedr, Dux du Cercle

Le Nain patientait encore, assis à son bureau. Durant son léger somme, la nuit était totalement tombée, l'ambiance obscure avait laissé place à la noirceur et la capitale entière était plongée dans ce caprice quotidien du jour. Klaedr se leva de son fauteuil et se rendit dans la partie réception de son bureau. Maintenant levé, on pouvait voir Klaedr revêtu d'une cape bleu profond, ses cheveux étaient fraîchement lavés et descendaient en bouclettes le long de la nuque rugueuse du Dux. La hache du roi de Thalésie reposait tranquillement dans un coin de la salle. Klaedr alla donc s'asseoir sur l'un des fauteuils qui entouraient la table basse. Les fauteuils venaient de Thalésie, tissés par un nain, chose rare, ils étaient d'une finesse sans égal et le blason du Cercle se trouvait sur chacun des accoudoirs. Sur la table basse se trouvait des boissons, alcoolisées pour la plupart. Klaedr humidifia de sa langue ses lèvres et se prépara à une très longue nuit, il sortit de sa poche un flacon et en but le contenu. Le rouge et la fatigue de ses yeux disparurent et le Nain retrouva son dynamisme habituel. Il referma le flacon et sourit en se disant " Merci vieille sorcière.."
On frappa alors à la porte du bureau de Klaedr, enfin ils arrivaient. Le Nain de sa voix si particulière répondit :

Entrez, je vous en prie

Le Nain se leva alors attendant que l'on ouvre la porte, la réunion allait commencer

Apprenti Nombre de messages : 29 Participation RP : 4 Inscription : 27/04/2008

La guerre entre l'Ordre et la Confrérie des Enfers faisait rage. Ajouté à cela, les relations avec les Obscurs étaient de plus en plus tendues, et une déclaration de guerre ne tarderait surement pas à venir de l'un ou l'autre des deux camps. Mais, Ce qui me préoccupait le plus en cette soirée, c'était de savoir quelles raisons avaient amenées Klaedr, le Dux du Cercle, à me convoquer à une heure aussi tardive. J'avais reçu quelques heures auparavant, une lettre de ce seigneur, m'indiquant qu'il m'invitait à prendre un verre avec lui et quelques autres personnes afin de célébrer notre pacte, mais aussi afin de parler des problèmes que nous avions en commun. Je fis donc préparer mon destrier et parti sur le champs rejoindre la capitale.

J'arrivai au milieu de la nuit. La réunion devait avoir lieu dans l'ambassade du Cercle. A mon arrivée, un jeune écuyer du cercle me tendit la main et pris la sangle de mon cheval. Je descendis de celui-ci, donnai une pièce au jeune homme qui emmena par la suite ma monture. Puis je me dirigeai vers l'ambassade. En entrant dans celle-ci, l'hôte me reconnut de suite et m'indiqua avec son doigt un escalier sombre descendant au sous-sol. Je descendis les marches une à une lentement et calmement. Je fini par arriver au bout de l'escalier et me retrouvai en face d'une porte où un petit écriteau était accroché. Sur celui-ci, on pouvait lire "ne pas déranger".

Je m'avançai donc vers la porte, j'allais enfin savoir pour quelles raisons le Chef du cercle m'avait convoqué. Je frappai trois coup. Un petit temps s'écoula avant d'entendre un voix venant de derrière la porte répondre:

"Entrez, je vous en prie"

Je fis ce que l'on me pria et entra sans attendre. Derrière la porte se trouver Klaedr debout derrière une table basse. Je m'approchai du Dux et le salua d'un signe de tête. Puis relevant ma capuche je dis:

Cher Klaedr,
C'est un plaisir de vous revoir. Alors quelles sont les raisons de ma venue. J'ai appris que vous aviez convoqué aussi Edailnes.

Puis j'attendis la réponse du Dux

La porte s'ouvrant, Klaedr ne fut pas surpris de reconnaître Elmeron puisqu'en effet son sens de la ponctualité était reconnu de tous. Sans aucune hésitation il répondit au premier des Lurons

Et bien si je vous ai invité c'est pour parler de choses graves, vous vous en doutez. Mais si vous n'y voyez pas d'inconvénients j'aimerais attendre que le sieur Edailnes soit présent avant de débuter. Vous prendrez un verre ?

Sans attendre de réponse, Klaedr se leva et se rendit vers un meuble qu'il ouvra et d'où il sortit un bac rempli de glaçon dans lequel se trouvait des boissons. Il les prit, les amena et les proposa au Luron.

Perdu dans mes pensées, journée banales parmi tant d'autres en ces lieux d'allégeances, immémoriaux labyrinthe de vie et de mort gouverné par le seigneur des terres oubliées, j'avançai au rythme lancinant des battements de coeur régulier de mes suivants. Plus tôt dans la matinée, un messager aux couleurs du cercle était venu me porter une missive privée écrite de la mains du dux me conviant en son ambassade... Courtoise demande qui en cachait sans doute bien plus. Et sans plus attendre, accompagné de ma servante humaine, je quittai le chef lieu Lurons pour rejoindre les quartier du cercle. Evitant les grandes artères de la villes, nous empruntâmes le dédales obscurs des ruelles et des sous sols oubliés. Marchant à deux pas derrière moi, ma suivante ne prononçait mot. Se contentant de me suivre où que j'aille. Des égouts puants aux arches de pierres projetant leurs ombres fraiches sur nous. Je ne désirais pas me trouver au centre de la populace et des gens. Les débat fuit par mes adversaires me répugnaient bien assez sans qu'en plus je doivent supporter la torture des bruits et des odeurs de la villes...

Quand enfin nous parvînmes devant les portes de l'ambassade, un simple coup d'oeil vers les écuries visibles me permit de constater la présence du premier lurons. Deux gardes se dirigèrent vers nous, l'un d'eux mena ma servante dans des quartiers privés, l'autre m'emmena à sa suite dans les entrailles du bâtiment. A pas rapide, nous traversâmes les couloirs sobrement décoré de la guilde vénérant la connaissance et le savoir.

De son poing, il frappa trois coup sur le battant de la porte brunie par le temps et dans un frottement étouffé, la salle s'ouvrit devant moi. Deux hommes y logeaient déjà. Et, posant un genoux a terre, je me présentais plus cérémonieusement qu'a mon habitude:

Dux...

Sieur Elmeron...

Et sans attendre leurs réponse, je me redressai dans le froissement sonore de ma livrées.

Klaedr fut surpris de voir le Sieur Edailnes s'agenouiller devant lui avec cérémonie, mais il n'y prêta pas attention, toutes ces choses n'étaient pas que destinées à lui, elles l'étaient surtout pour le premier des Luron, Elmeron. Le Dux s'apprêtait à dire à Edailnes de se relever mais celui n'avait pas attendu et dans un mouvement rapide s'était remis debout. Le Nain l'observa longuement, tentant de percer le mystère de ce grand diplomate qui jamais ne trébuchait. Klaedr n'y parvint pas tant le Luron resta impassible, un regard neutre sans émotion, le regard des diplomates en mission.
Le Nain prit alors la parole après avoir fait signe à ses convives de s'asseoir...

Tout d'abord merci d'être venu si vite. Si vous voulez quelque chose à boire allez y, ne faisons pas trop de cérémonie et sachons rester simple. Donc si je vous ai convié dans mes bureaux en plein milieu de la nuit c'est pour parler de choses graves. Comme vous le savez les tensions sont omniprésentes sur nos terres et les Avallons cherchent querelle à ma guilde, je ne refuserais pas le combat, j'ai déjà par de trop nombreuses fois esquivé l'affrontement. En ce qui concerne les enfers... N'en parlons pas il ne survivront pas longtemps. J'aurais donc aimé savoir quelle position vous tiendrait face aux Obscurs...

La bouche du Nain se referma et dans un souffle sa dernière phrase se termina. Le Nain attendait maintenant une réponse de l'un des deux, le temps pressait, les choses s'accéléraient...

Apprenti Nombre de messages : 29 Participation RP : 4 Inscription : 27/04/2008

Avant d'avoir pu répondre au seigneur Klaedr, trois coups venant de derrière la porte du bureau retentirent et m'empêchèrent de prendre le verre que le Dux me tendait. La porte s'ouvrit et Edailnes apparut devant nous. La réunion pouvait commencer. Le Dux nous proposa de nous asseoir, ce que je fis en prenant le verre que Klaedr tenait toujours dans sa main. Le chef du Cercle nous exposa la situation dans laquelle sa guilde se trouvait. Après ses paroles, je lui répondis.

Comme vous le savez, nous sommes déjà en guerre contre la Confrérie des Enfers. Et comme vous avez pu l'entendre des choses se trament en sous-sol. On parle d'une possible alliance entre les Obscurs et la Confrérie. Il va de fait, que si cette alliance devait être conclue, l'Ordre serait obligé de réagir. De plus, nos relations avec Avallon'Lümbe sont de plus en plus tendues. La guerre contre les Obscurs est donc une possibilité envisageable. Mais pour l'instant, Dux, considérez que notre position est neutre. Nous pourrons cependant en rediscuter plus tard, une fois que la situation aura évolué.

Après ces quelques mots, je pris un gorgée du breuvage que le Dux m'avait servi et laissa la parole à mon diplomate.

Un homme rentra alors en courant et murmura quelques mots à l'oreille de Klaedr. Le Dux se leva et dit

Excusez moi Messieurs, mais de choses graves viennent de se produire, je dois vous quitter. Peut être nous reverrons nous plus tard....

Le Nain sans plus attendre sortit de son bureau laissant un secrétaire pour guider les deux Lurons jusqu'à la sortie. Le Dux du Cercle était pressé, les Avallons avaient attaqués, la guerre était déclarée ! Et celle ci durerait, le Cercle tiendrait...

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