Pna Lurons&Avallon?

Griffon avançait d’un pas décidé dans les rues de la capitale, il avait un pas décidé, sans hésitation. Il savait parfaitement où il se rendait. Il n’était pas en service, mais quelques gardes avaient tenus à l’accompagner pour une raison mystérieuse.

Il arriva au bout de quelques minutes devant les ambassades. De longs bâtiments rectangulaires alignés. Un grand nombre étaient inoccupés. Seul quatre bâtiments semblait héberger des vies, et encore… L’inactivité dans ces lieux était déroutante.

Il se dirigea vers le bâtiment d’Ambassade des Avallon Lümbe, celui de la guilde avec qui il voulait discuter n’avait pas encore été aménagé. Il avait donc envoyé dans la matinée des missives à tout les Lurons pour que ceux-ci se rendent à l’Ambassade des Obscurs. Une salle toute prête les attendait. Ce n’était pas une salle comme à la cours du Doux, avec une grande estrade et où les gens devaient rester debout… Non, dans cette pièce, il y avait une gigantesque table ronde avec une vingtaine de chaises tout autours, cinq chaises supplémentaires pouvaient être ajoutée.

Griffon s’installa et attendit. En quelques minutes, tous les invités étaient arrivés. Griffon les pria de s’assoir, il appela un serviteur pour qu’il amène quelques boisson. Des boissons non alcoolisées, ils trinqueraient à l’alcool une fois le pacte passé, si pacte devait être passé. L’Obscur se leva et s’éclaircit la gorge, toutes les têtes encapuchonnées se tournèrent vers lui.

« Hum hum, bonjours à tous, et merci d’avoir répondus à mon invitation. Si je nous ai réunis aujourd’hui, c’est pour parler diplomatie. En effet vous êtes une jeune guilde sur les terres d’Agueraton, nous sommes la plus ancienne en vie, mais vous le savez tous, nous sommes quand même très jeunes. Mais ne nous cachons pas la vérité, avant vous… Aucune guilde ne méritait vraiment sa place sur ces terres. Je parle bien sur sans tenir compte du cataclysme. Laissons le passé dans les livres d’histoire. Et c’est en connaissance de votre courage, de vos capacités de seigneurs que nous avons décidés de vos proposer et de vous demander de nous faire l’honneur d’accepter un pacte de non agression. Par la suite, nous prévoyons un autre avenir pour nos deux guilde, mais n’accélérons pas les choses, je voudrais savoir si nous pouvons déjà discuter sur ce premier point. Je sais que vous avez de nombreuses questions à me poser. Et pour ne pas vous ennuyer en monologuant trop longtemps, je vous laisse me les poser. »

Il se tut, regardant une à une les têtes encapuchonnées. Il craignait d’avoir fait une erreur en offrant des boissons non alcoolisées au Lurons, il rectifia le tir en faisant venir d’un claquement de doigts un tonnelet de bière naine de qualité.

Le soleil venait d'amorcer sa longue agonie dans le ciel embrasé quand le messager demanda la permission d'entrer aux gardes. Il était assez jeunes et portait une livrée aux couleurs du doux... Un page du quartier des ambassades à n'en point douter. Sans le laisser entré, je me postai devant lui et lui demandai le parchemin qu'il tenait. Il n'eut qu'un court moment d'hésitation avant de me le tendre et de fuir. Je secouai la tête. Nous attendions cette missive... Ou du moins, nous nous doutions qu'elle arriverait dans les jours à venir. Sans mot dire, le gnome qui se trouvait à mes coté leva la tête et acquiesca dans sa langue. Je le regardai partir, porteur du message. Je savais bien qu'envoyer un gnome comme porteur n'était pas la meilleur des idées, mais je savais aussi qu'ils étaient bien plus rapide.

Je ne dus attendre qu'une nuit pour avoir confirmation de ce fait. Trois chevaux monté par chacun des trois grand lurons pénétrèrent dans la capitale luronne ou je restait en quasi permanence depuis mon acceptation. Sans attendre une longue suite, je leur exposai la situation. Nous en avions déjà débatut, et nous savions quelles seraient nos positions. mon cheval sellé, je me joignais à leur groupe sans autres fioritures. A la capitale, des serviteurs nous attendaient dans l'un de nos réseaux d'information...

Il nous fallut moins d'une journée, à quatre, pour parvenir à la capitale. Et c'est immédiatement que nous nous rendîmes dans le quartier des ambassades. Dans ce bâtiment dévolu aux Avallon lumbe. Dans l'obscurité naissante, un garde nous fit entrer, nous dirigeant dans le dédale de couloir. Quand enfin nous débouchâmes sur une large salle où trônait ce qui me semblait être une table ronde. Et, dans un ensemble parfait, nous prîmes place. Sur une des chaise, le seigneur et garde Griffon semblait nous attendre. D'un geste, il commanda à boire et débuta son discours...

J'attendis la fin pour prendre la parole:



Trève de compliments dithyrambiques voulez vous bien... Nous ne sommes pas avides de flatterie, et vous n'avez point besoin de cela...

Pour aller droit au but, nous avons décider d'accepter votre Pacte. C'est pour cette raison d'ailleurs que nous sommes venus ici sans armes ni suivant.

Néanmoins... Vous ne devez pas être sans savoir que derrière un principe aussi simple que celui demandant à deux parties de ne plus s'agresser se cache un univers de particularisme, de discutions... Et de conditions. Notre guilde est jeune et n'a aucun fait d'arme à son actif. Ni paroles ; ni guerre. Ainsi, avant d'aller plus loin en vous annonçant les nôtres, j'aimerais connaitre les vôtres.

Et cette fois, plus qu'un discours laudatif, nous aimerions un avis. Un avis de vous et de votre guilde.


Je regardai le seigneur d'un ton neutre sous les replis de ma capuches, attendant une réaction. J'avais du mal à contenir le début d'exitation qui me gagnais. Enfin, il me fallait attendre sa réaction à ma prise de paroles... Qui, je l'espérais, me permettrait d'analyser sa personnalité un minimum.

C'était l'ardent qui avait prit la parole à la place de Griffon. D'un ton calme et posé. Exposant sans détour les conditions proposée par sa guilde. A mes coté, les lurons restaient silencieux, et par ce silence, j'avais l'autorisation de poursuivre. Sans autre temps de réflection, je décidai de prendre la parole à sa suite:

Nos conditions étant proches des vôtres, le seul point qu'il me semble important de discuter est le remboursement en cas d'attaque.
En effet, nous désirons proposer un remboursement à taux fixe. Celui ci étant:
-Le remboursement de la moitié des dégats et destructions effectué sur les bâtisses.
-Le remboursement aux trois quarts du prix des unités mortes au combats.
-Le remboursement total du pillage effectué.

Un taux variable me semble en effet difficile à négocier si vous désirez que le pacte soit signé.


Je soupirai discrètement sous les pans de ma tunique. La suite ne serait que pure formalité. L'ennui m'avait gagné aussi vite que l'exitation était repartie. Mais qu'importe, je n'étais pas la pour m'amuser...

Griffon allait se lever pour répondre quand SaYoLe appuya fortement sur son épaule pour qu'il reste assit. L'ardent se leva et répondit à la place de Griffon. Il parlait technique... Il avait parfaitement préparé son texte. Le Luron répondit sur un ton qui montrait sa lassitude, en effet, il n'était jamais intéressant de parler diplomatie, encore plus quand les deux camps étaient sur la même longueur d'ondes. L'Obscur se leva et dit.

"Je ne vous faisais pas de compliment, Edailnes, je suis une personne qui ne complimente que sa fiancée, je constatais c'est tout. Les conditions exposées par mon frère d'arme me paraissent très bien, par contre j'ai quelques problèmes avec vos conditions... Il s'agit d'un pacte de non agression, de plus le blason que nous portons, vous comme moi, est visible de loin. Il n y a aucun risque pour que l'un des deux camps rompe le pacte "sans faire exprès", c'est pour cela que je proposerais plutôt un remboursement fois deux de toute les ressources pillées, du coup de réparation des bâtisses et du coup des unités mortes au combat. Je ne penses pas que cela posera de problème?"

Il regardait Edailnes dans les yeux, le sourire aux lèvres. Lui ne s'ennuyait pas, ça le changeait de la palabre contre les bandits.

Je tournai à nouveau mon regard vers le premier intervenant. Décidément, je n'arriverais à m'amuser que s'il gardait la mains. Il parlait de sa propre voix, distillant discrètement son ironie dans ses phrases. Si le fervent passait à mes yeux pour simple secrétaire s'arrêtant aux fait et demande, Le chef de la garde faisait figure de poète... Mais ce n'était sans doute ni le lieu ni l'heure de m'amuser à ce genre de réflexion. Le silence toujours plus profond de mes collègues en disait long pour moi.
D'un geste, je portai le verre à mes lèvres. L'alcool était légèrement sucré... D'un claquement de langue, j'anoncai ma reprise de parole:

Le double de ressources dites vous... Dans ce cas, autant supprimer cette clause car je doute que l'un ou l'autre soit prêt à rembourser une telle sommes en cas d'erreur. Car, vous avez sans doute la même politique, le fautif sera sanctionné. Cette sanction ajouté aux ressources donnera une sommes prohibitive.

Quoi que vous en disiez, vous êtes en position de force. De ce fait, nous ne risquons certainement pas de refuser de vous rembourser. L'inverse est moins vrais. Et si je ne me permettrait jamais de remettre votre loyauté et votre sans de l'honneur en doute, j'ai moins confiance en la nature même de la vie actuelle.

Ainsi, je vous repose les même condition que précédemment. Car, comme je vous l'ai montré, il serait plus à votre avantage de trahir le pacte qu'au notre, et qu'un prix moins élevé associé à une reconnaissance publique du tort causé en punition de l'acte servira à nos deux guilde.
La votre en payant moins en cas d'improbable attaque de l'un de vos membre sur les nôtres.
La notre en rassurant ses membres quand au risque de guerre que pourrait représenter une demande de réparation auprès de votre guilde.



Je me tus, désormais totalement calme. Cette rencontre était à mille lieux de mes rêves de joute verbale à la cour, mais je devrais m'en contenter... Et contenter les autres lurons.

Griffon se leva une nouvelle fois, il fallait conclure le pacte rapidement. Avant que l'un des deux camps change d'avis.

"Soit, je conçois très bien que pour le moment nous sommes en position de force face à vous, mais nous n'avons nullement envie de faire de vous des adversaires. Je ne vais pas accepter à votre offre, mais je vais vous en faire une autre, encore...

Soit un de vous attaque notre guilde, il devra rembourser l'intégralité des ressources pillées, et l'intégralité des ressources servant à la réparation et au coup des unités.

Soit un de nous vous attaque et il devra rembourser le double de l'intégralité des ressources..."

C'était un offre que Avallon Lümbe n'avait pas l'habitude de faire, Griffon n'avait même pas questionné les autres membres, de toute façon, il n y avait aucune volonté de la part des Obscurs de rompre se pacte...

"Alors qu'en pensez-vous?"

Sa voix était toujours la même, il regarda l'assemblé, beaucoup bouches ne s'étaient pas encore ouvertes et elles n'en auraient pas besoin.

C'était donc la fin des discussions. L'un des lurons se leva et quitta la salle sans un bruit. Les deux autres avaient posé leurs verres et croisés les bras en, signe d'attente. Je savais ce qu'il me restait à dire... Et quand le lurons eut quitté la salle, accompagné d'un page Avallon, je tournai ma tête vers Griffon.

Votre proposition en appelle une autre... Comme vous vous en doutez bien sur.

Un pacte de non agression repose sur la confiance mutuelle et l'égalité des parties. Nous ne faisons pas vœux de servage mais bien de non agressions. En cela, votre proposition ne convient pas. Et ce, même si vous permettez de solutionner l'un des problème soulevé. C'est pourquoi je vous propose ma dernière offre.

Un remboursement total en cas d'attaque de l'une ou l'autre des parties. Ainsi, et je tiens à cette clause, qu'une reconnaissance publique du tort causé à la cour par le fautif. Ce afin d'éduquer l'impudent qui dérogerait au pacte... A cela, je n'ajouterai pas de punition militaire car je pense que nos deux guilde le feront assez en interne.

Je regardais les deux hommes, il s'agissait de la dernière proposition, celle prévue par le conseil luron dès le début. Et sans doute celle désirée par les Avallons. Il nous fallait partir au plus tôt, je ne savais ni ne comprenais pourquoi le Lurons avait quitté la salle...

Griffon regardait Edailnes avec des yeux approbateurs, il n'avait pas parlé de reconnaissance publique du tors causé, car il savait que tort n'aurait lieu. En effet, il s'agissait de deux guildes intègres avec des Sir d'honneur. Mais soit, si c'était ce qu'ils voulaient. Il ne se leva pas car il parlait directement à Edailnes.

"Soit, si c'est ce que vous désirez, il en sera ainsi. Je ne pense pas, en effet, qu'il faille ajouter une punition militaire, nous sommes de grands hommes, nous savons ce que nous faisons. J'ai n'ai plus rien à ajouter. Si vous le voulez bien, nous allons signer ce parchemin, deux exemplaires ont étés écris par mes scribes, je vous demanderais de lire les deux et d y apposer votre griffe."

Griffon se leva, arracha aux mains des scribes les deux parchemins et signa, il les donna ensuite à Edailnes.

Je soufflai discrètement à nouveau, au final, j'avais tout de même put m'amuser. Désormais, il ne restait plus qu'a signer. Chacun à leurs tours, les lurons prirent la plume et signèrent en lettre noire sur le parchemin. Dans un même nous nous levâmes. Je saluai les personnes présente et laissai les deux autres lurons quitter la salle. Avant de leur emboiter le pas, je rajoutai:

Ce fut un réel honneur de parlementer avec vous mes seigneurs.

Au plaisir de vous revoir... Et la, je parle en mon propre nom.

Et, sans plus de parole, je quittai la salle.