[Quête Luronne] : La bibliothèque perdue

L'hiver avait laissé son blanc manteau de neige sur la cité luronne. De pas en pas, seulement gêné par le vent qui me fouettait le visage, je déambulais sans réel but. Quelques semaines auparavant, j'étais arrivé en leur chef-lieu… Non, en notre chef-lieu. Cité simple et belle. Calme et tranquille. Autour du donjon principal, les maisons s'organisaient en cercles chaque fois plus larges. Où que l'on soit dans la ville, l'on pouvait apercevoir la lumière de l'âtre éternel qui éclairait la salle de commande. Au sommet de la place forte luronne… Haute et froide tour de pierre blanchie par la neige.
C'était là-haut que j'avais été promu troisième luron. Et c'était là-bas que je devais me rendre pour leur annoncer ma découverte… Sans doute aurais-je même dû le faire quelques heures plus tôt, mais je ne pouvais résister à la sérénité que me procurait le paysage d'une ville enfouie sous la neige. Une ville glacée soufflant de toute la vie dont elle disposait.
Des toits environnants, la fumée montait en longues colonnes noires. Dans les rues, femmes, hommes et enfants vivaient pleinement le bonheur de l'hiver. Et sans doute aurais je pris part, moi aussi, à leur plaisir simple et calme. Sûrement… En d'autres circonstances. Mais pas aujourd'hui...

Plus tôt dans la journée, je m'étais rendu dans la grande bibliothèque souterraine. Centre des connaissances luronnes. Reflet de la ville, les rayons s'agençaient en cercle autour d'une colonne centrale contenant les plus anciens ouvrages.
A pas lent, je descendis l'escalier de marbre blanc menant aux livres indénombrable. Plus grande que tout ce que j'avais vus auparavant, les étagères semblaient contenir tout le savoir accumulé par les êtres vivants dans l'histoire : livres de conte, traité de stratégie, philosophie ou encore science. Chaque rayon prenait vie devant moi pour me murmurer le monde.
Mes mains agissaient librement. Prenant un livre, l'ouvrant ou encore le replaçant sur l'étagère. Tandis que je les feuilletais, Leurs couvertures semblaient luire devant mes yeux.

Ainsi, je restai de longues heures. Parcourant chaque couloir en quête de je ne sais quel graal perdu en ces lieux.

C'est alors que tout mon être fut attiré vers le centre de la pièce. Là, chaque grimoire semblait plus imposant que le précédent. Agencé en colimaçon, les volumes anciens semblaient se perdre dans le plafond. C’est à cet endroit, perdu dans ces ouvrages intemporels, qu’une reliure s'imposa à mes sens.
Odeur de poussière et de papiers anciens, craquement de ses pages jaunies, écailles de sa couverture parcheminée et jusqu'au goût pâteux qui envahit ma bouche. Je le ressentais du plus profond de moi-même.
Mes mains s'activaient à un rythme effréné. Les pages apparaissaient et disparaissaient devant mes yeux, les mots, les phrases, tout accaparait mes sens... C'était impossible, ce livre parlait des lurons... Mais sans en parler. Mes yeux lisaient, relisaient et parcouraient encore les lignes jaunies sans en comprendre le sens caché.
Ce fut à ce moment que je remarquai la doublure plus récente. Sans le moindre état d'âme, je sortis ma dague et entrepris de décoller le papier récent. Sous celui-ci, une écriture manuscrite apparut. Et sans attendre plus longtemps, je replongeai dans les textes du volume en espérant trouver un indice permettant de comprendre ce message. Quand enfin je compris tout, je partis. Mais avant, je devais me calmer.

C'est de cette manière que je me retrouvai à déambuler dans la ville… Maintenant, il me fallait rapidement rendre compte de ma découverte aux autres lurons. Et, oubliant la neige et la ville, je marchai à pas rapide vers la tour donjon.
A son pied, les deux gardes me saluèrent sans un mot. Et dans un crissement trahissant les dommages du froid, les lourdes portes bardées de fer s'ouvrirent. Devant moi se découvrit la salle d'accueil. Grande et froide. De loin en loin, les torches éclairaient et réchauffaient autant que faire ce peu l'immense salle tandis que de lourdes armures aux couleurs des lurons se plaçaient entre chacune d'elles. Au fond de la salle, un immense escalier menait à une plateforme. Après les chocs de la pierre froide, je me surprenais chaque fois au sentiment de légèreté quand je touchais le tapis posé sur l'escalier.
En haut, l'homme que je cherchais était présent. Un jeune page accoutré d'un pardessus or et rouge et de chausses brunes.

Mène immédiatement ce message aux trois grand lurons veux tu ?

Je leur demande de se rendre immédiatement dans la salle de commandement, j'ai découvert une chose importante... Du moins, je le pense.

Vas, et presses toi. Je t'en remercie d'avance.

Vos désirs...

Après la formule consacrée, je le vis s'enfuir en courant. Je savais qu'il aurait tôt fait de transmettre mon message. Sans plus attendre, je me rendis dans la salle immémoriale des lurons. La table vide allait à nouveau se remplir. Et l'âtre éternel nous réchaufferait. Comme chaque fois.

Sans plus de cérémonial, je posai le lourd document sur la table et pris place. J'avais du mal à cacher mon excitation, mais qu'importe, je savais que nous partirions. C'était pour cela que j'étais devenu luron.

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Emmitouflé dans l'un de mes longs manteaux, j'observais du haut de mes remparts le doux paysage blanc que l'hiver avait déposé. Au loin, on pouvait apercevoir des dizaines de trainées de fumée sortant des cheminées du village, situé à quelques centaines de mètres au nord-ouest du château. J'en avais vu pourtant des fumées s'élever de ce village, mais elles étaient souvent synonyme de destruction. Or ici, elles laissaient paraître une atmosphère reposante, qu'il était rare de voir. C'est pourquoi, chaque hiver, je m'arrêtais sur ce rempart fixant l'horizon pendant quelques minutes, émerveillé par ce paysage si calme.
Au loin cependant une petit masse attira mon attention. elle se déplaçait assez rapidement et je ne pus l'identifier que lorsqu'elle sortit du village, c'était un cavalier portant le blason de la cité luronne. Intrigué par la présence de ce cavalier, je descendis à la porte principale afin de l'accueillir personnellement.
Arrivé à la porte, le jeune homme était déjà descendu de sa monture et se présentait au garde. Lorsqu'il me vit, il s'agenouilla et me salua. Après l'avoir salué, je lui ordonnai de se relever et de me suivre jusqu'au salon du château. Nous nous assîmes autour de la grande table et je lui demandai quelle était la raison de sa venue. Il me répondit que le sieur Edailnes avait requis ma présence, que celui-ci avait fait une découverte de la plus haute importance et qu'il convoquait le conseil des lurons. Je lui demandai s'il voulait me raccompagner à la cité luronne, mais il me rétorqua qu'il devait transmettre le message à dame Eolia, puis au seigneur Soontthaam.
Je partis donc le soir, pour la cité. Ce n'est que le lendemain matin que j'arrivasse devant ses portes. Les gardes, me reconnaissant, me laissèrent entrer. Je pris de suite la direction de la salle de commandement pour voir ce que ce cher luron n°3 avait découvert. J'entrai dans la salle, Edailnes était là, penché sur la grande table, où un parchemin était déposé dessus. Je m'exclamai:

- Eh bien, te voilà cher luron, comment vas-tu? Je vois que Soontthaam et Eolia ne sont pas encore arrivés.

Puis m'affalant dans l'un des fauteuils de la pièce, j'attendais la venu des deux autres lurons pour découvrir ce qu'Edailnes voulait nous montrer.

Plongé dans le grimoire, je n'entendis qu'à peine la rumeur des pas du premier luron empruntant l'escalier. Ce ne fut qu'au moment où la porte fut poussée, laissant s'engouffrer le vent, que je m'aperçus de sa présence. Il portait de hautes bottes de cuir dans lesquelles plongeaient d'amples braies de bouffons multicolores. Sur sa large chemise blanche, il arborait un étrange pourpoint se terminant en une longue cape. Mais le plus incongru était sans doute le chapeau de jongleur tricolore... Il s’emblait s’amuser de mon étonnement.
Et comme à son habitude, il m'arracha à mes pensés d'une simple phrase:

- Eh bien, te voilà cher luron, comment vas-tu? Je vois que Soontthaam et Eolia ne sont pas encore arrivés.

Je le regardai quelques secondes avant de répondre. Le temps pour lui de s'installer sur le siège qui lui était dévolu.

- Mmmh... J'irai sans doute mieux quand je vous aurai à tous fait par de ma découverte. Mais... Je préfère attendre que nous soyons tous réunis avant d'exposer mes conclu...

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase qu'un page entrait en trombe dans la pièce, chutant lourdement sur le bois anciens du sol. Sans mot dire, il se releva précipitement, rouge pivoine. Sans le voir, je devinai sans peine le sourire qui devait se trouver sur les yeux d'Elmeron. Le prenant en pitié, je vins à sa rescousse:

- Hum... Que se passe-t-il ?

- Heu... je... en fait...nous... Comment dire...

En d'autre circonstance, j'eus presque été tenté de lui dire d'ouvrir sa bouche et de faire jouer sa langue... Enfin.

- Je...je dois vous transmettre un message urgent.

Il prit sa respiration et se mit au garde à vous.

Le dernier rapport de police à été rédigé en ces thermes:

Nouveau dossier clôturé à ce jour. Affaire Maximus ~ Buyakua. Le premier luron utilisait depuis trop longtemps un royaume secondaire pour s'enrichir illégalement. Il pensait s'en tirer avec un cache Royaume. Il n'en est rien. On ne berne pas la police !

Heu... et… c'est tout...

Je soupirai, il y' avait d'autre chats à fouetter. Néanmoins, il nous fallait porter une réclamation. Le nom de"premier luron" était un nom officialisé par le doux lors de l'acceptation des lurons. Il fallait le faire savoir. Rapidement, j'écrivis le message à transmettre à la police et renvoyai le page maladroit.

J'espérais que les autres lurons arriveraient au plus vite, je trépignais d'impatience.

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Je désespérai de voir arriver les deux autres Grands Lurons. Mais que faisaient-ils? Plusieurs heures s'étaient écoulé depuis mon arrivé. Je me levai de mon siège et m'avançai prés de la fenêtre. Seul les quelques fumées s'échappant des maisonnettes laissaient paraître qu'il y avait encore de la vie dans cette cité. Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas le jeune page qui était venu me prévenir de la réunion, rentrer dans la salle. Ce n'est que quand il referma la porte que je sortis de mes songes. Je me retournai et lui fit face. Il me salua une nouvelle fois en s'agenouillant devant moi.

- Relève-toi jeune Luron. Dis-je en le relevant. Je ne mérite pas tant d'honneur de ta part. Puis repartant m'asseoir dans mon fauteuil. Alors tu as apporté la nouvelle au sieur Soomthaan et à la Dame Eolia?

- Oui maître, ils m'ont d'ailleurs ordonné de vous remettre ses lettres. Il me tendit deux lettre, l'une portant le sceau d'Eclairium et l'autre le sceau de Stratus

J'ouvris la première. Soomthan m'informait qu'il ne pouvait venir de suite. Il avait une affaire important à régler et ne pouvait s'absenter de son royaume. Je mis la lettre et son enveloppe sur l'accoudoir de mon fauteuil, puis j'ouvris la seconde. Dans cette lettre la Dame Eolia nous annonçait son indisponibilité. Trop occupée à régler des affaires à la Capitale, elle ne pouvait, elle non plus, venir à notre réunion. Elle nous demandait cependant de l'informer de la découverte afin qu'elle puisse nous rejoindre une fois son travail terminé. Je repris la première lettre et apporta les deux bouts de papier au 3éme Luron.

- Je pense que nous pouvons commencer la réunion, confrère lui dis-je en jetant les deux lettres sur la table. Le 2éme et 4éme Luron ne peuvent pas venir de suite. Alors qu'as-tu découvert de si important pour convoquer aussi brusquement le conseil Luron?

Je regardai le Premier Luron. il était triste de n'être qu'a deux pour faire part de ma découverte, mais c'était bien assez. Les autres nous rejoindraient au fur et à mesure que notre quêtes avancerait. J'ouvris le lourd grimoire, découvrant l'intérieur de la couverture intérieur arrachée.

Vient voir la, je pense que ça t'intéresseras

Et a peine fut il parvenu devant la couverture que je lui montrai ma trouvaille.

Regarde bien cet assemblage de lettre sans aucun sens. Si tu suis les espaces, tu arriveras à deviner un arbre et des branches. Maintenant, regarde sur les plus hautes branches. En suivant les lettres dans l'ordre, tu pourras lire le nom de notre Ordre.

Mes doigts s'activaient frénétiquement en montrant les lettres, leur ordre et la façon de les lires

Descend et tu verras un nom qui te sera familier. Du T au R, je te laisse choisir le chemin.
Mes doigt descendaient le longs de l'enchevêtrement de lettre. Pour arriver sur l'endroit définitivement illisible.

La... Il ne reste qu'un F. Je ne veux rien insinuer. Mais peut être devrions nous tenter.

Ce livre parle d'une bibliothèque perdue. Et je ne pense pas que ce soit sans rapport. Je te propose de nous y rendre afin de faire la lumière sur cette énigme... Néanmoins.

Le plan n'est pas complet. Le livre n'indique que le premier point de passage. Dans l'ouest du rgand nord, dans une zone non répertoriée par les carte du doux autrement que par une foret, une rivière, la cote et la fin des monts éternels.

Je tentai vainement de contenir l'éxitation qui me gagnait à la manière d'un raz de marée.

Si tu l'acceptes, ce sera la première destination de cette quêtes.

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Impressionnante découverte que celle du luron n°3. Il existait donc un lien entre les Lurons et les Troubadours. J'avais bien connu la Ligue étant moi-même l'un des hauts gradés de cette guilde, mais un lien entre celle-ci et l'Ordre m'était, jusqu'à aujourd'hui, inconnu. Ma curiosité sur cette question grandissait en même temps qu'Edailnes m'exposait ses découvertes. Notre histoire, l'histoire de l'Ordre, ce que les Lurons cherchaient depuis le début de leur création. Nous détenions peut-être la solution à cette énigme. Edailnes me parla d'une ancienne bibliothèque dont l'emplacement n'était pas indiqué mais qui nous aiderait surement à découvrir ce que sa trouvaille ne pouvait nous dévoiler dû à sa partielle destruction. Cependant nous avions un point de départ. La région du Grand Nord, voilà où notre quête commencerait. Je levai la tête pour me retrouver face à face avec Edailnes.

- Ta découverte me transporte de joie, Edailnes. Nous allons prévenir les autres Lurons que nous partons afin de trouver cette bibliothèque.

J'appelai un jeune messager et lui ordonnai de transmettre à tous les Lurons que Edailnes et moi-même partions en quête de cette bibliothèque et que s'ils voulaient nous rejoindre, nous les attendrions trois jours à la capitale luronne. Après avoir pris le message, le jeune homme sortit de la salle afin d'accomplir sa mission. Je repris la parole après le départ du messager.

- Bien Luron n°3, nous attendrons les autres Lurons durant trois jours. Cela nous laissera le temps de nous préparer pour cette aventure. Ne prends que le nécessaire, cette excursion ne devrait pas être trop dangereuse.

Je récupérai mes effets et me dirigeai vers la porte de la salle de commandement. Je l'ouvris et me retournai vers Edailnes.

- A dans trois jours Luron.

Puis je refermai la porte pour prendre la direction de la place d'Alke Auhole afin de donner les premières consignes à mes hommes.

Papier officiel, lettre amicale, règlement de compte écrit, j’étais sur mon bureau, seul, quand on frappa à la porte.

- Une missive, Monsieur…

Le voyant rester sur place.

- Eh Bien. Qu’attends-tu pour me la donner ?!

L’homme s’approcha de mon bureau, m’apporta la lettre et sortit discrètement. Je sortis alors mon poignard de ma longue cape noir et ouvris la lettre. Sur le devant de l’enveloppe, on pouvait voir la signature du 1er Luron. Une fois ouverte, je me mis à la lire…

- Très bien ! M’exclamais-je. Direction la Capitale Luronne.

D’un bond, je me levais, abandonnant tous les papiers qui attendraient bien encore un peu.

- Général !

Lorsqu’il m’eut rejoint, je poursuivis.

- Nous sommes attendus à la Capitale. Rassemble la légion 1, nous partons dès ce soir.

Un peu plus tard, je regardais par la fenêtre. Les troupes étaient fin prêtes. Etalé un peu partout sur les parcelles du territoire, les hommes discutaient et rigolaient, assis dans l’herbe, tranquille et sans complexe… Ce n’est plus ce que c’était à l’époque. Va falloir les remettre au goût du combat.

C’est plongé dans mes pensées que je descendis et sortis du bâtiment. A peine n’eux-je passé les portes menant à l’extérieur que le bataillon se mit en rang. Ils n’ont pas perdu le sens de la discipline, c’est déjà ça.

- Il est grand temps de partir. Montez sur vos chevaux et suivez moi.

Étalonné par mes troupes, nous arrivâmes enfin à la Capitale. Voyant le point d’eau important à ma gauche, j’ordonnais à mes hommes de s’arrêter.

La guerre au sein de mes terres n'étaient toujours pas réglé. Mon armé avait subit de lourde perte, les hommes commençaient à désespérés. Néanmoins, ils se battaient toujours avec une hargne digne des héros. Nous étions en train de réfléchir à un plan de reconquête, lorsque un jeune garçon pénétra sous mon chapiteau. Les deux gardes laissés à l'entrer, lui barrèrent l'accès. L'inconnu se mit à dévoiler la raison de sa visite.

Sa voix était cassée, il semblait être en phase de croissance. Son être intérieur était en conflit momentané. Il devait à présent choisir entre le monde de l'enfance et le monde des adultes et comme chaque homme des terres d'aguératon, il ne pourrait pas échapper à sa destiné. Il deviendrait donc une personne adulte dans les jours à venir.

- Baron Eldor, une missive pour vous!

Je lui répondit instantanément.

- Et bien qu'attends-tu, avance toi et lis là moi tout de suite.

L'adolescent s'exécuta, après quelques minutes de lectures. Il s'arrêta et signala, en relevant la tête que le courrier avait été lu dans son intégralité.

Je songea aux propos tenus par l'enfant de Kalys. Si j'avais bien comprit, le Luron n° 1 et le luron n° 3 me demandait audience à la capitale luronne. De ce fait, je ne me voyais pas refuser cette convocation. Je fis préparer mon meilleur cheval, je distribua quelques ordres à mes officiers et j'ordonnai à Elyra de me suivre dans cette mystérieuse aventure. Elle prit sous son commandement, quatre vétérans et le jeune coursier. Qui ne cessait de l'ennuyer en la suppliant de se joindre à la petite troupe de Luron. Ma général céda et nous pûmes partir en direction de la capitale Luronne.

Une missive était arrivée, un garde m'avait réveillée pour me donner ce courrier qui semblait être une lettre urgente. Mes yeux encore endormis parcouraient cette feuille en essayant de comprendre les différents mots écrits. C'était une convocation, je devais me rendre d'urgence à la capitale du luronne pour rejoindre les autres lurons.

La bannière Luronne flottait désormais au-dessus de ma cité, le royaume d'Eilendya avait agrée la guilde des lurons bourrés en acceptant cette charte mon peuple avait juré d'adhérer les idéaux, les combats et les quêtes. Comment montrer mon dévouement pour mon nouveau foyer ? Ma nouvelle famille ? Je devais accepter cette mystérieuse aventure.

C'est pour cette raison, que je me préparais pour rejoindre mes camarades à la capitale, le lieu des discours et des divergences avec les diplomates étranger de la guilde. Un endroit que j'avais jurée de ne plus me rendre mais, le devoir et le destin me forçais à modifier mon choix.

J'ordona des ordres à mes généraux pour diriger mon royaume pendant mon absence. J'avais décidée de me rendre seule à la capitale, je partis directement en direction de la forteresse Luronne, le voyage allait être rapide.

Je partais à l'aventure, sans savoir ce que je devais faire et où notre quête allait m'obliger à me rendre, pour la première fois je resentis la tristesse de quitter ma terre natale, ce lieu que je n'avais jamais quitté depuis mon enfance.

La rencontre avec les autres lurons était secrète, sans heure fixe, je devais me rendre au plus vite c'est pour cette raison que j'ordonna à mon cheval de galoper plus énergiquement le temps était compté je devais arriver avant la fin de l'entrevue des lurons.

J'avais quitté l'étude du livre pour me poster devant cette fenêtre qui me rappelait tant celle de ma tour donjon. Derrière moi, j'entendais les braises de l'âtre brulant crépiter et faire ployer les buches de bois sec se consumant peu à peu tandis que les courant d'air venaient attiser ses flammes. J'étais seul dans la pièce. Trois jours avaient passé depuis ma révélation et au loin je commençai à apercevoir les bannières des différents hauts seigneurs lurons.
Quittant mon poste d'observation, je dévalai l'escalier en colimaçon et chargeai un page d'aller quérir le Sieur Elmeron, tous arrivaient et la quête allait pouvoir débuter. Mes affaires étaient préparées, un de mes gnomes, garant de mon existence et lien avec mon domaine, allait devoir m'accompagner. Dans les écurie, je commençai à seller ma monture quand un cor tonna dans la vallée. Un premier luron arrivait.

Grimpant à califourchon sur ma monture, je la talonnai légèrement pour la mettre au pas et me dirigeait vers la cour principale. Et à la vue du seigneur, je levai la mains et me présentai:

Bienvenue Lurons. Il me semble que les autres devraient arriver bientôt. Des qu'ils seront la, nous débuterons notre chemins. Nous n'avons que trop perdu de temps.

Je l'observai un instant sans rien, attendant sa réaction.

J’attendais le signal d’un des Lurons afin de pouvoir repartir pour l’expédition. Les chevaux, têtes basses dans les réservoirs d’eau, attendaient eux aussi. Je commençais à m’impatienter quand j’entendis un lourd son provenant de la cour principale. Les choses sérieuses allaient débuter. Enfin ! Mes hommes se retournèrent alors tous vers moi, conscient d’un nouveau départ. Puis, d’un signe de main, je leurs fis signe de me suivre.

- A nos chevaux... On nous attend dans la Cour Principale.

Au pas, nous nous dirigeâmes vers la Cour, traversant les terres Luronnes, les joyeuses fontaines, les beaux jardins et les hauts arbres parsemés sur tout l’étendu du paysage. Si peu de temps plus tard, j’étais arrivé à destination, voyant au loin Le Luron n°3 : Edailnes. Tranquille, je me joignit alors à lui, attendant le reste du Groupe.

Apprenti Nombre de messages : 29 Participation RP : 4 Inscription : 27/04/2008

Trois jours avaient passé, Il était temps pour moi de revenir auprès des Lurons qui avaient répondu à mon appel. La rue principale était bondée de monde. L'arrivée de tous ces hauts dignitaires lurons avait ameuté la populace des environs. Me voyant arrivé le peuple se scinda en deux afin de former un couloir. Je remerciai la foule d'un signe de tête et me dirigea vers la place d'Alke Auhole. Edailnes était déjà descendu de la tour. A ce petit gamin, étaient venus s'ajouter le courageux guerrier Eldor et sa générale, la ravissante Dame Asrya et le talentueux sieur Odrouk accompagné de ses hommes. Je me mis devant eux et d'une voie sereine je dis:

Ami luron,

Je vous remercie d'avoir répondu présent. Aujourd'hui est un jour important pour l'Ordre. Le jeune Edailnes à vos côtés vient de faire une découverte forte intéressante. Celui-ci à trouver un grimoire dont la couverture cachait un document datant du début du nouveau monde. Ce texte est un plan, mais il n'est pas complet et nous ne savons pas vraiment à ce qu'il va mener. Mais Edailnes et moi-même avons décidé de découvrir quel mystère se cache derrière ce document. Nous allons donc partir en direction du premier lieu que nous indique le plan, à l'ouest du Grand Nord.
Chers confrères, en marche.

Puis sur ces quelques mots, je me retournai vers Odrouk et lui dis:

Nous n'avons pas besoin de tant d'homme sir, nous ne partons pas en guerre. Cinq de vos soldats suffiront amplement à nous protéger.

Puis je montai sur mon cheval qu'un écuyer venait d'apporter et me mis en tête du cortège. la population s'écarta et nous sortîmes de la citadelle luronne en direction de notre but.

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