Les gardiens de la mémoire

Les yeux fermé, les cheveux tombant en volutes contre le sol froid et poussiéreux. Un fenêtre brisée pour seul gardien et le vent comme seul amant.
C'est ici que son histoire prit fin...
Dans l'ignorance de la mort et le silence de la vie.

Bien des siècles auparavant, en un temps ou la guerre des armes et celle de mots semblaient glisser sur une chorégraphie commune. Emmenées comme elles l'étaient par la musique du choc des épées et du sang abreuvant la terre. Cette danse mortelle ou seule la mort aimait encore la vie. Cette vie qui ne semblait connaitre que la haine. Et cette haine qui était devenue la seule raison de vivre des vivants. Un siècle oublié de l'histoire et supprimé des anales. Un siècle dont seules les légendes semblent connues. Reflet incertain d'un passé où la lumière ne faisait que produire de l'ombre et ou l'ombre masquait la pourriture...

Un cris résonna dans la chaumière brunie par le temps. Une jeune femme empêtrée dans une couverture en poil d'ours venait de s'asseoir dans son lit. La respiration hachée, le coeur battant à tout rompre. Elle tenait fermement son col, cherchant désespérément un souffle d'air dans la froideur de la nuit qui l'accueillait. Dans un fracas étouffé, la porte de bois vermoulue s'ouvrit violemment. Un homme d'age mûr entra précipitamment et tomba à genoux aux coté de la jeune femme. Prestement mais avec douceur, il posa sa main sur le dos de la femme et la replia légèrement sur elle même.

-calme toi, je suis la. Tu es ici, et tu n'as rien à craindre!

Peu à peu, le souffle de la fille se fit de plus en plus régulier. Profond et rythmé, comme un rituel maintes fois répété. La main sur son dos la ramenait en elle même. Dans ce lieu que l'on appelait réalité. Loin des images de la mort, de la vie et de leurs différences si semblables. Elle ferma les yeux, plongeant ainsi dans un sommeil sans rêves et sans douleur...
Lentement et sans bruit, l'homme retira sa main tout en allongeant la fille sur la couche de paille et le drap. Il avait le regard vide, les yeux cernés de mauve et les marques du temps sur son visage avaient tracé de larges sillons. Toujours à genoux, il pris la mains de la jeune femme dans la sienne. La serrant comme si son corps risquait de disparaitre. Avant de sentir le sommeille et l'épuisement reprendre leurs droit sur son corps, il eu le temps de souffler un dernier mot.

-Dors maintenant... Enelia.

* *
*

Sans plus de cérémonial, le soleil se leva. Illuminant de ses rayons le village, ses champs, et son château perché sur une falaise abrupte dominant la mer. Ce matin là, la neige tombait dru. Voilant le ciel d'une chape de cendre et le sol d'un linceul de glace. Peu à peu, les portes s'ouvraient, les chandelles s'allumaient. Neige, froid, vent, cela ne pouvait stopper le travail. Le père d'Enelia sortit de la chaumière, une hache à bois sur l'épaule et une chandelle à la main. Le regard baissé et froid, il disparut dans la brume, se dirigeant vers la forêt proche.
Et comme chaque jour, la journée passa. Morne et lente comme la course du soleil. Enelia restant cloitrée chez elle. Adossée à la cheminée de pierre basaltique. Le feu crépitait et la réchauffait. Chassant les démons de son esprit et la maintenant en éveil. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était attendre son père et le retour de l'été. Comme chaque année. Depuis toujours… Et à jamais. Cette alternance entre le froid et le chaud semblait faire échos à ses rêves et cauchemars.
Mais ce jour la fut différent. Si différent...

A peine Denem fut il rentré qu'une corne de brume tonna de toute sa force dans le lointain. Et comme en échos, une autre corne de brume sonna en réponse, provenant du château. Nous savions tous ce que cela signifiait. Sans accroc ni violence, un rouage s'était mis en marche, entraînant avec lui des milliers d'autres. Notre village comptait une centaine de personnes, ceux avoisinants aussi. Et cette procession de vie se rendait à son maître, sachant pertinemment ce qu'il se passait, et ce qui risquait d'arriver.
La lourde herse se leva dans un grincement assourdissant. Laissant la foule entrer sans heurt dans le domaine seigneuriale. Rapidement, les hommes en armes du château séparèrent femmes, hommes et enfant. Les enfants furent menés dans les profondeurs du château, en des lieux protégé par des dédales interminables de souterrains.Les hommes eux suivirent les hommes en armes dans les étages inférieurs. Chacun prenait arc, épée, ou gardait simplement sa hache.

Enfin, les femmes incapables de combattre ou de tirer à l'arc furent conduites dans les étages supérieurs. Le silence pesait lourd sur la tête d'Enelia. Depuis toujours, les nordiques du domaine d'Oldengar étaient des pacifistes au sang chaud. Et s'ils étaient prompt à se battre entre eux, jamais leurs regards n'avaient porté plus loin que sur leur domaine adoré tant qu'abhorré. Soudain, elle s'effondra, terrassée par les images qui lui revenaient en mémoire.
Prestement, deux domestiques se précipitèrent pour la déplacer. Ils l'allongèrent dans une chambre d'hôte et tentèrent en vain de la réveiller. Et c'est toujours endormie qu'elle vécus l'attaque, la défaite et la chute du royaume qui l'avait vu naître. Son père mourut dans la chambre de sa fille. Une flèche dans le torse et deux entre les homoplates. Toujours inanimée, elle fut emmenée avec les femmes et les enfants comme esclaves. Ils traversèrent successivement une chaîne montagneuse, une forêt ou la lumière semblait ne pouvoir pénétrer et des plaines gorgée de soleil. Un mois passa ainsi. Ballotée par le cahot des chariots et cinglé par le sable, les branche et la poussière. Elle finit par se réveiller à l'approche d'une énorme ville. Elle savait. Cette ville allait changer sa vie, et bien plus encore...

* *
*

Penchée sur le balcon, le regard plongé dans les éternelles tours de la ville et leurs feux ardents. Comme les bûches qui se consumaient, le temps avait passé. Brûlant les souvenirs et leurs lots de peines et d’horreur. Transi par un froid millénaire, le vent soufflait plus fort chaque seconde, comme cherchant à se réchauffer. Les cheveux lissés d’Enelia prirent part au ballet des feuilles, des draps et des rideaux. Ce matin comme tant d’autre depuis qu’elle avait quitté sa courte existence d’esclave pour entrer dans l’une des plus prestigieuse maison de la capital. Gorneal d’inmar. C’était ainsi que se nommait son maris. Homme de lettre et de plaisir. Elle qui n’avait été choisie que pour son corps, elle avait réussi à imposer son âme au sein de la demeure. Il était tombé amoureux d’elle, l’avait aimé… Et l’avait épousé. Elle, elle ne savait pas. Sans doute l’aimait elle pour la vie qu’il lui avait offerte et la tendresse qu’il lui donnait. Mais rien ne le prouvait. Et le savoir n’eut sans doute servi à rien… Alors elle poursuivait sa vie à ses cotés. Profitant d’une opportunité offerte comme du poisson mordant à un hameçon.

Et que demander de plus ? Elle avait tout. Les bijoux, l’amour, la beauté, le savoir, les études… Rien ne lui était refusé, pas même ses nombreuses interventions à la cour en faveur de la libération des esclaves. Elle qui gagnait en verve à chaque prise de parole, elle semblait ne jamais parvenir à être fière, ou même comblée, par ses interventions. Avide qu’elle était de progresser.
Mais rien n’y faisait. De la libération de ses anciens compagnons au rachat de son domaine natal. Elle semblait n’être qu’un cristal froid et dur, ne vibrant même pas devant les sons les plus stridents… Son mari, lui, s’enrichissait peu à peu. Et semblait partir de plus en plus. Ses affaires l’appelant chaque fois plus loin. Mais qu’importe, il n’était qu’une façade, un masque qu’on lui avait offert afin de pouvoir vivre.

Alors, sans se poser de question, elle poursuivait la danse sans fin dans laquelle elle s’était lancée. Posant le pied au moment où l’autre le levait, tournant quand l’autre se reculait. Chorégraphie parfaite et si peu naturelle.
Une chorégraphie qui cessa quand les danseurs esquivèrent de plus en plus ses mouvements. Dissimulant derrière leurs sourires amènes de noires pensés à son égard. Elle devait fuir, pour un temps… Retrouver un monde qu’elle connaissait afin de pouvoir s’immerger à nouveau dans le flot de vie de la capitale dorèe.

Et c’est ainsi qu’elle repartit en direction de son village natal. Sans que quiconque le sache. Sans que quiconque le devine. Elle disparut simplement, emportant avec elle toutes les traces de son existence.

* *
*

Elle parvint à son village une semaine plus tard. Après avoir redécouvert la pluie, la neige, les pierres froides et blessantes ainsi que les arbres aux senteurs multiples. Le brouillard l’avait accompagnée durant tous le trajet, comme destiné à protéger Enelia des douleur d’un passé effacé par le temps. Et elle avait enfin atteint le village.

Le village était silencieux, et sans qu’elle n’y pense, ses pas la dirigèrent vers son ancienne demeure. Elle n’étais plus éveillée. Controlée par ses anciens démons, elle ne pouvait que subir le sommeil qui semblait lester de plomb ses paupières fatiguées. Des démons qui n’attendaient que ce moment pour surgir. Pourtant, loins des horreures passées, les démons ne firent que lui parler. Dans une langue inconnue. Une langue aux sonorités guturale qui lui semblait aussi familière qu’incompréhensible. Pourtant, dans leur voix, elle pouvait sentir la tristesse se disputer à la douleur et la haine. Et aussi à l’amour. Et tous semblaient se diriger vers elle. Une nuit durant, elle endura les reproche, les plaintes, les supplices et les encouragements. Sans comprendre ni savoir.

Ce ne fut que lors du lever de soleil que les démons la quittèrent, accompagnés de la brume grisâtre. Et comme si un sceau venait d’être levé, la puanteur et les mouches se répendirent dans la ville. Réveillant Enelia…

Pied nu, dans des vêtements s’apparentant plus à des haillons qu’a des habits de nobles, elle se mit à arpenter la route qui menait au château. Le long de la route, des monticules de corps putréfié s’amoncelaient ça et là.

* *
*

Les mains d’Enelia étaient couverte de sang. Lentement, elle ouvrit la fenêtre et se coucha dans le lit. Plaçant sa main sur son torse, elle s’engagea dans une litanie interminable de formules incantatoires.

Avant même qu’elle ne termine, le royaume entier fut pris dans la glace, sa vie fut souflée comme une flamme soumis à la tourmente.

Et comme répondant à son appel, un cristal noir apparut… La Mémoire.
-------------------------------

[b]Buts:[/center]
[/i]

Nous, gardiens de la mémoire, au nom de la dame Enelia, morte pour protéger son enfance, nous marcheront sur les chemins de la destruction afin d’imposer une paix éternelle sur ce monde. Une paix ou le Chaos n’apparaîtrait que pour mieux faire renaître l’Ordre. Une paix ou nous pourrons retrouver le fragment de mémoire disparut. Afin qu’enfin l’histoire soit complète et la Mémoire absolue.

La trahison, la lâcheté, le meurtre. SI la paix est au bout du chemin, alors nous emprunterons ces voies.



Les gardiens de la Mémoire sont des guerriers réunis par la puissance de l’idéal d’Enelia et de sa vie. De ce fait, les gardiens ne s’attaqueront pas entre eux et chercheront toujours à se rendre à la cour afin d’y apprendre l’art de l’oration. En ce sens, tout gardien ayant été admis pour ses prouesses orales pourra parler en son nom et en le nom de la guilde comme son libre arbitre le décide.



-Pactes de non agression et alliances pourront être conclue sans aucune discrimination d'idée ou de politiques.
-Les guerres seront annoncée à la cour.
-De même, toutes agressions jugées abusives seront amenée à la cour.




Les recrutements au sein des gardiens se feront de deux manières.

Soit par une démonstration des capacités orales et théatrales qui donneront le droit à la parole au sein de la cour du doux.

Soit par présentation par le messager sans nom, ou le chef de guilde sera seul arbitre pour accepter ou refuser.

Zop zop zop, j'ai pas encore lu, je vais m y mettre, mais:

Citation :

Tout recrutement se fera par une démonstration de "RP" sur le forum d'aguératon ou celui de la guilde.

Il ne faut pas utiliser des thermes tel que Rp ou forum dans une charte vus que celle-ci doit être entièrement Rp...

mmmh... pas grave

Je n'ai aucun moyen d'expliquer en rp qu'il faut un rp correcte pour entrer dans la guilde.

tu dit en langue de dame Herpé tout simplement.

Sauf qu'une personne me faisant un rp magnifique et parlant sur trois ligne, voir ne parlant pas, sera accepté.

Je trouve cette règle du "tout rp" totalement idiote et inutile. Surtout pour certaine partie comme le recrutement.

Edailnes a écrit:

mmmh... pas grave

Je n'ai aucun moyen d'expliquer en rp qu'il faut un rp correcte pour entrer dans la guilde.

Tu dis qu'il faut bien manier l'art de Dame Herpé. Un truc du genre quoi ^^

je verrai à la réécriture...mais je persiste à dire que je trouve ça totalement idiot '^^

Ayé, j'ai tout lus, il y a une grande maitrise de la langue, c'est super. J'ai relevé quelques fautes de frappes, un accent oublié sur un u et quelques erreurs de conjugaison, bien que je ne soit pas fort en orthographe. L'histoire est bien, je suis fan. Et pour ce qui est de la charte, il faudrait l'orner à mon gout. Voili voilou et pour ce qui est du recrutement, je sais c'est con mais c'est comme ça, sa évitera de te faire recaler par le conseil à cause de ça.

*boude*

Bon, je le ferai ^^(et j'étofferai la partie"charte") Merci pour le conseil ^^

Après lecture :

- Présentation agréable du texte.
- Un style d'écriture plaisant.
- De nombreuses fautes d'orthographes flagrantes qui pourront être corrigé sans problème après une relecture attentive.
- Une histoire bien écrite mais qui me parait trop ennuyante. Il ne se déroule pas assez d'action à mon goût.
- Une charte intéressante malgré qu'elle ne soit très originale.

Cela reste mon avis

J'ai pas encore lu, mais la présentation est sympa, certes un peu cours !
Mais ça donne envie de lire, déjà un bon point
Je vais lire ça alors

Je suis en train ; dès que je trouve le temps entre mes révisions :p

Je devrais poster la deuxième version mardi ou mercredi^^

J'ai lu que les trois premiers mots, et voilà

Les yeux fermé, ==> fermés

bonne chance

Les corrections seront faites en derniers lieux. Pour le moment, je me concentre sur la rédaction de l'histoire et des buts.

J'aime bien l'histoire de ta charte même si je trouve que tu te perds un peu dans trops de détails dans la premiere partie, ce qui la rend longue à lire et qu'on se demande ou va enfin se passer l'action.

A mon avis tu étoffes trop la premiere partie et pas assez la seconde ou Enelia s'echappe.

Par contre quelques non sens dans le texte, par exemple : un fracas étouffé

Et surtout, je sais que tu veux les corriger aprés, mais ait pitiè de tes lecteurs et corrige toutes les fautes entre autres, les singuliers et pluriels qui se mélangent au gré du vent.
Cela pique vraiment les yeux et donne peu d'envie d'aller jusqu'au bout de la charte qui le mérite pourtant.

Les buts pourraient un peu être étoffé aussi, c'est assez sec je trouve.


Tu vois que je peux m'occuper de rps aussi quand je le désire

Je remonte, pour le moment l'écriture est en stand by vus que je suis malade et qu'écrire trop longtemps me donne mal à la tête

Je devrais poster une seconde version dans le courant de la semaine.

Les yeux fermé, les cheveux tombant en volutes contre le sol froid et poussiéreux. Un fenêtre brisée pour seul gardien et le vent comme seul amant.
C'est ici que son histoire prit fin...
Dans l'ignorance de la mort et le silence de la vie.

Bien des siècles auparavant, en un temps ou la guerre des armes et celle de mots semblaient glisser sur une chorégraphie commune. Emmenées comme elles l'étaient par la musique du choc des épées et du sang abreuvant la terre. Cette danse mortelle ou seule la mort aimait encore la vie. Cette vie qui ne semblait connaitre que la haine. Et cette haine qui était devenue la seule raison de vivre des vivants. Un siècle oublié de l'histoire et supprimé des anales. Un siècle dont seules les légendes semblent connues. Reflet incertain d'un passé où la lumière ne faisait que produire de l'ombre et ou l'ombre masquait la pourriture...

Un cris résonna dans la chaumière brunie par le temps. Une jeune femme empêtrée dans une couverture en poil d'ours venait de s'asseoir dans son lit. La respiration hachée, le coeur battant à tout rompre. Elle tenait fermement son col, cherchant désespérément un souffle d'air dans la froideur de la nuit qui l'accueillait. Dans un fracas étouffé, la porte de bois vermoulue s'ouvrit violemment. Un homme d'age mûr entra précipitamment et tomba à genoux aux coté de la jeune femme. Prestement mais avec douceur, il posa sa main sur le dos de la femme et la replia légèrement sur elle même.

-calme toi, je suis la. Tu es ici, et tu n'as rien à craindre!

Peu à peu, le souffle de la fille se fit de plus en plus régulier. Profond et rythmé, comme un rituel maintes fois répété. La main sur son dos la ramenait en elle même. Dans ce lieu que l'on appelait réalité. Loin des images de la mort, de la vie et de leurs différences si semblables. Elle ferma les yeux, plongeant ainsi dans un sommeil sans rêves et sans douleur...
Lentement et sans bruit, l'homme retira sa main tout en allongeant la fille sur la couche de paille et le drap. Il avait le regard vide, les yeux cernés de mauve et les marques du temps sur son visage avaient tracé de larges sillons. Toujours à genoux, il pris la mains de la jeune femme dans la sienne. La serrant comme si son corps risquait de disparaitre. Avant de sentir le sommeille et l'épuisement reprendre leurs droit sur son corps, il eu le temps de souffler un dernier mot.

-Dors maintenant... Enelia.

* *
*

Sans plus de cérémonial, le soleil se leva. Illuminant de ses rayons le village, ses champs, et son château perché sur une falaise abrupte dominant la mer. Ce matin là, la neige tombait dru. Voilant le ciel d'une chape de cendre et le sol d'un linceul de glace. Peu à peu, les portes s'ouvraient, les chandelles s'allumaient. Neige, froid, vent, cela ne pouvait stopper le travail. Le père d'Enelia sortit de la chaumière, une hache à bois sur l'épaule et une chandelle à la main. Le regard baissé et froid, il disparut dans la brume, se dirigeant vers la forêt proche.
Et comme chaque jour, la journée passa. Morne et lente comme la course du soleil. Enelia restant cloitrée chez elle. Adossée à la cheminée de pierre basaltique. Le feu crépitait et la réchauffait. Chassant les démons de son esprit et la maintenant en éveil. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était attendre son père et le retour de l'été. Comme chaque année. Depuis toujours… Et à jamais. Cette alternance entre le froid et le chaud semblait faire échos à ses rêves et cauchemars.
Mais ce jour la fut différent. Si différent...

A peine Denem fut il rentré qu'une corne de brume tonna de toute sa force dans le lointain. Et comme en échos, une autre corne de brume sonna en réponse, provenant du château. Nous savions tous ce que cela signifiait. Sans accroc ni violence, un rouage s'était mis en marche, entraînant avec lui des milliers d'autres. Notre village comptait une centaine de personnes, ceux avoisinants aussi. Et cette procession de vie se rendait à son maître, sachant pertinemment ce qu'il se passait, et ce qui risquait d'arriver.
La lourde herse se leva dans un grincement assourdissant. Laissant la foule entrer sans heurt dans le domaine seigneuriale. Rapidement, les hommes en armes du château séparèrent femmes, hommes et enfant. Les enfants furent menés dans les profondeurs du château, en des lieux protégé par des dédales interminables de souterrains.Les hommes eux suivirent les hommes en armes dans les étages inférieurs. Chacun prenait arc, épée, ou gardait simplement sa hache.

Enfin, les femmes incapables de combattre ou de tirer à l'arc furent conduites dans les étages supérieurs. Le silence pesait lourd sur la tête d'Enelia. Depuis toujours, les nordiques du domaine d'Oldengar étaient des pacifistes au sang chaud. Et s'ils étaient prompt à se battre entre eux, jamais leurs regards n'avaient porté plus loin que sur leur domaine adoré tant qu'abhorré. Soudain, elle s'effondra, terrassée par les images qui lui revenaient en mémoire.
Prestement, deux domestiques se précipitèrent pour la déplacer. Ils l'allongèrent dans une chambre d'hôte et tentèrent en vain de la réveiller. Et c'est toujours endormie qu'elle vécus l'attaque, la défaite et la chute du royaume qui l'avait vu naître. Son père mourut dans la chambre de sa fille. Une flèche dans le torse et deux entre les homoplates. Toujours inanimée, elle fut emmenée avec les femmes et les enfants comme esclaves. Ils traversèrent successivement une chaîne montagneuse, une forêt ou la lumière semblait ne pouvoir pénétrer et des plaines gorgée de soleil. Un mois passa ainsi. Ballotée par le cahot des chariots et cinglé par le sable, les branche et la poussière. Elle finit par se réveiller à l'approche d'une énorme ville. Elle savait. Cette ville allait changer sa vie, et bien plus encore...

* *
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Penchée sur le balcon, le regard plongé dans les éternelles tours de la ville et leurs feux ardents. Comme les bûches qui se consumaient, le temps avait passé. Brûlant les souvenirs et leurs lots de peines et d’horreur. Transi par un froid millénaire, le vent soufflait plus fort chaque seconde, comme cherchant à se réchauffer. Les cheveux lissés d’Enelia prirent part au ballet des feuilles, des draps et des rideaux. Ce matin comme tant d’autre depuis qu’elle avait quitté sa courte existence d’esclave pour entrer dans l’une des plus prestigieuse maison de la capital. Gorneal d’inmar. C’était ainsi que se nommait son maris. Homme de lettre et de plaisir. Elle qui n’avait été choisie que pour son corps, elle avait réussi à imposer son âme au sein de la demeure. Il était tombé amoureux d’elle, l’avait aimé… Et l’avait épousé. Elle, elle ne savait pas. Sans doute l’aimait elle pour la vie qu’il lui avait offerte et la tendresse qu’il lui donnait. Mais rien ne le prouvait. Et le savoir n’eut sans doute servi à rien… Alors elle poursuivait sa vie à ses cotés. Profitant d’une opportunité offerte comme du poisson mordant à un hameçon.

Et que demander de plus ? Elle avait tout. Les bijoux, l’amour, la beauté, le savoir, les études… Rien ne lui était refusé, pas même ses nombreuses interventions à la cour en faveur de la libération des esclaves. Elle qui gagnait en verve à chaque prise de parole, elle semblait ne jamais parvenir à être fière, ou même comblée, par ses interventions. Avide qu’elle était de progresser.
Mais rien n’y faisait. De la libération de ses anciens compagnons au rachat de son domaine natal. Elle semblait n’être qu’un cristal froid et dur, ne vibrant même pas devant les sons les plus stridents… Son mari, lui, s’enrichissait peu à peu. Et semblait partir de plus en plus. Ses affaires l’appelant chaque fois plus loin. Mais qu’importe, il n’était qu’une façade, un masque qu’on lui avait offert afin de pouvoir vivre.

Alors, sans se poser de question, elle poursuivait la danse sans fin dans laquelle elle s’était lancée. Posant le pied au moment où l’autre le levait, tournant quand l’autre se reculait. Chorégraphie parfaite et si peu naturelle.
Une chorégraphie qui cessa quand les danseurs esquivèrent de plus en plus ses mouvements. Dissimulant derrière leurs sourires amènes de noires pensés à son égard. Elle devait fuir, pour un temps… Retrouver un monde qu’elle connaissait afin de pouvoir s’immerger à nouveau dans le flot de vie de la capitale dorèe.

Et c’est ainsi qu’elle repartit en direction de son village natal. Sans que quiconque le sache. Sans que quiconque le devine. Elle disparut simplement, emportant avec elle toutes les traces de son existence.

* *
*

Elle parvint à son village une semaine plus tard. Après avoir redécouvert la pluie, la neige, les pierres froides et blessantes ainsi que les arbres aux senteurs multiples. Le brouillard l’avait accompagnée durant tous le trajet, comme destiné à protéger Enelia des douleur d’un passé effacé par le temps. Et elle avait enfin atteint le village.

Le village était silencieux, et sans qu’elle n’y pense, ses pas la dirigèrent vers son ancienne demeure. Elle n’étais plus éveillée. Controlée par ses anciens démons, elle ne pouvait que subir le sommeil qui semblait lester de plomb ses paupières fatiguées. Des démons qui n’attendaient que ce moment pour surgir. Pourtant, loins des horreures passées, les démons ne firent que lui parler. Dans une langue inconnue. Une langue aux sonorités guturale qui lui semblait aussi familière qu’incompréhensible. Pourtant, dans leur voix, elle pouvait sentir la tristesse se disputer à la douleur et la haine. Et aussi à l’amour. Et tous semblaient se diriger vers elle. Une nuit durant, elle endura les reproche, les plaintes, les supplices et les encouragements. Sans comprendre ni savoir.

Ce ne fut que lors du lever de soleil que les démons la quittèrent, accompagnés de la brume grisâtre. Et comme si un sceau venait d’être levé, la puanteur et les mouches se répendirent dans la ville. Réveillant Enelia…

Pied nu, dans des vêtements s’apparentant plus à des haillons qu’a des habits de nobles, elle se mit à arpenter la route qui menait au château. Le long de la route, des monticules de corps putréfié s’amoncelaient ça et là.

* *
*

Les mains d’Enelia étaient couverte de sang. Lentement, elle ouvrit la fenêtre et se coucha dans le lit. Plaçant sa main sur son torse, elle s’engagea dans une litanie interminable de formules incantatoires.

Avant même qu’elle ne termine, le royaume entier fut pris dans la glace, sa vie fut souflée comme une flamme soumis à la tourmente.

Et comme répondant à son appel, un cristal noir apparut… La Mémoire.
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[b]Buts:[/center]
[/i]

Nous, gardiens de la mémoire, au nom de la dame Enelia, morte pour protéger son enfance, nous marcheront sur les chemins de la destruction afin d’imposer une paix éternelle sur ce monde. Une paix ou le Chaos n’apparaîtrait que pour mieux faire renaître l’Ordre. Une paix ou nous pourrons retrouver le fragment de mémoire disparut. Afin qu’enfin l’histoire soit complète et la Mémoire absolue.

La trahison, la lâcheté, le meurtre. SI la paix est au bout du chemin, alors nous emprunterons ces voies.



Les gardiens de la Mémoire sont des guerriers réunis par la puissance de l’idéal d’Enelia et de sa vie. De ce fait, les gardiens ne s’attaqueront pas entre eux et chercheront toujours à se rendre à la cour afin d’y apprendre l’art de l’oration. En ce sens, tout gardien ayant été admis pour ses prouesses orales pourra parler en son nom et en le nom de la guilde comme son libre arbitre le décide.



-Pactes de non agression et alliances pourront être conclue sans aucune discrimination d'idée ou de politiques.
-Les guerres seront annoncée à la cour.
-De même, toutes agressions jugées abusives seront amenée à la cour.




Les recrutements au sein des gardiens se feront de deux manières.

Soit par une démonstration des capacités orales et théatrales qui donneront le droit à la parole au sein de la cour du doux.

Soit par présentation par le messager sans nom, ou le chef de guilde sera seul arbitre pour accepter ou refuser.

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Deuxième version(avec quelques fautes supprimée mais je ne me suis toujours pas concentré dessus'^^)

Je vais surement écrire une troisième version.

Ce qu'il faut faire c'est éditer la première charte et upper le sujet, pas re poster la nouvelle charte à la suite.

Edail; l'ensemble est pas mal, quand est-ce que le conseil pourra la voter ?

Ben heu

Quand j'aurai réussit a trouver une base solide pour pouvoir survivre dans le jeu...

Faire une guilde c'est bien, mais si je n'arrive pas à la faire tenir... Bref, j'attends de voir comment certaines choses évolues.(un autre projet de guilde pour être précis)

Celui la reste au "frigo" et je le travaille petit à petit.