O’conel n’était pas tranquille. Il était persuadé d’avoir entendu le son d’une voix à travers la brume et pourtant rien a signaler depuis plusieurs dizaines de minutes. Le branle bas de combat avait été déclenché dans le doute car, sur ces mers maudites, la moi ne minute d’inattention pouvait être fatale et le vieux loup qu’il était le savait pertinemment. Les hommes étaient tendus, plus tendus qu’il ne les avais jamais vu. Une ombre semblait peser sur ces lieux sinistre, une ombre annonçant la fin du voyage pour beaucoup d’entre eux. Certains astiquaient frénétiquement leurs armes, d’autres encore scrutaient la brume à s’en esquinter les yeux, recherchant le moindre signe d’un vaisseau pirate leur fonçant dessus, tout en espérant ne jamais le voir apparaître.
Lieutenant Igins! Rien a signaler à l’arrière?
Non Capitaine !
Lieutenant Cook!
Rien non plus à l’avant Capitaine! Mais cette purée de pois ne me permet pas de distinguer grand-chose! Eh attendez! J’ai cru apercevoir une silhouette!
Le capitaine traversa alors le pont à grandes enjambés, arrivant au niveau de son second et lui retirant la longue vue des mains. Il scruta a son tours la brume pendant quelques secondes avant de stopper nette. Sa mâchoire inférieure sembla alors se décrocher tandis que l’Archeron apparaissait à sa vue. Il n’y avait pas de doute quand à son identité, l’oiseau noir accroché en figure de proue, animal de mauvais augure, le rendait reconnaissable entre mils. S’extirpant des ombres, il avançait, inéluctable,vers sa proie.
Se ressaisissant, le capitaine fit volte face et lança une flopée d’ordres à son équipage qui ne savait pas encore ce qui l’attendait, et peut être en était-t-il mieux ainsi finalement.
Hissez les voiles carrées, virez vingt degrés tribord, armez les batteries bâbords et attendez mes ordres!
Ce n’est qu’en se retournant à nouveau qu’il put observer le drapeau noir avec sa tête de mort grimaçante ainsi que deux sabliers indiquant qu’ils n’avaient que peut de temps pour se rendre. Il ne pouvait pas dire que cette idée ne lui était pas venue à l’esprit, surtout connaissant les faits d’arme de son adversaire. Mais son honneur lui commandait de se battre pour le royaume qui lui avait tant donné et il savait, du moins il pensait que son équipage était de son avis.
Après quelques minutes d’un calme intense, le drapeau noir descendit finalement de son mat, suivi d’un drapeau rouge ne signifiant qu’une chose… Le combat venait de commencer…et il n’y aurait pas de prisonniers.
Soldats! Pas de pitié pour l’ennemi car il n’en aura aucune! Combattez jusqu’au dernier s’il le faut! Pour le Doux !
Pour le Doux!, répondirent ils tous en cœur avec ferveur.
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Pendant ce temps, sur l’Archeron, le capitaine Thanatos observait le navire adverse qui tentait désespérément de lui échapper et se préparait à combattre. Il était appuyé sur la rambarde avant, un peut en retrait du beaupré pour une fois. On ne savait jamais ou un boulet ennemis pouvait passer en combat et il valait mieux se trouver à un endroit ou l’on pouvait se jeter à terre, se mettant de la sorte relativement à l’abris.
Sortant de sa contemplation, il se redressa enfin avant de s’adresser à son second avec un sourire d’excitation. Il était temps de mettre une raclée à ces imbéciles qui espéraient naïvement tenir tête à l’un des plus redoutables navire des mers du sud.
Firios mon brave, à vous l’honneur de lancer les hostilités. L’ennemi est a portée.
Merci capitaine! Il se retourna alors pour hurler les ordres à l’équipage, dans un mélange de solennel et d’excitation. Batteries Tribord Boulets à chaîne! Feu a volonté!
Immédiatement repris par les autres officiers du vaisseau semblant faire écho à son ordre. Les artilleurs enfoncèrent alors les boulets susnommés dans les fut de l ’artillerie de bord et, après quelques secondes de battement, une véritable tempête de feu partit s’abattre sur le malheureux galion qui leur servait de cible.
Jeu 20 Aoû - 20:29