La reprise de pouvoir de l’Exploration… [Explorateurs]

Les choses avaient changées… Griffon, ancien ami de SaYoLe avait détruit cette amitié depuis qu’il occupait le poste de l’intendance. En quelques jours, après avoir refusé l’Hastration, le chef de l’Exploration s’était vu pousser au départ. Sur le coup, et désireux de sauvegarder l’indépendance de son groupe, il n’avait rien fait et était partit sans bruit. Il avait commencé à couler une vie paisible dans son domaine, se retirant de la guerre, de la vie politique et de toutes actions militaires…
Mais les nouvelles continuaient d’arriver… Et l’Exploration était au plus mal… Aerael, seul personne capable de prendre sa succession partait également… Dès ce moment, tout était allé de travers… Griffon avait tout fait pour faire de ce groupe son fidèle chien. Mortifer, dernier arrivé s’était vu prendre les reines avec la bénédiction de l’intendant. Ensuite, Délégation Lidan avait été incorporée sans question. Intrigué, SaYoLe avait alors cherché à en savoir plus. Et rapidement, les choses furent claires : Cette délégation avait été amenée à l’Exploration par Griffon et Mortifer avait accepté sans autres questions, sans recherche, sans connaître… Juste parce que Griffon le lui avait demandé. Une délégation toute jeune sur ses terres, sans jamais avoir fait ses preuves ou montrer signe de vie…

S’en était trop pour l’ancien Chef. Il fallait qu’il fasse quelque chose… Doucement, il prépara son coup… Reprendre le pouvoir par la force… Le jeu était simple. Il fallait prendre vite possession du fort des explorateurs, tuer Mortifer et la délégation et s’assurer du soutient des autres membres… Aux vues des pièges magiques, résister aux armées de Griffon et du Doux était largement faisable, et les quantités d’or présente dans les coffres étaient assez importantes pour acheter le soutient de nombreux Mercenaires. S’ils parvenaient à tenir les armées en respect, les négociations pourraient avoir lieu…

Maintenant, les choses étaient en place… Les dirigeants de l'Esploration étaient tous en réunion donc présent... La flotte de SaYoLe au complet voguait toutes voiles dehors. Trois drapeaux volaient au sommet des mats : Celui de l’Avallon, Son symbole de pirate et celui de l’Exploration. Les trois étendards étaient les uns à coté des autres… Les bateaux étaient remplis des plus fidèles hommes de SaYoLe dont la plus part n’avait pas de famille ou avait déjà une descendance d’assurée. La flotte voguait vers la gloire ou la mort… Deux choses si opposée et pourtant si proche. Deux destinations qui se trouvaient dans la même direction…

Les 12 navires voguaient dans la brume qui entourait le port caché des Explorateurs, là où se trouvait la flotte de combat. La navigation y était dangereuse voire impossible pour ceux n’ayant pas le badge magique des Explorateurs. Mais SaYoLe était celui qui avait découvert et aménager l’endroit. En tête de file, il voguait… Ses 11 navires justes derrière lui, guidés par ses lumières… Au bout de longues minutes ou l’on entendait parfois les coques frotter sans dommages sévères sur les récifs, la brume se leva enfin, laissant apparaitre la grotte qui abritait le port…

Une immense clameur d’encouragement et de menace de mort s’éleva des navires de SaYoLe. Les voiles furent déployés totalement, donnant d’avantage de vitesse au convoi. Les navires se séparèrent pour former une ligne d’attaque.
SaYoLe qui tenait la barre commença à aboyer ses ordres pour son équipage. Sur les ponts des autres navires les officiers faisaient de même :

Batteries tribord ! Prêt à faire feu !

Une fois à porté de tire de l’immense grotte, il fit mettre la barre à bâbord et toute la ligne l’imita, présentant les rangées de canons.

Feu !

Le grondement des tires se fit entendre. Les batteries tiraient sans discontinuer alors que sur le port, les soldats s’employaient à faire passer par-dessus bord une flopée de meules de fourrage emballés dans des bâches hermétiques. Une fois à l’eau, les archers les enflammaient à l’aide de flèche.
La stratégie de SaYoLe était imparable. Le nuage de fumé formé par ses meules en feu empêchait l’ennemi de voire correctement les navires. De leur coté, les artilleurs eux pouvaient calibrer leur tires en se repérant sur les parois de la grotte.
Dans la grotte, la panique régnait pour le moment. Les boulets fauchaient murs, bois, hommes et navires sans distinction.
Arrivé en bout de ligne, SaYoLe recommença à donner ses ordres :

Batterie bâbord, préparer vous à faire feux !

Arrivé à la fin, il fit faire demi-tour à son navire afin de faire un 2e passage devant la grotte avec l’autre ligne de tir.

Feu !

Et les canons clamèrent leur colère alors que le dernier navire de la ligne venait tout juste de faire taire les siens… Sa tactique était simple : Abrité par l’écran de fumer, il pouvait pilonner sans discontinuer même avec une précision réduite. Son adversaire ne pouvait pas viser mieux car l’écran de fumer masquait totalement les navires qui eux étaient en mouvement… Après quelques heures de pilonnages, les défenses seraient suffisamment affaiblit pour tenter un débarquement. Une fois le port en sa possession, il pourra porter le combat dans la forteresse, là ou se trouvait Mortifer et les autres…
L’excitation était palpable. Il sentait son navire trembler sous les divers coups de canons. Ses sens étaient tellement en alerte qu’il avait l’impression de sentir l’eau glissé sous la coque. Il posa son regard sur le port. Il allait entamer son demi-tour pour le 3e passage…

- Que de fumée, que de fumée… J’espère que ce n’est point ses réserves de fourrage pour l’hiver qu’il fait brûler ainsi.

Tristan écarta la longue vue de son œil valide et la tendit à un homme de troupe derrière lui. La fumée rendait son utilisation inutile, c’était bien joué de la part du gnome. Le daërline faisait les cent pas le long des remparts qui dominaient la baie brouillardeuse du port, sa réflexion était intense.

Il était l’envoyé du royaume de Lidan au près des explorateurs. Au début, il avait pensé qu’on l’évinçait de la cours et puis il s’était rendu compte que c’était plutôt un honneur, servir une telle organisation, le royaume et lui devaient en être fier ! Et il tacherait de montrer au sien qu’il était à la hauteur de la tâche. Aussi, il lui fallait trouver la parade à cet assaut attendu mais bien préparer.

En effet, le matin même, un servant était venu le mander dans ses apparentements et une fois qu’il eu rejoint la grande salle, il trouva le sieur Mortifer qui, après les saluts protocolaire, le mit au courant de la rancune que lui tenait le sir de Thanit et qu’il fallait s’attendre à quelque mouvement de sa part. Il avait donc fait mettre la forteresse en branle-bas de combat mais étant nouveau sur les lieux, il ne savait trop ce dont il disposait pour une bonne défense ou une bonne riposte. Ce dont il était sur, c’est qu’il allait être confronté à la légendaire ingénierie gnome.

- Capitaine !

- Oui sir ?

- Possède-t-on des canons ailleurs que sur les navires ?

- Oui sir, le seigneur Mortifer en à fais installé dans les falaises attenante à la forteresse dans le but de couvrir l’entrée de la caverne.

- Parfait, le sieur de Thanit n’en connaît donc pas l’existence ?

- Normalement non sir, les débuts des aménagements date d’après sont départ et nombre de galerie ne sont pas terminée et très peu son armée.

- D’accord, à moins que quelqu’un l’en ai averti… Mais de toute façon, vu le peu qu'il nous laisse apercevoir, il n’a pas l’air de s’en soucier.

Le daërline réfléchit encore à la conduite à tenir, riposte en force pour montrer sa détermination ou en douceur en guise d’avertissement…

- Parfait, veillez à ce que les vaisseaux soit bien à couvert dans les renfoncements du port. Faite porter leurs canons dans les loges en état de les accueillir, prenez les hommes qui se trouvent dans le port, autant éviter des pertes inutiles et profiter de toute les mains disponible. Une fois qu’ils seront en position, qu’il se tienne prêt mais qu’ils ne se dévoilent pas, qu’ils attendent mes ordres avant d’adopter le moindre geste contre l’adversaire. Gardez également deux batteries de douze et faite les tirez à travers la fumée, les plus loin avec des boulets, les plus proche avec de la grenaille. Que les canons des falaises prennent surtout de la grenaille et des brises-mats.

Le capitaine affichait l’expression de l’homme qui cherche à emmagasiner et à comprendre en même temps. Tristan croisa son regard où le manque de confiance était flagrant.

- Logique…

- Allez capitaine, dépêchez vous et déléguer une partie des ordres à vos lieutenants, ils n’en seront que plus vite appliqué !

Le capitaine salua son supérieur et s’en alla au pas de course. L’explorateur espérait que sa tactique fonctionnerait et qu’elle serait bien exécutée, il ne doutait pas de la fidélité de ses daërlines mais c’était une autre paire de manche pour la majeur partie des forces en présence…

- Major ! Dite à vos archers de décocher leurs flèches si les navires arrivent à porté ! Et apporter moi une carte de la baie, ensuite, je veux que vous m'indiquez toute les positions et forces défensives ou offensive que nous possédons.

- Mais sir, on ne voit rien avec ces fumées et ce brouillard !

- Je sais major, je m’en occupe. Lieutenant, prenez une escouade, équipez vous de arpon et chopper moi ces ballots ! Plongé à l’eau s’il le faut mais dégager les moi de là !

- Sir, oui sir !

Tristan se passa machinalement la main droite sur le cache œil qui couvrait son œil gauche, vieux tic qu’il avait attrapé durant sa convalescence et qui marquait qu’une intense réflexion occupait son esprit.

- Raviel, mon frère. J’espère que tu te débrouille mieux que moi avec ta politique…

Erzath suivait de loin, grâce à une vision magique, l'avancée de SaYoLe de Thanit. Il se surprit à penser qu'il était fort courageux. Il était seulement accompagné d'une dizaine de navires, alors que le port des Explorateurs était composé d'au moins une vingtaine de navires par membres du conseil.
Sa flotte, enfin celle d'Elhandil, n'était pas au port à ce moment là, car, comme informé par avance, Erzath avait envoyé sa flotte plus au large.
Grâce à un parchemin magique, il pouvait dialoguer avec le capitaine de son armada. Le sorcier sortit ce parchemin et marqua:

Citation :

"Capitaine, veuillez allez à la rencontre de SaYoLe de Thanit, je vais vous ouvrir un passage dans ce brouillard, et tirez sans sommation sur ses navires. Je veux qu'il soit immobilisé dans la journée. Cependant, veillez à ne pas le tuez, et à gardez son navire intacte. Je veux l'avoir entre mes mains..."

Erzath rangea le parchemin, puis sourit. Seul SaYoLe pouvait attaquer la forteresse sans se perdre dans le brouillard qu'Erzath avait modifié...
Il s'enfonça dans le cœur de la forteresse, près à intervenir lorsque son Chef aurait besoin de lui, sa magie lui serait utile...

**********

Une fois que son maitre lui a confié sa mission, et que le brouillard se soit effacé devant lui, le capitaine hurla des ordres à ses hommes, qui allaient le retransmettre aux autres bateaux de l'armada:

- Mettez les rameurs, je veux une cadence régulière et moyenne !
Préparez les canons, je veux que nos boulets traversent leurs coques comme du beurre !
Préparez-vous à vous battre !
Nous allons défendre notre maître, et lui prouver notre valeur !

Les navires de guerres commencèrent à tirez. Les ponts tremblaient sous la propulsion des canons.
Tous les bateaux tiraient, essayant en vain de protéger le port.
Le capitaine attendait seulement l'arrivée de renfort pour aborder...

Les vents se mirent à souffler, gonflant d’avantages les voiles. SaYoLe porta son regard vers les voiles rouges de son navire. Un signe de mauvaise augure, ou un cadeau des dieux pour augmenter leur vitesse ? Seul l’avenir le dira… Alors qu’il allait entamer le 4e passage les premiers cries d’avertissement se firent entendre. Des boulets venaient de traverser le brouillard en direction des bateaux. Beaucoup ratèrent leur cible, quelques uns percutèrent les coques, brisant le bois de la coque et de la balustrade. Le retour de flamme ne se fit pas attendre et le navire touché cracha une nouvelle bordée rageuse donnant naissance à une onde de choc. L’échange de boulet dura encore 7 longues minutes. Les navires de SaYoLe, toujours en mouvement déploraient que de très légers dégâts. Mais avec cette fumée, il ne savait pas s’il en avait fait beaucoup en retour. L’écran de fumé qu’il venait de se constituer disparaissait au fur et à mesure que les meules finissaient de se consumé ou qu’elles étaient récupéré par les défenseurs.

Soudain la brume de dissipa et l’armada portant le blason d’Elhandil fit son apparition. Les canons ne tardèrent pas à faire feu, mais ils n’étaient pas encore à porté.. SaYoLe tourna son regard vers le port qui était maintenant visible. D’un ordre relié par des drapeaux, il fit bouger sa propre armada.
Derrière la nouvelle flotte, une 3e pointa le bout de son nez : Profitant de la disparition de la brume, les 7 autres navires de SaYoLe s’engouffraient dans le sillage de ceux d’Elhandil. Ces navires étaient plus petits et ne disposaient que d’une rangée de canon. C’était des navires de transport de troupe et d’abordage, pas de combat. Néanmoins, plus rapide, ils rattrapaient leur prédécesseur.
De leur coté, les 12 navires de guerre du pirate avait tournée sur Tribord et voguait en ligne droite vers les voiles qui venaient de faire leur apparition.
Les échanges de canons furent brefs et inutiles. En effet, face à face, seuls les canons de chasses pouvaient faire feu. C'est-à-dire à peine 2 à 4 par navires si ils en possédaient. Et pour réussir, il faut être en alignement parfait sur la cible qui offre une zone de frappe plus réduite…

Les deux armadas arrivèrent bientôt au contact. SaYoLe se sentit étrangement calme. Il sentait déjà l’odeur de poudre des deux flancs de son navire… Puis d’un coup, à la surprise générale, toute sa flotte tourna à 180e, effectuant un demi-tour sans un seul coup de canon. Les deux armadas n’en composaient plus qu’une. 42 navires dont 28 navires de guerre. Un retournement de situation qui fera surement réfléchir les défenseurs. Erzath reconnaissait encore SaYoLe comme le Chef légitime de l’Exploration…

La flotte de SaYoLe ne ralentit pas le rythme alors que les navires battant le pavillon d’Elhandil pivotèrent afin d’offrir leur canons à l’ennemis. Le bruit des détonations se fit entendre alors que les premiers boulets partaient vers les zones de tires niché dans la falaise. Car même si SaYoLe n’était pas au courant, les officiers d’Erzath qui avaient pour mission de protégé l’armada de l’ancien Chef eux étaient au courant de ces positions de tir…

Navires de guerre en avant, transporteurs sur leur sillage, la flotte pénétra dans la grotte abritant le port. Le premier Navire de SaYoLe explosa littéralement lorsqu’un de boulet trouva refuge dans la réserve de poudre de celui-ci. Le Pirate jura en se protégeant du bras des éclats de bois qui retombaient dans l’eau, sur le port et les vaisseaux.

Ciblez les zones de tires et les bateaux équiper !
Première ligne en déblayage de terrain !
Utiliser les boulets incendiaires !

Pendant que ses officiers de communication transmettaient les ordres aux autres navires, SaYoLe claque des doigts et des flammes apparurent le long de la coque noircie de son navire. De long cordage courraient le long de la coque, juste sous les fenêtres de tires. Ils étaient imbibés d’alcool…

Bordée tribord… Feu !
Bordée bâbord… Feu !

Le navire s’ébranla à deux reprises. Les tires coordonnées résonnèrent dans la grotte donnant l’impression que des centaines de navires venaient de l’imité. Les projectiles étaient également imbibés d’alcool. A peine craché par les fus des canons, ils s’enflammaient au contact des flammes qui courraient le long de la coque et c’est ainsi une boule de feux qui s’engouffraient dans leurs cibles. Un bateau de guerre qui était amarré explosa lorsque le feu atteignit la réserve de poudre. Le navire ne sombra pas, mais son flanc supérieur tribord était complètement éventré et le navire était presque entièrement la proie des flammes. Un peu plus loin, une réserve de poudre prête à être embarqué venait d’exploser en soufflant tout un pont de ravitaillement.
La première ligne de feu elle tira à la mitraille, visant les points de résistance où se trouvaient encore des hommes les fauchant par 10e lorsque les clous et autres ustensiles touchaient leur cible.
Sur les ponts, les marins et soldats échangeaient des tirs nourris. Bien que courageux, les défenseurs ne pouvaient pas faire grand choses devant les tires groupée que déclenchant les navires de guerres…

La reprise de pouvoir de l’Exploration… [Explorateurs] Bataille

La reprise de pouvoir de l’Exploration… [Explorateurs] Bataille

Bientôt, les navires de transport se faufilaient entre les congénères terrifiant et les hommes débarquaient là ou la défense s’affaiblissait. Après plusieurs minutes de corps à corps intenses, les premiers ponts et la partie ouest du port étaient en leur possession. SaYoLe qui avait quitter son navires était couvert de sang. Sa lame dans un main, un pistolet dans l’autre il aboyait ses ordres avec une voix rageuse :

Repousser les dans le tunnel qui mène à la forteresse ! Dressez les barricades et retourner les pièces d’artillerie contre eux ! Il faut sécuriser le port et finir de le sécurisé !
Faite des prisonniers ! Pas de massacre !

Un homme non loin de lui jura. C’était la première fois que leur chef demandait des prisonniers. SaYoLe savait que c’était une chose plus embarrassante que de tous les tuer, mais une fois qu’il aurait repris le pouvoir, il fallait qu’il ait encore des gens à diriger pour rebâtir l’Exploration…
Son bras droit se tendit et son arme cracha un nouveau projectile mortel. Il laissa tomber son arme et s’en saisit d’un nouveau sur un mort. Ses yeux se posèrent vers le reste du port. Bientôt l’endroit sera à lui… Tout se jouait maintenant avec Erzath…

Sa flotte avait, comme prévu, rejoint son chef, SaYoLe le Pirate. Cela ne serait pas de trop pour aider l'Ardent. Ses navires bombardaient la forteresse, tout allait bien...
Soudain, à travers sa vision magique, il vit un de ses navires explosé. Il remonta à la source et vit les canons dans la forteresse. Erzath jura.
Il remonta dans les salles de tirs pour voir les gardes a l'ouvrage. Ceux-ci saluèrent leur chef comme il se doit, puis se préparent à retourner a l'assaut. Se préparèrent juste. Le Sorcier, fourbe, lâcha sa magie démoniaque sur les canons, et de ce fait, sur ses propres hommes. La puissance était telle que sa magie traversa le mur et se perdit dans le ciel brumeux...
Il se chargea ainsi de toutes les salles de tir, jouant de l'étonnement, et se délectant de la peur et du regard pitoyable de ceux qui furent jadis à ses ordres.
Tout les canons de la forteresse étaient hors d'état de nuire...

Cependant, les plusieurs éclats de magie noire ainsi que les bombardements avaient fragilisés l'ossature de la forteresse. Si personne n'intervenait, les tunnels, les souterrains allaient s'effondrer, et le château s'affaisserait sur lui-même... Erzath se déplaça rapidement dans la salle du Conseil, où la magie, quelque soit son essence, était la plus forte, puis il lança un sort mêlant magie démoniaque et magie des éléments:

- Boëtilgr hy'tôa Nötae Faultr Volyta Ignosta Forcalo Yotëmnes [...]

Grâce à ce sort, toute la forteresse était stabilisée... Il avait modifié la matière même de la forteresse, la rendant plus solide que l'acier... Elle ne s'effondrerait point.
Cependant, le contrecoup du sort le toucha de plein fouet. Il vacilla puis tomba à genoux à terre...
Il resta ainsi prostré pendant de longues minutes, qui pouvaient être cruciales, mais il devait récupèrer pour ce qu'il avait à faire...

Maintenant, alors qu'il avait recouvré un peu ses forces, il monta au sommet de la forteresse, dans une tour réservée aux sorciers et aux magiciens Explorateurs. De la, il voyait, toujours grâce à la magie, l'avancée et la prise du port de SaYoLe ainsi que le retrait temporaire de ses ex-collègues. Il eut un sourire sadique. Vivement qu'il aille entre les mains l'usurpateur, Mortifer... Bien que mort, Erzath pouvait faire souffrir l'usurpateur qu'il regretterait de ne pas être six-pieds sous terre...
Du haut, il commença à s'atteler à sa dernière tache, le déplacement du brouillard...

Il ferma les yeux, laissant la magie l'entourer...
Puis il la lâcha comme un éclair. Le chemin créé pour ses troupes se refermait, le brouillard reprenait son droit sur le port des explorateurs... Cependant, un chemin s'ouvrait sur la terre elle-même ! Le chemin, qui passait de la plaine jusqu'à la forteresse, était vidé de tout brouillard, ainsi que de tous les sorts de protections... Il n'en laissa qu'un. Celui qui gardait le pont suspendu et...
Il vacilla dangereusement, se cramponnant à la rambarde pour garder son équilibre. Enfin, il pénétra de force dans l'esprit de SaYoLe, espérant que celui-ci l'entendrait:
« Mon chef, le chemin est ouvert. Si vous avez besoin de moi, prévenez-moi... »
Sa voix s’éteignit dans un murmure…

Apprenti Nombre de messages : 3 Participation RP : 4 Inscription : 11/01/2009

Des vagues, des soubresauts et des vomissements telle est la description d’un navire échoué où la coque bouge en rythme avec le clapotis des vagues. Sur ce navire, aucun drapeau, aucun blason… Les mercenaires ne portent aucune allégeance… Aussi fourbes que des rats et rusés comme des renards, la richesse est leur seul amour.

Cette meute de loup, sortit aussi rapidement que silencieusement par une brèche du bateau.
Ces militaires et assassins aguerris savaient quoi faire, en l’échange de leurs services une importante somme d’or leur serait versée. La trentaine de paires de bottes des spadassins ne faisait qu’un faible écho couvert par les rugissements des armes à feu. La brise marine rafraîchissait leur visage et faisait perler leur habit de cuir sombre.
La horde de tueurs était en route, silencieuse comme la mort, prête à frapper. Dans leur bouche résidait une capsule d’arsenic qu’ils avaient ordre de percer en cas de capture. Rien n’était laissé au hasard.

Pendant le trajet de la nef enlisée dans la roche à la sortie de la caverne débouchant sur la plaine, un cadavre ensanglanté couvert de convulsions alla s’affaler aux pieds d’un des mercenaires. Celui-ci sentit un frisson lui parcourir l’échine. Malheureusement, ses frères d’armes qui l’entouraient perçurent ce tremblement. Aucun doute, aucune peur n’était permis dans ce genre de métier, ils connaissaient la règle… Une lame se planta dans sa boîte crânienne sans émettre de son. Le macchabé fut précautionneusement allongé au sol, puis une femme masquée prononça dans un soufflement une parole pour le dieu de la mort.

Leur périple jusqu’à la plaine continua sans embûches. Une fois arrivés sur cette terre fertile, il ne leur restait plus que quelques centaines de mètres avant le pont.
Leur esprit dénué d’émotions avait maintenant oublié leur camarade tué pour un frisson…

Une ancienne légende dit que les spadassins perdent leur âme avant la mort, celle-ci ne rejoint aucune terre céleste car les méfaits accomplis par ces êtres inspirent dégoût et peur aux gardiens de l’entre-monde…