Un nouveau Seigneur arrive en ville.

Alérandir Daâh ... Ville mythique... Ville de toutes les villes...

Elle était la devant moi. Comment pourrais je vous expliquer l'émotion qui m'envahit quand je découvris les immenses portes de bois qui s'imposait devant mon insignifiante personne. Et pourtant j'étais la devant elles, je savais depuis ma naissance qu'un jour cela arriverait, mon sang et ma position m'y obligeait, mais je ne mettais jamais réellement préparer à constater un tel spectacle.

Ce spectacle ... Il me rappelais mon enfance...

Toute mon enfance avait été bercer par les histoires de la capitale que mon père Aanltex De Tonandra me contais, à chacun de ses retours. Il venait régulièrement ici, pour faire valoir les droits de notre royaume. Mais diriger un royaume ne l'avait jamais plu, lui il aimait bricoler des serrures, et Tonandra s'est finalement retrouver une terre en ruine. On ne peut lui en vouloir, il n'a pas choisis son sang, son rang, et son nom, accompagné de cette foutue malédiction. Notre famille est la victime de son avidité et de la jadis grandeur de Tonandra, le royaume gris.

- Citez votre nom ! Et vous ouvrira la porte !

Mon regard se tourna vers la voix d'où provenait ces paroles. Un garde me scrutait. Il avait cure de mes états d'âme, de mes souvenirs et de mes émotions, mais je ne pouvais lui en vouloir, c'était son métier après tout.

- Aanltey DeTony, Seigneur du royaume gris de Tonandra et fils de Aanltex DeTony. Je viens annoncer sa mort et faire valoir mes droits de succession sur les terres qui sont désormais miennes.

Et les portes s'ouvrirent. Ainsi je me trouvais désormais dans la Capitale...

J'arpentais les rues de la ville, non à la recherche du palais mais à la recherche d'un endroit ou je pourrais enfin me désaltérer de mon voyage éprouvant. Le regard des passants s'attardaient sur mon épée rouge sang. Pourquoi la regardait il avec autant d'insistance ? Les Seigneurs et leurs épées sont monnaies courantes ici. Mais cela faisait déjà quelques années que les regards d'autrui ne m'atteignait plus. Elle était partie, elle m'avait laisser et avait laisser mon peuple. A cause d'elle notre malédiction ne sera jamais relever. Et pour cela mon peuple m'avait juger, déshabiller du regard. Leurs regards remplient de haine, de tristesse et de désespoir.

Tournant dans la première ruelles à ma gauche, je tombas sur l'enseigne d'une taverne.

- Le Tourbillons des Flots ...

Murmurais je à moi même. Un lieu à l'aspect conviviale. Elle tombait bien, j'en avais assez d'arpenter cette maudite ville. Pour une fois qu'une taverne paraissait conviviale et sans coupe-gorge, j'avais enfin trouver le remède à cette fatigue qui me prenait les jambes. Un bon verre et une chambre accompagnée d'un lit moelleux, je ne demandais que cela et je serais un homme heureux.

La porte grinçait légèrement, chacune des allés et venues des clients l'usant un peu plus à chaque fois. Le comptoir se dressait en face de moi, j'étais séparer de celui ci par une salle remplie de tables en bois accompagnés de tabouret.

Un sourire s'affichait sur mes lèvres. L'odeur de l'alcool enivrait déjà mes narines, le bruit des discutions et des rires me comblait les oreilles.
Il m'a fallut peu de temps pour atteindre le comptoir, le tavernier se dressait devant moi, pendant quelques instants je l'aimais lui qui bientôt noiera ma soif. Mon épée se tenait à coté de moi, je devrais penser à en prendre une de poche, c'est vrai que celle ci est un peu grande...

- Une chope, en faite non donnes moi directement deux ça t'éviteras de faire deux fois le voyage. Il me faudrait aussi une chambre pour la nuit.

Shaoran, un des capitaines de la garde avait eut une dur journée, il se dirigea alors vers la taverne comme à son habitude. En passant la porte, on pouvait voir des petits groupe réunit un peu partout dans celle-ci et en face, une seigneur seul. Cet homme se trouvait seul au comptoir, ayant l'air de noyer un chagrin dans l'alcool. Le capitaine en le regardant vit qu'il n'avait pas déposé ces armes à l'entrée, le sieur Shaoran s'approcha alors de lui, prit place et s'adressa alors à lui.

Bonjour messire, je vous pris de m'excuser mais les armes tranchantes sont interdites en ses lieux. Pouvez-vous je vous pris avoir l'amabilité de déposer la votre à l'entrée ?

Le capitaine s'arrêta alors un moment regardant le sieur en face de lui, puis il reprit.

Si je puis me le permettre, si vous essayez de noyer votre tristesse dans ces boissons, je peux vous le dire, ce n'est pas le bon moyen. Il serait bien que vous en abusez point *sourit*

L'elfe s'arrêta à nouveau et reprit après un petit moment.

Si je ne me trompe point, vous devez être Aanltey De Tony, un garde m'a signalé votre arrivée et comme je ne vous avais pas encore vu sur ces terres... C'est bien vous ?

Après ces dernières paroles, l'elfe attendit un réponse de ce nouvel arrivant en ses terres.

L'alcool est source d'oubli pour les ivrognes qui finissent par boire pour oublier qu'ils boivent. Je n'avais rien à oublier en tout cas mon esprit ne pouvait oublier. Par contre mes jambes, elles ne demandaient que cela. Oubliez cette marche.

Un gentilhomme se mit à mes cotés. Un blason sur lui montrait son statut. J'avais le privilège d'être assis à coté d'un gradé. Un grade ... Rien que ce mot sonnait bizarre pour moi qui fut éduquer en tant que noble, dans un village de paysans en ruines.
Et en plus il me fait l'honneur de me parler. Sans pour autant se mettre à genoux car la récolte à été mauvaise. Bien que je dois avouer que lorsqu'il prononça ses premiers mots, je m'attendais à un " La récolte a été bonne cette année !". En faite, en prenant du recul sur les années que j'ai passé en tant que Prince de Tonandra, les seules conversations que j'ai eût avec les gens du peuple étaient à propos de récoltes... Un triste gout de la monotonie qui règne au château gris.

L'épée qui se trouvait à mes pieds et le verre que je vidais, semblaient poser problème. Mais aucune méchanceté ne ressortais du son de sa voix. En faite, on aurait dit qu'il répétait des mots si souvent utilisés que les redire équivalait à mon aversion de parler "récolte".

Je suis effectivement Aanltey de Tony, mais ne vous gênez pas pour m'appeler Aanltey tout court messire. Je n'ai pas mon grade qui brille autant que le votre, mon seigneur. Puis ce n'est pas car vous coupez mon nom, que je vous couperais de mon épée. A force de couper partout on aurait un trop petit résultat.

Un petit rire se vint à surprendre mes cordes vocales.

Cette épée vous n'en avez rien à craindre. Elle a été conçu pour trancher le mal et le bien quand ceux ci dépassent les limites. Un innocent ne pourrait jamais être tuer par celle ci. Enfin si, tout le monde peut être tuer par une épée mais mon cœur ne pourrait jamais l'abattre. J'aime juste la garder près de moi, elle me réconforte et me rappelle mon village. La laisser à l'entrée ne me rassure guère, si un voleur venait à me la chaparder, je ne sais ce qu'il adviendrait de moi et de mon peuple. Une épée pour représenter Tonandra, un royaume oublié de tous et dont il ne reste que des ruines, n'est ce pas suffisant pour ne pas la craindre ?

Mes doigts effleuraient mon le bords de mon verre.

La bière est capable de désaltérer un homme après une immense marche. Si j'avais encore des chevaux dans mes écuries, j'aurais surement trouver une autre excuse pour savourer la fin de cette journée par le contenu de mon verre.
Mais jamais la tristesse ne me fera boire. La tristesse s'est noyée elle même chez moi. Puis boire en étant triste ce n'est pas joyeux...

Un autre rire me prit la gorge.

Mais pourquoi ne pas savourez ensemble cette fin de journée, mon seigneur. J'avoue me sentir un peu seul dans cette immense ville qui m'est encore totalement inconnue. Parlez avec un habitant de la capitale ne me dérangerait pas. Enfin si vous ne voyez pas d'inconvénient que je garde ma lame près de moi. Si vous le désirez vraiment je peux la déposer dans ma chambre mais jamais à une entrée qui n'est pas sur.

D'un mouvement, je soulevais mon verre et son contenu vint à me soulager la gorge pour enfin remuer mon estomac. J'aurais pu vivre seul à Tonandra depuis son départ mais ici à Alérandir Daâh je crois bien que la solitude me tuerait. Je me devais de faire connaissance avec d'autre.

Au faite mon seigneur, à qui aie je l'immense honneur de parler ?

Mon premier verre s'abattit sur la table, j'allais pouvoir commencer le deuxième.

Le sieur Shaoran écoutait très attentivement le sieur près de lui et après qu'il ait fini de parler, il rétorqua.

Ah, pardonnez moi mon impolitesse, je me présente, Shaoran, empereur de Kodraf et un des capitaines de la garde du Doux. Et je vous pris de ne pas trop me différencier de vous, même étant gradé comme vous dites, je n'en reste pas moins un seigneur d'Aguératon, tout comme vous, pour moi le grade n'a pas trop d'importance...

Après s'être présenter, le capitaine appela le tavernier présent afin de commander une bière. Le tavernier lui apporta sa commande et l'elfe reprit.

Je boirais bien une petite chope de bière mais une seule *sourit* Et ce que je vous ai dit ne s'applique pas seulement au moment où vous êtes triste. Peu importe vos sentiments en entrant dans une taverne, il ne faut jamais abuser de boissons alcoolisés *sourit à nouveau* Par contre, si vous en restez à deux verres, je pense que cela sera suffisant mais je ne peux que vous le dire et non vous en interdire.

Le sieur Shaoran s'arrêta à nouveau et rétorqua de nouveau.

Sieur Aanltey, je comprends bien que vous ne soyez pas à l'aise sans votre arme mais le règlement en ces lieux est claire... Mais si vous ne voulez pas le déposer à l'entrée, il est préférable de la mettre derrière le comptoir et non pas dans votre chambre. J'étais moi-même avant la réforme un tavernier, peu de temps je dois dire mais je connais bien ce qui se passe ici. Parfois il y a des petits voyous qui entre en ses lieux pour y dérober des objets précieux. Souvent ils sont arrêtés mais pas toujours.

L'empereur de Kodraf commença la dégustation de sa chope de bière encore froide avant de reprendre la discussion avec le sieur Aanltey.

Tant que je suis là, parlez moi un peu de vous. J'aime faire de nouvelle rencontre mais j'aime bien connaître les personnes avec qui je parle *sourit*

Hiruka, assurait le service en cette fin d'après midi. La clientèle était là. Chacun buvait sans aucun doute à la fin d'une journée bien remplie.

Un nouveau client avait fait son entrée. Il scruta rapidement l'assemblée, et d'un air un peu perdu, se dirigea tout droit vers le comptoir. Il commanda deux bières.

Le tavernier ne l'avait encore jamais vu dans les parrages.

Son entrée était suivie de peu par l'ancien nouveau tavernier, devenu nouveau garde, Shaoran. Amusé, Hiruka le laissa expliquer les règles de la tavernes. Il est vrai que l'épée assez imposante que portait le client ne pouvait passer inaperçue. Tout en ayant le sourire aux lèvres, le tavernier tendit un tablier au nouveau Capitaine de la garde.

Tu veux porter ce beau tablier de tavernier par dessus ta cape de garde ? Dit-il écroulé de rire.

Les deux s'étant déjà présentés mutuellment, Hiruka en fit de même.

Sir Aanltey de Tony, soyez le bienvenu au Tourbillon des Flots.
Vous ne pouviez mieux tomber; parmis les nombreuses tavernes de la Capitale, vous avez poussé la porte de la taverne officielle du Doux.
Je me présente, Hiruka, Tavernier et conseiller Hastratial du Doux.
Pour votre épée, il n'y a pas de souci, vous verrez à l'entrée, un de nos serviteur est chargé de récuperer et surveiller les armes des clients.
Pour la chambre, il n'y a aucun soucis. Il trifouilla dans les clés derrière le comptoir puis en tendit une a Aanltey de Tony, portant le numéro trois. Tenez, vous aurez la chambre numéro trois, à l'étage. Vous verrez, vous avez une assez belle vue sur la Capitale, et notamment sur le Palais du Doux.
Je vous souhaite un bon séjour à la Capitale.

Le temps des présentations, me nouveau venu avait déjà terminé sa première chope de bière. Sacré descente.

Avant que le sieur Aanltey de Tony ne puisse répondre, le nouveau capitaine s'adresse à son ancien chef avec un sourire au lèvre.

Ma foi... Être tavernier me plaisait fortement... Mais on ne peut pas faire les deux à la fois, c'est pour cela que j'ai été contraint de choisir, tavernier ou garde... Comme vous l'avez constaté, mon choix a été fait *sourit*

Après avoir bu une gorgée de sa bière qui commencé à perdre de sa fraîcheur, le sieur Shaoran rajouta.

Comme vous étiez occupé, je me suis permis de lui faire part des règles en ses lieux *rit légèrement* Alors sieur Hiruka, comment vous portez-vous ?

Le sieur Shaoran attendit à ce moment là une réponse des deux seigneurs, en particulier le nouveau venu dont il ne connaissait rien. Pendant son attente, celui-ci finit de boire sa chope et la déposa sur le comptoir.

Le grade est le pilier de la hiérarchie, et la hiérarchie le pilier de notre civilisation. Comment moi un nouveau roi d'une bourgade de paysans pourrait me sentir l'égal du seigneur d'un empire et d'un capitaine de la garde du doux lui même. Comparer à un tel statut, je suis moi même un simple paysan. Moi Roi de Tonandra, devait réellement me sentir l'égal de cette Empereur ? Même si je ne peux l'accepter, je dois avouer que la proposition me flattait. Mais n'étais ce pas plutôt de la pitié envers moi que de me considérer avec autant d'égard.
Mieux valait ne pas s'attarder sur la question, le pouvoir avait toujours été source de conflit.

Le tavernier prit par à la conversation. Un petit sourire de peur s'affichait sur mon visage. J'avais peur de me séparer de ma lame, elle ne m'avait jamais quitter. Mais je devais apparemment m'y résoudre.

Il fallait avant tout rentre ses politesses.

- Enchanté Seigneur Hiruka. C'est un grand privilège pour moi de rencontrer une personne si proche du doux lui même.

Ma tête se tournait vers Shaoran.

- De rencontrer deux membres proches du Doux, je ne pensais pas quand venant ici j'aurais un tel honneur dès mon arrivé.

Un Capitaine et un conseillé. J'étais on ne peut mieux entourer. Pourtant aucun des deux ne se prenait de haut, la hiérarchie a-t-elle disparu ici ? Comment expliquer que deux seigneurs si haut placé s'attarde sur ma personne. Certaines choses ne s'explique apparemment pas dans la capitale.

Ma main prit place sur la garde de mon épée, la soulevant dans son étui de cristal d'un geste net. Les restes de Aanlte allait pour la première fois depuis des siècles passés dans des mains sans sang royales de Tonandra.

- Puisque je ne peux y faire autrement, je vais devoir me résoudre à laisser mon épée à l'entrée. Je ne suis pas ici pour crée un quelconque problème après tout...

Mes Seigneurs je vous pries de m'excuser.

Une mélancolie apparut sur mon visage, mes mains caressaient la garde de ma lame pendant la traversé de la salle. Une fois devant le garde des armes, une légère hésitation me prit. Mon épée... Ma lame... Je t'aime tant, ne t'inquiète pas je reviens des que possible mais tu dois comprendre que je ne suis pas en mesure de discuter...

Tendant mon bras vers le garde, je lui confiais la responsabilité de surveiller sur la lame rouge, mes yeux le fixant.

- Faites attention à elle. En elle réside l'avenir d'un peuple.

Je m'acquittais après de sa personne et retournait auprès des deux seigneurs qui avaient eu l'élégance de m'accueillir. J'avais du mal à détacher ma pensée de l'acte que je venais de commettre.

- Désolé, c'est la première fois que je me sépare d'elle. Je me sens vraiment seul sans elle...

Un coup sec, un bruit de verre s'abattant sur le bois, je venais de vider d'un trait mon deuxième verre.

- La vue me conviendra parfaitement mais je pensais seulement dormir puis explorer par moi même demain à l'aube. Je ne penses pas trop m'attarder à Alérandir Daâh, mon peuple m'attends nous vivons des heures un peu trouble. La crainte de l'avenir à pris possession des miens et le taux de naissance est désormais quasi nul. Enfin les problèmes de Tonandra nous rien de grandement passionnant.

Mon deuxième verre était vide, et c'est la qu'il me manquait un troisième. Cependant le conseil du capitaine me semblait judicieux et je ne pris pas la peine d'en prendre un autre. Mes mais restaient coller l'une à l'autre, je n'avais même plus de garde à caresser. Enfin si j'en avais un mais c'était pas pareil. Il n'était pas rouge.

- Quand à mon histoire, elle n'a rien de passionnante. Mon père Aanltex est mort il y a peu me laissant l'obligation de diriger des ruines. Et pour combler le tout, j'ai détruit dans le passé tout les espoirs de mon peuple, ma première épouse étant partie la ou elle avait jurer de ne jamais aller. Cependant, j'ai dans l'intention de redonner sa gloire au château gris de Aanlte. Enfin bref je ne désire pas vraiment m'attarder la dessus pour l'instant.

Parlez moi un peu de votre métier. Ce fut une rude journée ?

Le capitaine Shaoran regardait le seigneur Aanltey, celui-ci avait l'air de se sentir mal à l'aise au vu de la sympathie qu'avaient le sieur Hiruka et lui-même envers ce nouveau seigneur. L'elfe se permit de lui en parler.

Sieur Aanltey, pour ma part, tout seigneurs sont égales peut importe leurs grade. Il est vrai que les gardes, taverniers ou autres aident le Doux mais ont en restent pas pour autant un simple seigneur de ses terres. Du moins... c'est mon avis. Donc si c'est le cas, pas besoin de vous sentir inférieur à nous *sourit*

Après ces quelques mots, le sieur Aanltey De Tony avait décidé de se défaire de son arme pour enfin la remettre au garde posté à l'entrée de la taverne. L'empereur de Kodraf reprit alors quand le sieur revint auprès d'eux.

Ne vous inquiétez pas, votre arme sera bien gardé *sourit en s'arrêtant un moment puis reprit à nouveau après la nouvelle intervention du sieur* Pour moi, toutes histoires est passionnante... triste ou non... À vous de décider du sort de votre royaume, le faire vivre dans la paix et la prospérité ou le laissé à l'abandon. Je pense d'ailleurs que votre choix est fait et je pense que vous ferez un très bon seigneur pour votre peuple, à vous de leur montrer vos bonnes intentions.
Après... pour mon métier... rien de bien intéressant aujourd'hui, quelques malfrats attrapaient, rien d'autre *sourit*

La sécurité de la capitale devait être importante. Les plus grandes villes sont aussi les plus dangereuses. Le métier de garde ne doit pas vraiment de tout repos. J'étais assez étonner de la réponse du capitaine. Moi qui m'attendais à des meurtres et des récits ensanglantés, je me retrouvais bredouille.

- Ça fera des malfrats de moins en rue n'est ce pas ? C'est déjà cela de pris...

Tonandra ne connaissait pas le crime, elle en avait trop souffert pour qu'il y reste. Et puis pourquoi un vieux paysan vaudra faire passer un autre vieux paysan de vie à trépas.

- La d'où je viens le crime a disparu. A une époque, il y a déjà longtemps maintenant, le calme régnait sur le château gris. Mais un jour un de mes ancêtres voulut améliorer l'après vie de ses citoyens. Son but était certes louable mais il a passer un contrat avec des êtres qu'on ne devrait jamais rencontrer. Une fois l'accord fait, le peuple pouvais vivre sans craindre de son avenir dans l'autre monde. Mais voila, ne plus devoir se préoccuper du futur à rendu le peuple fainéant et plus aucun paysan ne voulut travailler pour le bien collectif. C'en est suivi une période de guerre civile d'assassinat et de violence inouï qui a cesser il y a peu. Désormais le peuple est trop vieux pour se battre, alors il a décider de retourner au travail. Enfin une drôle d'histoire quoi...

Un temps d'arrêt, une petite pause ne fit pas de mal. Je n'aimais pas parler de l'histoire de Tonandra. Une histoire remplie de souvenir guère joyeux et d'un avenir guère radieux.

- Il n'y a aucune tristesse parmi les mien. Juste le regret d'avoir trop voulu un jour de gloire...

Un sourire me détacha de mes souvenirs. Je regardais le capitaine et le conseiller à tour de rôle. Les grands seigneurs ont souvent de belles histoires à raconter. Cela égaiera surement un peu la conversation.

- Assez parler de Tonandra, deux grands seigneurs doivent bien avoir une histoire croquante à raconter. Parlez moi un peu de vos royaumes ou empires. Comment se passe la vie chez vous pour que vous préférez vous trouver dans la capitale ?

Le sieur Shaoran écoutait avec plaisir l'histoire du nouvel arrivant, après qu'il ait finit, le capitaine lui répondit.

Messire Aanltey, vous ne pouvez vous en vouloir de chercher un peu de gloire, beaucoup sont comme vous. Mais le plus important est, comment allez-vous faire pour y arriver ? Vous devez aider votre peuple comme vous le pouvez, parfois ce n'est pas vous qui devez aller chercher la gloire, mais plutôt la gloire de venir à vous. Si vos actions sont justes, un jour vous verrez, vous en serrez récompensé.

L'elfe s'arrêta un moment pour ensuite rétorquer à la suite des paroles de son interlocuteur.

Pour tout vous dire, je préfère de loin être à mon royaume qu'à la capitale où bon nombre de voyous s'y trouve encore, mais en décidant de devenir garde, j'ai accepté cela. Je veux que toutes les terres d'Aguératon deviennent comme mon royaume, paisible et sereins... Il est vrai qu'à mon royaume, ce n'est pas toujours le cas, surtout en ce moment où nous sommes en guerre... Mais je peux vous dire une chose, je ferais tout pour que ses terres deviennent paisible.
Ensuite, concernant mon royaume, il y a peu à savoir... Je suis tout comme vous le fils d'un brave seigneur autrefois sur ses terres. Malheureusement, mon père n'a plus beaucoup de temps à vivre *air triste* et c'est pour cela que je suis revenu réaliser son rêve, rebâtir Kodraf, son ancien royaume et le faire vivre dans la prospérité. Je veux d'ailleurs qu'il en soit de même pour toutes les terres d'Aguératon.
Je sais que la tâche que je m'impose n'est peut-être qu'un rêve car qui a déjà vu un monde entièrement paisible ? Personne... Il est peut-être impossible que cela existe mais je ferais tout pour que cela s'y rapproche le plus.

Après ces quelques mots, l'empereur de Kodraf attendit de nouveau que le sieur Aanltey et le tavernier interviennent.

Aanltey De Tony racontait les grandes lignes de son histoire. Hiruka, tavernier depuis un moment déjà, et de par son vécu personnel, n'était pas étonné. Issu d'une famille de guerriers dans l'âme, ayant participé à la majorité des plus grands conflits des ces terres, les récits de tueries en tout genre ne lui faisaient guère d'effets.

Aussi, s'adressant au Sir

Vous vous étonnez que je vous adresse la parole ? Heureusement que je parle encore aux divers clients, autrement j'aurais vraiment très peu de contactes, et ma vie ne serait pas très agréable.
Pardonnez moi si votre vécu ne semble pas m'émouvoir, mais comme vous devez vous en douter, derrière ce comptoir, j'ai déjà entendu pas mal d'histoires bien pire que la votre. C'est malheureusement banal comme situation.
Et puis personnellement, j'ai vécu, je vis, et je vivrais toujours pour la guerre.
Vous l'aurez compris, je ne suis pas un pacifiste.

Mes fonctions de tavernier du Doux et il y a peu de conseiller Hastratial m'obligent à être effectivement très présent à la Capitale. Mais on ne m'a pas forcé à occuper ces fonctions, je connaissais les contraintes que celà impliquait et les ais acceptées.
Je ne m'inquiète pas pour mon royaume; en mon absence, mes généraux, qui ont toute ma confiance, s'occupent parfaitement à le faire prosperer.

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Eh bien je ne vais pas entrer dans le détail. Mais toujours est-il que, comme je l'ai dit, je suis issu d'une grande famille de guerrier, mon père etait un guerrier très connu sur ces terres avant le cataclysme qui les a frappé. J'ai passé ma jeunesse dans des contrées plus ou moins lointaines, et lorsque le Doux a réouvert ses frontières, c'est tout naturellement que je suis venu m'installer sur les terres qu'arpentait autrefois mon père.

Regardant la deuxième choppe vide de son client, il lui demanda d'un signe de tête explicite s'il en désirait une autre.

Tonandra me manquait horriblement. Qu'est ce que je faisais ici ? Stupide mesure administrative.

Le tavernier me proposait un troisième verre du regard. Un hochement de tête et je l'acceptais.

- Sachez qu'il n'y a aucune tristesse ou tragédie dans mes récits. Je ne veux aucune pitié. La situation est comme cela et on ne change pas le passé. Mais on peut changer le futur et je le ferais.

Et la troisième chope fut vider d'un trait.

- Comme vous l'avez surement compris je ne suis pas homme de guerre, c'est pourquoi je ne vais pas combattre la fatigue qui me domine.

Sur ce Mes Seigneurs, passez une bonne nuit. Au plaisir de revoir.

En me dirigeant vers les escaliers, bousculant au passage quelques tabourets, c'est pas ma faute, ils bougeaient tout seul ces saloperies de morceaux de bois, je tournais une dernière fois la tête vers la porte d'entrée, lieu qui avait le privilège de garder la lame de Tonandra.

- Je reviens demain ma chère...

Bien sur je murmurais pour moi même, je ne voulais pas que l'on me prenne pour un fou. Continuant ma route assez pénible, tout tremblait... Bizarre cette auberge... Je m'adressais une dernière fois à l'Empereur.

- Tout est possible dans les meilleurs des mondes, il suffit simplement d'y croire et de le vouloir ...

Phrase poétique qui fut interrompu par un satané tabouret qui trouvait amusant de se mettre devant moi. Enfin j'atteignais l'escalier et rejoignais ma chambre.

Le capitaine de la garde écoutait les quelques dernières paroles du sieur Aanltey De Tony qui allait se précipiter pour retrouver sa chambre se trouvant à l'étage supérieur. Celui-ci venait de finir son troisième verre qui selon le sieur Shaoran aurait été un de trop. En voyant la démarche du sieur en face de lui, l'elfe avait eu raison de le penser. Quand ce nouvel arrivant en ces terres eut finit de parloter, le sieur Shaoran lui rétorqua.

Sachez messire que je n'aime pas avoir pitié des gens, et si sa avait été le cas envers vous, je vous l'aurais dit, croyez moi. Je ne le suis peut-être pas totalement mais en général, je suis une personne franche. Je n'aime pas cacher ce que je pense et pour vous le montrer, je vais vous dire une chose. Je commence à vous apprécier *sourit en s'arrêtant un moment*
Sieur Aanltey, vous avez entièrement raison, la volonté d'une personne peut influencer sur ce monde, j'espère qu'il en sera de même pour moi, en tout cas, j'y crois !
J'espère que vous changerez le futur de votre royaume, vous en êtes capable, je suis certain. Mais je voulais vous donner un conseil... Choisissait avec soins votre façon de faire, j'espère que vous en utiliserez les bons car comme je viens de le dire, vous m'avez l'air fort sympathique et il serait dommage que vous fassiez de mauvaise chose pour arriver à vos fins...
Sur ceux, je vous laisse monter à votre chambre, reposez-vous bien, on ne sait pas de quoi est fait demain... Quant à moi, je vais retourner à mon royaume, il se fait tard... Ma chère amie doit encore s'inquiéter *se sentait heureux*

L'échange de belles paroles entre ces deux seigneurs terminés, l'elfe se tourna vers le tavernier toujours présent et lui fit un geste de la main pour le saluer tout en s'exclamant.

À très bientôt j'espère messire Hiruka, ce fut un plaisir de vous voir ! D'ailleurs, vous me verrez peut-être plus souvent que vous ne le pensez *sourit* Mais bon, on verra bien si c'est le cas ou non...

Sur ces derniers mots, l'empereur fit route vers son royaume, ces dernières paroles de cachaient pas de message particulier même si ça en avait tout l'air.

» L'arrivé d'un seigneur pour l'instant inconnu.
» Un séjour en ville.
» [QH] Le Crépuscule arrive [I-1]
» il fallait bien que ça arrive ;)
» La confrerie arrive à Agueraton