La croisade des terres libres

Une procession exceptionnelle avait été déployée de Kaer Morhen. Les cavaliers avaient parcourut leur itinéraire sans s’arrêter et avait adopté une formation en V pour la course. Celle-ci avait l’avantage de protéger l’Enfant Roi qui se trouvait au cœur de cette procession, tout en laissant chaque monture profiter du sillon créé dans l’air par leur avancement simultané.

Ils arrivaient à présent aux portes d’Alérandir Daäh. Là, les deux derniers chevaliers se détachèrent du groupes et sortirent leurs cors afin d’annoncer la présence de leur Roi.

*Son de cor retentissant*
OYEZ, OYEZ ! Place au cortège du Roi de l’Ordre Nouveau !

L’annonce s’en suivit du fracas des sabots de la douzaine de chevaliers qui escortaient le seigneur Marduk.

Ils ne s’arrêtèrent qu’une fois arrivé à l’écurie réservée aux ambassadeurs de leur Ordre. Ainsi ils ôtèrent leurs armures et laissèrent les palefreniers accorder les soins requis à leurs montures éreintées.

Sans attendre ils se mirent en marche vers le haut lieu Hangratial et plus particulièrement la cour du Doux, où ils étaient bien décidés à crier leur fureur et à annoncer leur prise d’arme.

Les deux premiers ouvrirent les grandes portes et se placèrent d’un geste solennelle de part et d’autre du cortège qui fit son entré.
Ils étaient tous vêtus d’un costume teinté d’un rouge sombre aux couleurs de l’Ordre Nouveau sur le quel était brodé en fil d’argent la croix des cinq éléments ainsi qu’une lune et un soleil de chaque part.

Ils se placèrent en arc de cercle dans la grande salle et le Roi se détacha en leur centre.

Vous seigneurs et dames des royaumes oubliés,
soyez avertis par notre présence de la lutte que nous engageons, et par nécessité, et pour le bien être de nos terres.
Regardez ce que nous avons laissez faire !
Nos royaumes sont en perditions, la grandeur des temps jadis se perds dans les mémoires des vieillards ou dans les légendes aux quels personne n’ose plus faire référence.

Son visage regardait le sol, en témoignage de la honte dont tous devaient vraisemblablement s’accuser.

Il est temps de reprendre les choses en mains.
Nous, représentants de l’Ordre Nouveau, nous nous engageons à libérer les terres d’Aguératon de l’impudence qui y règne et de redonner une noblesse chevaleresque aux royaumes oubliés.

Son poing gauche s’agitait frénétiquement les doigts sertis.

Pour ce faire nous prendrons sous notre joug toutes les terres emplies d’hérésie que nous rencontrerons sur notre route.

Nous ne laisserons personne entraver notre noble cause !
Que celles qui ont délibérément éprouvé notre courroux récolte le râle de notre main vengeresse.

Il jeta la main au ciel entièrement déployé cette fois ci. Et il l’a ramena à lui en continuant sur ce ton.

Amazones, soyez en certaines, vous avez cherché à semer le désordre sur ces terres ; à cette heure vous avez trouvez l’ennemis qui fera face à votre pitoyable révolution.

Il se retourna face à ses frères chevaliers.

Force et honneur !
Pour la gloire et la noblesse de nos terres !

Dame Nyx avait été prévenue de l'arrivée du chef de l'alliance du potager à la cour et ne pu résister d'aller voir celui qui remplaçait Leon de Deus, sur lequel tous les Spiritas s'était défoulé durant de longues semaines et auquel elle avait envoyé une lettre.
Revêtue de sa traditionnelle robe diaphane à lacet. Elle avait prit la liberté de l'agrémenter d'un foulard à l'effigie de l'œuvre d'Irina.

C'est l'hiver, les légumes de saison sont de sortie ?
voici que le chef de l'alliance potagère l'ordre et ses poireaux sortent de terre ?
J'en ai même vu un navet flanqué du blason de l'ordre retourner dans le sol à notre approche hier soir...
se dit elle en riant toute seule en se remémorant le pleutre figer son royaume à 255 190 eras de terres. Alors elle se rappela de la remarque de son amie Elenna à leur sujet : ".. j'avais cru que Valïnor voulait dire cultivateurs " et se décida à interpeler Marduk

Clap Clap Clap fit elle
Après avoir entendu les dires du sire, elle lui dit :
Dame Nyx, la Nymphinitum Spiritas, je vous salue Marduk.
Après avoir eu un chef paillasson, absent et docile, l'ordre n'a rien trouvé de mieux que d'élire un pleurnichard ?
Force et honneur vous dîtes ?
et moi je vois une alliance, qui parce que des petits bobos ont été faits au grenier préféré de ces Dames, déclare la guerre à 4 innocentes jeunes femmes qui ne sont même pas une alliance officielle.

l'interpelant devant tous, elle enchaina :
Couardise et pleutrerie !
Voila deux vertus qui sonneraient mieux dans vos cors !

- Couardise...car alors, ayez le courage de déclarer une guerre officielle à une alliance établie ! Mais la château de sable qui vous sert de tour ne tiendrait guerre de temps...Les lois qui régissent les alliances ont changé, et vous êtes incapables de les honorer.

- Pleutrerie...ne cherchez pas de fallacieux prétextes pour justifier vos futurs et inexcusables agressions envers de douces Dames ignorantes de l'art de la guerre....quelle marque de bravoure !

- Retournez donc à vos potagers et contentez vous de fournir en ressources diverses les empires qui vous pillent, voila ou est votre place !

L’enfant au visage démoniaque crispa un sourire narquois.

Soit, vous avez choisi de me défier sur le ton de la méprise, notez que je suis soucieux de la galanterie, je vous laisse le choix des armes.

Il s’approcha d’un pas.

Si vous appelez pleurnicheries le fait de respecter la loi de notre charte qui dit que l’attaque d’un de nos piliers mérite une entré en guerre, vous ne devez pas connaître le terme Honneur, et puisque vous vous dite quatre innocente jeune femme j’en conclu que vous ne pouvez non plus appréhender le mot Force…
Permettez moi seulement de vous demander quel crédit vous apporte de venir ici parler de chose que vous ne comprenez pas ?

Il était a présent assez prêt pour que ses yeux rougeoyant apparaisse au regard de la Dame.

Pour votre gouverne, l’Ordre ne m’a pas élu, c’est le destin qui m’a placé à sa tête et il me semble que de tout les maîtres de guilde actuel, je suis le seul qui soit encore intéressé par l’avenir des royaumes oubliés.

Prenez cela comme un compliment pour les guildes qui abrite votre révolte de ménagère, ce qui laissez-moi y venir est la définition même de la couardise.

Il se retourna à présent vers le peu de seigneurs extérieur au conflit qui octroyait encore à la cour leur maigre présence.

Vous vous cachez derrière des farces et voulez faire croire à l’assemblé que vous n’êtes que des jeune femmes ne connaissant rien à la guerre, mais dans ce cas vous ne connaissez rien non plus à la gestion d’un royaume, car j’ai avec moi nombre de témoignage qui atteste de votre présence en nos terres.

Si l’application de votre prophétie, que vous tenez tant à délivrer à nos terres, tien à si peu de vertu que vous êtes contrainte de faire valoir celles de votre féminité ! Laissez moi vous dire que je serais le dernier à échanger le règne actuel contre un règne de gourgandine.

Il jeta à l’amazone un regard méprisant qui en disait long.

Apprenti Nombre de messages : 95 Participation RP : 10 Inscription : 13/04/2008

............. d'un pas nonchalant, qui était toujours le même ou qu'elle soit, Irina s'avança de quelques pas et regarda le sir Marduk de bas en haut lentement pour finir de le fixer de son regard noir et triste.

- Ha mon bon seigneurs . Alors que ce monde s'effondre de jours en jours pour des raisons qui varient selon le bon vouloir des langues, les derniers survivant que nous sommes qui ne sont pas encore complètement rentré dans le mutisme. Que faisons-nous ? Nous continuons à nous entre-tuer dans des guerres qui on de moins en moins d'envergure. Comme nous l'avons toujours fait Ces guerres incessantes qui en on ravager plus d'un.

Des millions de soldats mort pour satisfaire on ne sait quelle cause, bonne selon certain mauvaise selon d'autre. On a beau se lamenter soupirer crier au désespoir. Vous avez raison, les grandes batailles sont finis, plus personne ne se souvient des inombrables sorcier noir qui on mainte fois perturber ce monde il y à de cela quelques années. Ni du grand cataclysme, ni du temps ou ce monde comptait de vaillant guerrier. Tout cela est mort depuis longtemps ainsi que les valeurs au quelles nous avons cru.

Nous nous raccrochons à ce que nous pouvons et continuons à combattre ce que nous croyons mal ou injuste.

Guerre par-ci vengeance par là, suivie de tromperie et de mensonges. Nous avons nous-même fait en sorte que cette terre sombre par toutes les règles et lois que nous avons bafouée aussitôt que cela nous arrangeait.

voyant qu'elle commençait à s'emporter marqua une courte pose et conclus.

- Allons nous battre sans se provoquer par des discours d'enfants. Peut importe qui gagnera vu que les morts s'en moque.

Marduk regarda attentivement la jeune femme qui le dévisageait. Il se doutait bien qu’elle aurait réplique à sa tirade satirique, et ne fut pas déçut.

Il l’a laissa donc terminer son intervention et lui répondit sur un ton calme et compatissant.

Que de belles paroles sortent de votre si charmante personne, elles ont au moins l’attrait d’être empreint d’une mélodie pleine de bon sens.

Il fit lentement un tour sur lui-même pour constater que nul autre seigneur n’avait été interpellé par la conversation.

Il a trop souvent été reproché à mon prédécesseur, et non sans fondement de mon point de vue, qu’il se plaisait à ignorer les critiques et les interpellations de ses pairs.
Nous tomberons certainement d’accord sur le fait qu’il y’a bien plus d’honneur à venir discuter de vôtre sentence en ce lieu, plutôt que de vous exterminer dans l’ombre.

Certes, la guerre fut un lourd fardeau pour ces terres, mais n’en est t’il pas autant dans toutes autres ? Nous ne sommes point là pour nous complaire devant la grandeur de nos royaumes, mais bel et bien pour prendre part nous même aux combats au risque de tout perdre sauf son honneur.

L’honneur, un terme bien incompris en ces terres… Tout autant que l’implication si l’on veut bien accepter d’ouvrir sa critique au constat des heures présentes.

Foi m’en ai qu’il ne pourra m’en être porté grief !

Quelle arrivée fracaçante venait de faire ce cher Marduk. Hiruka l'accompagnait et figurait parmis le cortège du 'Roi'. Il avait toujours du mal à l'appeler ainsi, habitué qu'il était à être son propre chef et faire ce qu'il lui plaisait. Mais il s'était lancé à ses côtés pour redorer le blason des Valinors, et il s'astreignait donc à respecter un minimum l'autorité.

Hiruka restait en retrait, beaucoup moins enclin à se mettre au devant de la scène, il n'intervenait que lorsqu'il le jugeait necessaire.

Ces dames étaient au rendez-vous. Il aimait la compagnie des femmes, que ce soit pour discuter comme ici à la Cour, ou à ses côtés sur les champs de batailles. Son père lui avait longuement parlé à ce sujet, lui qui avait combattu aux côtés des deux plus grandes guerrières que ces terres aient connu. Il pensait bien d'ailleurs qu'il serait impossible de trouver femme plus forte et plus intelligente que Dame Elandra et Dame Heimdal.

Néanmoins, si elles avaient encore été là, nul doute qu'elles auraient rejoint ce regroupement de femmes, ne serait-ce que pour rigoler un peu.

Le débat était bien lancé, et parti dans une direction inattendue, mais un mot suffit à sortir Hiruka de sa réserve.

Innocentes ?

Il s'avança au centre de la pièce avec un léger sourire.

Pemettez moi d'abord de me présenter, Hiruka, descendant des Pendragons, chevalier du nouvel Ordre de Valinor.

Puis regardant la Nymphe

Quatre innocentes jeunes femmes, n'est-ce pas ?
Que vous soyez jolies, soit ! Que vous ayez un minimum d'éducation, soit ! Mais que vous soyez innocentes...laissez moi rire.

Expiquez moi comment vous pouvez être innocentes alors que votre petit regroupement est destiné à corriger les hommes qui croiseraient votre route ?

Ah, et pour votre ignorance de l'art de la guerre, là aussi, laissez moi rire. D'apres la rumeur, vous avez déjà fait bon nombre de victimes depuis votre regroupement sous l'appelation d'amazones. Il faut un minimum de connaissance dans cette art pour avoir accomplit de tels faits d'arme.

Tout celà pour dire que je ne me plierais jamais aux ordres d'une femme, foie de Pendragon ! Que je combatte aux côtés d'une femme passe encore, mais jamais elles ne me donneront d'ordre! J'ai déjà bien du mal à accepter les ordres d'un homme. Et je vous préfère bien plus d'ailleurs comme Dame de compagnie, que comme soeur d'arme.

Adressant un sourire en coin à Marduk, il repris sa place d'origine.

Apprenti Nombre de messages : 45 Participation RP : 45 Inscription : 02/11/2009

Le Raté qui faisait acte de présence en ces lieux pour récolter de quoi faire un nouvel article n'en pu plus, et se sentit obligé d'intervenir, non pas pour attiser les envies guerrières des belligérants, même si ce pouvait amener une certaine animation, mais surtout pour se renseigner et répondre à ses questions.

Je suis Cousin Raté, le dernier journaliste encore motivé pour publier mes illuminations, fabulations ou, je l'espère, mes attractions, choisissez ce qui vous plait le plus, dans le seul journal encore actif sur ces terres. Je ne vous ferais pas l'affront de vous dire que je ne parlais d'autre parution que du périodique pré-monstrueux. Un nom presque aussi compliqué que le vôtre chère nymphe, sortant de l'imagination de cette tordue de Tartine.

Assez parlé de moi, parlons de vous. Pouvez-vous nous raconter votre enfance? Une enfance surement traumatisante, au moins sur le plan émotionnel. A en voir comment vous surnommez constamment le sieur Marduk et sa guilde le problème vient d'un plouk spécialisé dans la culture de légumes ou peut-être dans les légumes eux-mêmes. Un ami m'a déjà parlé d'une histoire similaire où la pauvre victime s'était réfugiée derrière de telles sortes d'insultes après avoir été violée à l'aide de carottes et de poireaux. Triste histoire, j'espère pour vous que vous n'êtes ainsi qu'à cause d'une mère tyrannique vous forçant à gober crus d'ignobles épinards. Tiens ça me fait penser que je pourrais tenter de me reconvertir dans les thérapies psychologiques, c'est que j'en ai un lot d'histoire comme ça pour vous remonter le moral, à méditer.

L'illuminé s'arrêta un court instant, les yeux virés vers le plafond et un doigt sur la tempe, comme s'il cherchait à inscrire cette idée dans sa mémoire.

Par contre il y a une ..., non, deux choses que je n'arrive pas à comprendre dans votre plaidoirie précédente. Que vous vous rabaissiez volontairement en vous qualifiant d'inapte à la guerre ou je ne sais quoi d'autre ne me dérange pas, amadouer l'ennemi est un art pouvant prendre de nombreuses facettes, mais, pourquoi refusez-vous, ou en tout cas cherchez-vous à détourner cette guerre puisque vous avez juré d'assouvir les hommes à votre pouvoir? Ou peut-être m'étais-je fait des idées.

Le deuxième point par contre lui est clair, vous vous cachez toujours derrière la bannière IS, guilde qui est presque entièrement constituée d'hommes. C'est tout de même assez paradoxale pour une dame qui veut faire plier la cause masculine. Doit-on en conclure que vous vous prostituez pour pouvoir rester fier face aux restes de la population aguératonienne? Quelle joie ce doit être pour ces braves guerriers Spiritas que de pouvoir soumettre et chevaucher une amazone aux airs rebelles. Surement assez pour vous laisser brasser de l'air avec vos amies.

Je rajouterais que j'espère avoir assez discouru pour laisser libre cours à sa capacité de créativité philosophique hors du commun, je parle bien entendu de dame Irina. Pour finir je la suivrais en vous parlant de la terrible tragédie qui touche les petits pois, et oui je ne vais pas vous faire faux bond et vais rester dans le potager, cette tragédie, donc, qui les touches depuis des décennies, que dis-je, depuis des millénaires, pourquoi devrait-il garder ce diminutif encore longtemps? Certes un petit pois est petit, mais une fourmi n'est-elle pas petite? Et est-elle appelée petite fourmi? Bien sur que non. Je revendique donc que, comme les fourmis, les pois ne soient plus différencier par leur taille mais par leur couleur, dès à présent je souhaite qu'on ne nomme plus ces pois de petits pois mais des pois verts.

Malgré ce petit écart pour notre plilosophe en herbe j'espère que vous pourrez apprécier mon intervention à sa juste valeur.

Un début d'article venait de germer dans l'esprit déséquilibré du Raté et celui-ci ne voulant pas manquer de l'écrire se retira de quelques pas, sortit un bout de parchemin et une plume d'on ne sait où et commença à le rédiger.

Edit sur le dernier paragraphe

Nyx posa un regard plein de douceur sur Irina dont les mots résonnaient de leur justesse. Elle avait écouté avec attention tous les intervenants et se devait de leur répondre, ils leur était aisé de se mettre à plusieurs pour essayer de la déstabiliser, mais il leur en faudrait plus. Nyx avait provoqué sciemment ce débat, quoique le Sieur Marduk l'y ait poussé...

Alors elle répondit à Marduk :
Innocence et force sont souvent complémentaires sieur, quand à votre pilier, dit elle en regardant Hiruka d'un regard précis, Je n'ai de souvenir de l'avoir croisé auparavant.
Votre habileté à vous vêtir d'une pseudo galanterie n'occultera pas le fond de vos intentions, vous nous avez qualifiées de "pitoyables", si je me rappelle bien, non ?
Assumez donc le mépris et la noirceur de votre âme.

En agissant par des principes si dignes de déterminer ses résolutions, Nyx était assurée de trouver dans la justice de sa cause, le soutien des royaumes qui souhaitent rejoindre ou soutenir la Nation Amazone dans cette longue et douloureuse épreuve qui l'attendait. Elle leur envoyât donc ce dernier message d'espoir d'un monde meilleur pour tous comme le disait la prophéti
Puis s'adressant à tous, le ton triste, empreint de réalisme :

Hiruka, Cousin, Madruk, Messieurs...
aveugles que vous êtes...
L'interprétation n'a pas plus à être vraie que fausse ; elle a à être juste...vos actes et paroles justifient à eux seules l'alliance des Dames...

- Là ou nous proposions solidarité féminine, vous n'avez vu que mépris et intention castratrice dit elle en regardant Cousin raté et se disant qu'il avait grand besoin de thérapie œdipienne...

- A nos espoirs d'égalité, votre fierté de mâle n'y a vu que danger
Et quand on espère éclairer d'une nouvelle lueur les royaumes oubliés, Irina et moi même aux reflets des arts et des enluminures animées, ou Elenna de belles lettres...On nous convoque et nous agresse
Nous nous voulions espoir, vous nous faites martyres...
Finit elle en baissant les yeux.

Ce que Nyx se doit à elle-même, et ce qu’elle doit à ses sœurs, l'avait obligé à repousser la force par la force...mais constamment fidèle à ses sentiments naturels de justice et de modération.
Nyx n'aimait pas les agressions, sa sensibilité exacerbée la déstabilisait dans ces situations, elle n'avait pas la force d'autre pour garder sa prestance, les mots durs la blessait, l'affectait et elle ne savait pas se voiler de manière à cacher ces émotions.

Alors elle repensa pleine de tristesse et de résignation au poème...prémonitoire, qu'elle avait écrit

Et se ressaisissant, elle devait quitter la salle pour se rendre quelques jours auprès des siens pour les fêtes de saison. elle délivra un dernier regard à Cousin raté...
Que retiendrai le futur ?
3 femmes fières et solidaires, seules contre tous...
Et comme à Salem elles étaient jugées, cataloguées, condamnées...sur base d' agressions stériles et supputations injustifiées...
Songea elle.

Habitué Nombre de messages : 124 Participation RP : 2 Inscription : 11/04/2008

Un homme qui trainait les pieds depuis maintenant quelques mois, passa devant une salle où de douces paroles sortaient. Il se demanda qui pouvait bien déranger les terres d'Aguératon qui étaient devenues si mortes depuis un bon moment. Il décida de pousser la grande porte en bois et de rentrer pour voir qui clamait la guerre.
Ce vieil homme avait une longue barbe blanche, salie par le temps. On ne voyait pas grand chose de son visage à part quelques cicatrices montrant son passé de guerrier. Il avait sur lui un longue cape noire, recouvrant tout son corps. Il avançait doucement, le dos courbé. Il se faisait discret dans cette salle quelque peu sombre mais avait des yeux luissant en écoutant les paroles des Dames et Seigneurs présent.
Il comprit rapidement que deux clans, en l'occurrence l'Odre Valïnor et la Nation Amazone, allaient se faire une guerre sans merci.
Il but les paroles et se retrouva dans l'ancien temps quand il y avait encore de vrais guerriers et surtout de vrais diplomates pour parler de guerres. Cela faisait quelques années qu'il n'avait pas entendu des personnes se confronter sans déraper.
Il sourit, montrant ses dents marron et resta collé à un mur pour ne pas trop attirer l'attention.

En écoutant tout ce beau monde, il s'imagina dans sa tête les bonnes années passer sur un champ de bataille et se demanda même si il pourrai encore remonter à cheval pour mener ses hommes.

Il écoutait à moitié les propos des gens tout en pensant à se refaire un nom. Il s'aventura doucement vers le centre de la salle et d'un voie rauque il s'exclama:

Tout d'abord bonsoir peuple d'Aguératon, enfin ce qu'il en reste. Je repense, grâce à vous, Marduk, Nyx, Hiruka et tout les autres présents ici , à mon passé de guerrier et vos paroles font renaitre en moi le guerrier que j'étais jadis.

Je viens clamer ici mon retour mais surtout je viens prendre partie d'un de ces deux clan... Bien sur, celui de mon vieil ami, Nabu-Marduk-Shumi, ici présent.

Il désigna d'un signe de main Marduk en lui faisant un sourire, espérant qu'il l'avait reconnu.
Il regarda la Nation Amazone mais ne voulait pas engagez une discution avec elles, sachant qu'il était mauvais en diplomatie ou en belles paroles. Cependant il n'aimait vraiment pas l'idée qu'un groupe de femmes puisse former une alliance et surtout partir en guerre et refaire le monde. Mirias n'avait rien contre les femmes mais voyait en ces Amazones quelque chose de terrifiant et voulait à tout prix les éliminer avant qu'elles ne deviennent trop fortes.

Il regagna sa place pour écouter la suite des conversations en ôtant sa capuche, montrant un visage marqué par le temps, de nombreuses cicatrices et ses yeux verts qui n'avaient pas changer.

En voyant rentré Mirias, Nihintxa esquissa un sourire. Tandis que le chef de l' Ordre déclarait la guerre à 3 innocentes femmes, la cohorte des pleureuses valinoriènnes, à l'image d'Aldénor, venait pleurnicher dans les jupes d'Irina et Elenna suite à leur courtoises visites...
il n'y avait donc aucune cohésion dans cette alliance ?, le chef déclarait la guerre et les membres pleurnichaient, il faudra que je pense à leur faire livrer une boite de mouchoir se dit elle.

Puis elle s'adressa à Mirias
Et vous, en plus de soutenir les fourbes valinors, vous ignorez la préséance et le bon usage ?
A qui ai je l'honneur, je vous prie ?

alors elle attendit la réponse, afin de graver le nom de ce malotru dans les cibles prioritaires des Amazones.

Habitué Nombre de messages : 193 Participation RP : 7 Inscription : 02/09/2009

" Alessandro Silvani, seigneur de Faëorn par succession au défunt Aldénor et diplomate de l'Ordre Nouveau ! "

Un homme en cape s'approcha. Une côte de maille finement fabriquée et ajustée à sa taille. Le tout agrémenté de quelques pierres semi-précieuse bleues et vertes. Le métal bleuissait légèrement, offrant un reflet moiré au soleil qui dardait à l'horizon. La cape elle était une bure de soie bleue pâle ciselée d'argent et d'or. Le blason seigneurial trônant majestueusement au milieu du tissu, à la vue de tous. L'homme marchait vite, fendant la foule sans difficulté aucune suite à l'annonce de son lieutenant.

" Houla houla houla ! Que de mésentente entre vous... Enfin l'esprit de femme est sans doute trop peu vif pour comprendre certaines nuance et tournure de phrase.
Excusez par avance mes manières mais les enfants doivent être éduqués comme il se doit, c'est à dire en expliquant tout de A à Z avec des mots simples, peu sophistiqués et compréhensibles. Toutefois ces efforts sont à augmenter envers les femmes, la lie de la société.

Reprenons donc les paroles que j'ai échangé avec Elenna. Tout d'abord je me suis plains non pas d'une attaque mais d'un raid. Je me suis plains également qu'il n'était en aucune manière justifié. Pourquoi ça ? Parce que j'ai des principes. Une guerre a des règles : le respect de l'adversaire, le respect du conflit et le respect de sa guilde. Votre guilde de catins en rut je pense que l'on s'en contre-fiche tous et toutes. Des illuminées qui veulent se faire respecter en étant une sous-race c'est marrant et divertissant après tout. Libre à vous de vouloir faire les bouffonnes en public, certaines dames avaient un peu de prestance et de respect pour elles et les hommes mais ce temps semble révolu avec vous. "

Le ton était donné et volontairement agressif. Il devait en être ainsi envers des femmes voulant renverser l'ordre établit et mettre la société en péril lorsqu'elle l'était déjà bien assez. Et puis il n'avait pas de temps à perdre avec des râleuses sans vertu ni respect. Elles parlaient beaucoup mais ne faisaient rien. Si ! Un raid sur lui alors qu'il ne menaçait personne. Les membres de l'Ordre Nouveau étaient les seuls d'actifs et voila qu'on venait les empêcher de dynamiser les terres... On se plaignait partout de la morosité ambiante mais on l'entretenait volontiers. On voulait la guerre mais sans en payer le prix. On voulait détruire mais pas prendre le risque d'être détruit... C'était ainsi maintenant et elles aussi le faisait. Des raids sans suite, des attaques sans prise de risque, des prises de position sans assumer... Elles n'étaient rien de ce qu'elles disaient. La nature s'était acharnée contre elles et elles accusaient les hommes qu'elles accusaient de tous les maux en prenant leurs pires défauts...

" Mais le respect n'est pas du à une femme et il vous le faudra gagner par les armes et donc le respect de la guerre et des conflits. Aucune attaque sur un de vos membre actif, peut-être quelques escarmouches entre nos différentes guildes et c'est tout. Or nous sommes encore les attaquants il me semble, vous pourriez au minimum respecter les règles d'engagement et nous laisser attaquer en bonne et due forme. A la limite puisque les pleutres sont légions un raid aurait été justifié sur un pilier ou un membre menaçant une position d'une de vos membres. De tout ceci il ne fut rien.
Pas de réelle hostilité de notre part, pas de volonté de vous battre de la votre... Vous n'êtes même pas présentes en hautes-terres, vous n'êtes pas actives non plus. Vous fuyez le combat, vous êtes lâches !

Et maintenant vous voudriez donner des leçons ? Retournez à vos fourneaux ! Vous occuper des enfants que vous négligez ! De vos maris que vous poussez au désespoir et à la honte ! Vous n'êtes rien que des parasites, des sangsues, des choses inutiles et rétrogrades. Même les bêtes les plus résistantes ne vous voudraient pas en pâture tellement vous êtes pourries de l'intérieur. "

Il utilisait des mots compliqués ! Des images simples mais des mots compliqués. Les enfants lisent avec des images, elles les comprendraient sans doute. Mais les mots donnaient le sens et crétines comme elles étaient elle ne comprendraient rien. Ou juste ce qu'elles voudraient. Elle referaient des phrases sans queue ni tête, se débattant comme des mouches dans de la m... outarde. Elles tourneraient ce qu'elles ne comprendraient pas en ridicule, broderaient une histoire qui leur convient pour masquer leur incompétence et négligeraient les points importants tel que leur couardise. Ou bien une autre méthode qui donnerait le même résultat... Cet échange ne menait à rien. Parler avec ces Amazones c'était parler à des enfants handicapés... C4est pas leur faute, ils voudraient bien comprendre mais ils ne peuvent juste pas... La meilleure solution c'est de les tuer à la naissance... Sélection naturelle que ça s'appelle.

" Alors vous pouvez menacer, gronder, accumuler vos ressources en cachette pour un combat que vous ne livrerez jamais par couardise mais qu'avons-nous à en faire de vos jérémiades ? Vous déshonorez les femmes, vous déshonorez LA femme, vous déshonorez tout être qui vive. Vous ne changerez pas les étrons que vous êtes et vos belles paroles n'ont rien à faire ici où la diplomatie et le respect devraient régner en maîtres absolus. Vous n'êtes là que pour nous assommer de paroles sans but, d'accusations sans fondements et nous promettre une guerre que vous ne menez pas.

Faîtes les braves ! Soyez les fières guerrières que vous vous vantez d'être. Montez un peu, quittez la protection de l'Hangrateur, venez combattre ! Là nous en reparlerons ! Mais nous savons tous que lorsque vous dépassez les trente mille eras de terre c'est pour redescendre à peine une heure plus tard. Quand vous dépassez la centaine de milliers vous vous mettez sous protection dans le même délai... Navrant... Féminin ? Pas du tout... Comme je l'ai dis à vos deux prostitués adeptes du gazon coupé ras j'attendais une guerre et j'ai une bataille de bac à sable... "

Il se détourna d'elle, reparti dans la foule, l'air déçu de cette triste nouvelle désormais vérité révélée. Les plus fières des femmes n'étaient même pas dignes des grandes dames de ce monde. Manifestement cette trop longue trêve hangratiale avait éliminée les derniers éléments vifs et dignes de ces terres... Ne restait plus que quelques fossiles comme Marduk ou hiruka ou même lui... La bienséance et le respect s'était perdu dans les méandres administratifs, les fonctions enjolivés, le pouvoir corrupteur ou comme le disait Noose, dernier des êtres un peu doté d'intelligence, la connerie tout simplement.

Habitué Nombre de messages : 124 Participation RP : 2 Inscription : 11/04/2008

Mirias écouta les paroles de son ami, il en avait presque oublié la question de l'Amazone, pleutre, qui était encore et toujours sous protection du Doux en hautes terres. Il s'avança vers elle en levant la tête découvrant ses vieilles rides et ses cicatrices signe d'un passé plutôt mouvementé.

Et bien madame l'Amazone, je ne sais même pas qui vous êtes... Une dame digne de parole se saurait aussi présenter sans prendre cette voie fière. Je suis sur ces terres depuis beaucoup plus longtemps que vous... Vous venez sur mon territoire, vous me piller, vous vous mettez sous protection du Doux et vous venez en ces lieux me demander de me présenter à vous alors que vous même ne l'avait pas fait?!

Voila donc ce qu'est l'alliance Amazone?!

Mirias rigola et applaudit avant de reprendre.

Pour ne pas être mal-poli, comme certaines, je vais me présenter à vous, je me nomme Mirias, seigneur parcourant ces Terres depuis nombre d'année se ralliant, en vous entendant à Marduk.

Il lui sourit à pleines dents, lui montrant une machoire déformée par le temps puis alla s'asseoir sur un rebord de fenêtre.

Elhandil, ancien de ces terres, avait pris le large pendant longtemps, voyant la corruption et le mal du monde d'Aguératon.. Tout n'était que mensonges et fausses promesses. Le prestige et la gloire des Terres Oubliées était partie en fumée, tandis que dans ce déclin de ces royaumes de nouvelles pensées circulent, de nouveaux idéaux et de nouvelles guildes... Ou plutôt des guildes se cachant chez d'autres.. Elhandil avait circulé sur maintes terres, croisant d'autres peuplades, croisant d'autres tribus, d'autres royaumes cachés à tous les autres.. Et ce qu'il avait vu l'avait écoeuré, écoeuré de ce monde illusoire et immature, de ces hommes et femmes croyant servir de beaux et grandioses desseins dans un seul et même but, la domination. Malgré tout ce que l'on disait, la Nation Amazone, comme tel était son nom, ne souhaitait pas plus la paix que les autres.. La guerre était le seul et unique motif, car la preuve était formelle, celles qui l'a composait étaient parties dans les Hautes Terres faire étalage de leur "puissance" et ainsi faire croire qu'elles ne recherchaient que la paix.. La paix par la soumission ? Comme le Doux qui avait gouverné ces Terres rendu servile à cause de l'ignorance de ses seigneurs et dames ? Aveugles. Naïfs. Monde pourri jusqu'à la moëlle. Elhandil n'avait plus participé à des conflits depuis fort longtemps, restant cloitré dans son royaume, le fortifiant, le préparant au renouveau de ces Terres.. C'était son espoir, qu'Aguératon renaisse de ses cendres.. Mais lorsqu'il avait appris qu'une assemblée de femmes avaient décidées, quoi qu'elles en disent les faits étaient là, de prendre le pouvoir, il avait voulu en savoir plus, s'aventurer hors de ses terres, chose qu'il n'avait pas fait depuis de nombreuses lunes.. Il était monté dans les Hautes Terres, ne se jetant pas dans la gueule du loup, mais en tant qu'observateur.. Et ce qu'il avait vu l'avait profondement choqué. Mais cela, qui le savait ? Qui s'en souciait maintenant ? Ces bonnes femmes grapillaient peu à peu le pouvoir, telles des succubes trop longtemps restées inactives.

C'est ainsi que dans un silence amer, le seigneur oublié avait pris son destrier, et s'était aventuré jusqu'à la capitale de feu Aguératon, Alérandir Daäh. De nombreux changements avaient eu lieu, notamment au sein de la Garde. De nombreuses nouvelles recrues, et un nouveau chef, l'ex Général des Pingouins, Seifer.. Que de changements, que de désillusions. L'inactivité se paie, et Elhandil le payait le prix fort. Ainsi il avait assisté au début de cette soi-disante croisade pour la paix, cette croisade des terres libres.. Croisade futile, inutile et qui mériterait le dédain des anciens de ce monde.. Elhandil en faisait parti, et pire que le dédain, c'était la pitié qui l'animait. Les échanges des deux parties étaient futiles, sans grande consistance, d'un coté comme de l'autre. Bon, soyons clair, Elhandil est aussi un peu macho, et le fait que des Dames soient au pouvoir le gênait. Il est de la vieille école, préférant que les hommes soient au pouvoir, et que les femmes les assistent. A la suite du discours d'Alessandro, certaines des Amazones semblèrent être gênées, et plus tard, leur royaume monterait en Hautes Terres, et Elhandil, observateur et aventurier, irait à la rencontre de ces royaumes..

Mais pour le moment, telle une ombre il observait ce qui se déroulait, manquant de prendre la parole parfois, mais se ravisant de justesse.. Ce n'était pas son combat, ou tout du moins, pas dans l'immédiat.. Il faudrait calmer les ardeurs de ces dames, et ce, sans trop de remous.. Parfois, les femmes veulent être trop importantes, ont des idées qu'elles décrivent comme novatrices.. Mais combien d'hommes ont déjà eut ces idées ? Combien de guildes ont vue le jour pour transmettre ces idées ? Et combien ont échouées.. Et cela serait des femmes, se cachant derrière de belles paroles, qui arriveraient à cela ? Promettant paix et justice dans leurs phrases tandis que terreur et tyrannie règne sous leur rang ? Faut-il que leur esprit soit abusé à ce point ? Faut-il que la guerre continue, et doivent dorénavant touchée en priorité des femmes qui ont voulues trop en faire ? Pauvres royaumes, vous subirez la colère des puissants... Trises Dames, vous subirez le retour des anciens.. Pauvre de vous que d'être devenu aveugles à ce point. Que vous soyez des femmes n'y changera rien, car vous avez déjà mis de coté votre statut d'innonence...

Elhandil regardait, écoutait, et prennait note. Il n'interviendrait pas, certains sirs maniant aussi bien la langue que l'épée.. Mais s'il le fallait, il interviendrait. Sans aucune honte, sans aucune gêne.. Pour cracher sur les seigneurs agenoillés devant ces dames, pour répandre son opinion sur ces gueux qui se disent seigneurs et dames, mais qui ne sont qu'un ramassis de charognes et d'êtres vils... Plus tard peut-être, plus tard. L'heure est à l'écoute, car connaître son ennemi, c'est amener à soi la victoire.. Mais victoire y'a-t-il si aucune guerre ne se déclare ? Les femmes ne sont pas fait pour commander, aucuns êtres ne devrait se dire appeller à commander.. Car tout ce qui monte redescend un jour, et ce, brutalement...

Le jeune démon n’avait vu entrer le vieil homme, il ne l’aperçut qu’au moment où ce dernier prit la parole. Le regard sauvage de l’enfant se figea dans un espace intemporel, la conversation qui continuait autour de lui eu tôt fait de perdre toute consistance…

Il revit ce même faciès qui se tenait devant lui bien des années auparavant. Mirias, il se rappela aussi d’une Dame… Belinda, le Culte de Nocturnis... L’Empire des deux berges… Tout lui revenait petit à petit par bribes saccadées et désordonnées.

Sa mère, dame Neydrinella.
Les souvenirs confus d’une première vie en ce monde.
Maintenant il comprenait pourquoi en tout ce qu’il contemplait, demeurait un goût de déjà vu…

Son père ! Son géniteur, son exemple. L’Empereur Mage Nabukodonosor.
A présent il connaissait l’origine de sa mission. Il devait venger la mort de son paternel. C’est dans se but qu’il combattait.
Le feu Ordre des Lurons ou plus précisément les troubadours et à leur tête l’assassin de son père, le Mage de flamme Roosty.
Les Infinitums Spiritas et tous les représentants de ces anciens royaumes oubliés de tous.

Le temps semblait s’être arrêté, mais lorsqu’il revint à lui, il fut quelque peu étonner d’entendre les propos de son chevalier Silvani. Non pas qu’il les trouvait mal à point, plutôt qu’il n’avait pas comprit le cheminement qui les avaient mené ici.
Peu importe, il n'en laissa rien paraître, ce fut Mirias qui reprit la parole pour répondre à l’amazone. Il le laissa donc intervenir avant de reprendre pied.

Vous approuvé nonobstant mes précédentes affirmations, vous vous érigez en martyrs quant dans le même temps vous impliquez délicatement les hommes ayant porté les guildes, où vous avez trouvé terreau à germé, à leur apogée.

Il prit un air solennel.

Nous n’avons que faire de leur prise de position, mais qu’ils aient au moins le courage et l’honneur de venir ici s’annoncer aux yeux de tous !

Fâchée de voir que personne ne consultait les rapports des scribes avant de prendre la parole,Nihintxa sentait les effluves de magie noire planer dans l'air, ceci n'était pas pour lui déplaire, mais elle n'appréciait pas qu'elle soit utilisée par certains pour lire ses pensées.
Puis en voyant le jeune démon elle se dit qu'il était temps....

Sieur Madruk
Votre alliance est pitoyable, vous me proposez des membres et représentant diplomatique qui, en guise de diplomatie, agressent inutilement une courtoise Dame en se drapant d'un pseudo honneur ?
Il est facile de se mettre à plusieurs pour essayer de me déstabiliser en ces lieux ou je suis bien seule. Alors ne soyez donc pas étonné de voir des royaumes soutenir les amazones.
Et ne faites pas l'innocent je vous prie, Les Spiritas sont solidaires des causes vertueuses, demandez donc à leur Maitre de Guilde !
Lui dit elle rayonnante de manipulation

Puis avec une infinie douceur elle lui murmura d'un irrésistible sourire :
Alors oui les amazones se battront avec leurs armes : la solidarité, l'honneur et ....
et n'oubliez pas, nous sommes rusées, bien plus que vous, les soit disant tout puissants guerriers mâles, mais ceci vous le saurez bientôt, quand les amazones feront tomber la citadelle d'hiruka, ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance avec lui.

La prophétie s'accomplirait et une amazone prendrait place en très hautes terres, la fanion de la nation flottant au vent, visible par tous, comme les étoffes carmins qu'on utilise pour exciter les taureaux dans l'arêne !

Citadelle d'Hiruka...Tiens ! On parlait d'Hiruka. Lui qui commençait à somnoler adossé contre le mur, il se resaisissa à ces mots. Il ne fallait pas être très intelligent pour deviner quel était le plan de ces demoiselles.

Puis en regardant Nihintxa

Ma chère,
Je vois bien quelles sont vos intentions, mais si pour vous ma defaite sera une victoire, elle le sera également pour moi.
Je conçois parfaitement que pour vous ce serait une victoire, si vous utilisiez vos charmes pour persuader mon très vieil ami Zéas de lancer ses armées sur moi, surtout si l'on considère par-là que vous auriez réussi à retourner une Ombre contre une autre.

En imaginant que celà se passe ainsi, pour moi ce serait également une victoire. Pourquoi ? Tout simplement que celà démontrera que vous n'êtes pas à même de vous mesurer à un homme. Vous êtes quatre ou cinq demoiselles, et nous sommes tout autant à l'Ordre.

C'était là le but de notre petit défi. Nous souhaitions juste tester si vous étiez à la hauteur de vos prétentions. Vous qui commenciez par n'accepter que les femmes, vous en êtes assez rapidement arrivées à vous retrouver avec le soutient de quelques pleutres soumis, et voilà que maintenant vous parler d'y inclure les Spiritas. J'ai connu des femmes qui auraient pu se venter de correspondre aux valeurs des amazones, mais ça ne semble malheureusement pas votre cas.

Maintenant pour moi la situation est simple. Soit vous parvenez par vous-même, les Amazones, à accomplir votre mission première qui était de pouvoir vous faire respecter dans les hauteurs, soit vous reconnaissez que vous n'en êtes pas capable, ce qui se comprendrait aisément, pour des femmes.

Hiruka ne pensait pas pouvoir être plus clair.

Cachée parmi la foule, Elenna prêtait attention aux dires échangés entre les ‘cultivateurs’ et les Amazones. La diplomatie et l’argumentation n’étant pas vraiment les qualités de la Dame, elle décida de ne pas prendre part au débat, d’autant plus que Nyx se défendait de façon admirable face à tous ses opposants. Ne pas participer aux controverses ne signifiant pas n’avoir aucun intérêt, l’elfe spécula de son côté, et qui sait, peut être serait-elle amenée à intervenir publiquement..

L’Ordre Valïnor, guilde de seigneurs qui serait la plus calamiteuse, la plus accablée et la plus affligée. On voit ses membres toujours sordides et faméliques dans leur royaume. Leur royaume.. plutôt leur séjour de tristesse, ou mieux encore, leur chambre de tortures ou leur galère. Parmi leur troupeau de plouks, ils vieillissent dans le surmenage, assourdis de cris, empoisonnés de puanteur et de malpropreté, et pourtant on leur procure l’illusion de se croire les premiers des sires des Terres Oubliées. Ah ! Qu’ils sont fiers d’eux lorsqu’ils terrifient du regard et de la voix quelques frêles paysans, lorsqu’ils meurtrissent les malheureux fermiers avec le fouet ! Et leurs femmes, quelles ignominies peuvent-ils bien leur faire subir ? Mieux vaut ne pas y penser.

La Juste poursuivit sa réflexion jusqu’aux principaux fondements de la guilde..

Est-ce là leur honneur ? Combattre de pauvres Amazones qui aspirent seulement à faire valoir les femmes, défendre leur sexe.
Ces êtres pitoyables se sentent-ils glorieux lorsqu’ils atterrent des Dames ?
Et leur prestige, vient-il de la pitié qu’ils inspirent aux grands Seigneurs d’Aguératon ?

Plus elle y songeait, plus elle éprouvait de la répulsion pour les partisans de l’Ordre Nouveau, comme ils le nommaient, plus cela provoquait l’aversion. De cette manière naissait un étrange sentiment de haine.

Nihintxa se rapprocha d'Elenna pour s'adresser à Hiruka, elle se tenaient toutes les deux face à la houleuse assemblée.
Elle se posait quand même la question : comment un Hastrateur n'était il pas au courant de la relation épineuse entre zeas et elle?
Ce qui somme toute pourrait expliquer l'effet papillon sur bien des choses quand on y réfléchit...Mais réfléchissait il seulement ?
elle sourit intérieurement en pensant à " utiliser vos charmes", alors accompagné d'un petit mouvement de coude, elle murmura, à voix non audible pour les autres, à Elenna :
Je te garantie que mes charmes, le Zeas n'est pas prêt de les toucher ! , il n'avait qu'à pas m'ignorer et me laisser dans le silence pour quelque blondasse.

Alors, ressassant les dernières paroles, elle lui offrit sa réponse :
Sieur Hiruka ,
Voyez vous les femmes fonctionnent différemment.
Vous croyez sincèrement que c'est en nous provoquant dans un ersatz de défi et en brandissant des arguments juste bon pour un troll des cavernes que nous accepterons ?
Vous voulez en plus nous en imposer les règles ?
Si vous voulez nous manipuler il faudra trouver mieux mon cher Hiruka.
Prenant 1 seconde de réflexion elle poursuivit :
Vous croyez pouvoir nous dicter ce que nous devons faire à travers vos hasardeuses supputations...
Les règles ont changé...est ce bien clair pour tout le monde ?

elle laissa cette dernière phrase calquer dans l'air de la salle. Puis d'une infini douceur lui dit :
Quand à votre petite pression psychologique ridicule sur Zeas, qui ressasse les éternelles et vieilles rengaines de la fraternité masculine...
Et bien je vais vous dire :
Soit Zeas démonte pierre par pierre votre citadelle, soit, moi maitresse de Guilde actuelle, je quitte l'Infinitum Spiritas !
Son visage s'illumina de machiavélisme

Le sir Everlord était présent dans la salle, écoutant attentivement le chef de l'ordre. Il n'attendait pas moins de cet homme qui avait repris le flambeau délaissé et avait en tete de redorer son blason. Les rumeurs annonçant un renouveau chez les Valinors était donc fondées, il fut ravi.

Puis les "amazones", ce nom... que voulait-il dire? Ces femmes n'annonçaient rien de bon aux yeux du sir Everlord, des anguilles, impossible à toucher tellement elles sont visqueuses, gluantes... Elles échappent à tout le monde. Il pensa ensuite au discours d'Alessandro silvani. Il fut surpris par la justesse de ces arguments et ne pouvait qu'admirer la tenacité et l'engouement qu'il utilisait pour rabaisser ces caquets féminins.

Il sourit, le sir Everlord cherchait les combats et il en avait des bons malgré les temps légérement obscurcis au dessus des terres oubliées, mais subir des attaques de dames ou seigneurs s'empressant de se cacher ensuite, comme l'avait fait remarquer poliment le sir Alessandro, le mettait dans une rage incommensurable. Ces femmes se donnent une allure qu'elles n'auront pas en agissant de la sorte et ce n'est pas aujourd'hui que le prince d'Esser aura du respect pour elles.

Il bougea legerement sur sa chaise en remettant sa capuche sur sa tête, il se demanda quand est ce qu'il pourrait enfin venger tout ses soldats morts pour une excuse de femme délaissée? les terres se faisant rare, il ne pouvait monter à son grand malheur et ne redescendant que peu dans les abimes, il grogna de pouvoir accomplir ses mortelles pensées vengeresses.

Il pria pour une erreur de leur part, ou un cadeau du ciel qui lui permettrait d'apaiser les ardeurs de ces femelles...

Il attendit, patiemment, que la discussion avance, il n'avait prit parti pour aucun des deux camps mais apprécier cette joute verbale, il croisa les bras et se reconcentra sur le visage des seigneurs et dames qu'il a si longtemps hais, tentant de savoir quelle décision serait la meilleure pour lui.

Quelle perfidité ! Quel choix difficile elle imposait à ce cher Zeas !

Hiruka n'avait plus rien à faire ici. Il avait obtenu les réponses qu'il était venu chercher.

Chère Nymphe,
Vous quitteriez les Spiritas ? J'en doute fort. Que deviendriez-vous sans eux ? Pas grand chose, j'en ai peur. Officialiser votre groupe d'amazones ? Ca ne sert à rien, nous voyons bien ici que votre groupe n'est pas viable, qu'il ne peut survivre seul.

Vous créez un groupe de guerrières sans avoir les capacités nécessaires, c'est quand même ridicule. Vous auriez créé un groupe de lecture ou un groupe de tricot, j'aurais compris.

Enfin bref, je sais maintenant ce que je voulais savoir. Je cesse ce petit jeu. Je vais rejoindre mon royaume pour préparer mes défenses afin d'offrir à mon ami Zéas un beau combat. Je ne lui en voudrais pas d'ailleurs, contrairement à vous, je ne souhaite pas le torturer. Il est évident que je ne ferais pas appel aux troupes du Doux pour protéger mon royaume.

Hiruka salua la Nymphe et Elenna, tourna les talons, adressa un signe de tête à Marduk et quitta la salle. Un beau combat l'attendait, même s'il ne doutait absolument pas des capacités de Zeas à percer ses défenses.

Voyant Hiruka leur tourner le dos et la salle se vider de ses participants, Nihintxa dit tout doucement, de manière à peine audible à elenna :
Tu entends le ton moqueur d'Hiruka ? ils n'ont toujours pas compris que nous privilégions plus la maitrise des arts et des lettres que la construction d'une armée...et se moque de nous !
Un fossé d'incompréhension nous sépare. Regardes les tous ces fiers guerriers : Allesandro, Hiruka... fuir devant nous alors que la chance leur est donné par la voix diplomatique de nous affronter.
Je ne parle même pas des présents qui n'osent dire un mot de peur que nous les tournions en ridicule...dommage !
nous les anéantirons donc !
Lui dit elle en regardant fixement Everlord.

Puis elle lui dit à haute voix afin que tous entendent:
viens !
Il est temps que la bataille de [Salem] ait lieu.
Alors elle se firent signe et prirent à leur tour le chemin de la sortie, rayonnantes de grâce et de détermination.
Nyx pensa :
"Quel dommage que les lurons ne se soit pas manifestés en ces lieux...il est un membre de l'ordre que j'attends spécialement !"

Marduk observa les échanges entre Hiruka et les amazones, il voyait d’un bon œil la provocation verbal qu’il s’attelait à entretenir.
Le départ de la plupart des interlocuteurs annonçait la fin du débat. Il était évident que cette discutions tournait en rond de toute façon mieux valait de l’abrégé au plus vite.

Effectivement le chevalier Hiruka à entièrement raison, nous avons ce que nous recherchions.

Pour nous il est convenu que ce regroupement prétentieux n’a aucune raison de persister. Nous nous concentrerons donc à l’abolir par la force.

Nous pouvons à présent reprendre notre route, je sais que nous nous reverrons sous peu sur les champs de bataille.
Puissiez vous nous offrir en combat une distraction à la hauteur de votre répartie.

Il fit signe à ses chevaliers de rompre leur garde et de le suivre. C’est sur un pas rapide qu’il quitta la salle en direction de l’écurie valinorienne.