PREMIÈRE PARTIE:
cette première partie se déroule à travers un dialogue à sens unique, le postulant, c'est à dire le dindon, doit parler en continu de ce qu'il veut, il est pour cela assis dans une pièce noire, de petite taille et parle vers un grillage, tressé tellement finement que l'on ne peut pas percevoir l'identité de son interlocuteur... Ensuite, Seulement si le postulant offre un discours jugé nécessaire et satisfaisant, on passera à la deuxième partie, cette fois ci l'homme (ou la femme) débattra sur le sujet imposé par son opposant; le verdict sera alors attribué en fin de dialogue... (je me permet cette petite initiative en instorant un déroulement traditionnel pour l'entretient, dites le moi si ça ne convient pas je changerais...)
Dindon vagabond; mon nom de code. Petit, on m'a toujours dit que je serais incapable de faire quoi que ce soit de ma vie; un dindon ne sait même pas voler, cela me correspond non? ensuite je m'aperçois qu'aujourd'hui, je me déplace de plus en plus souvent hors de mes terres, je fais des va-et-viens comme dit le bas-peuple, moi je préfère dire que je suis un simple errant, d'où la suite de mon patronyme; "vagabond".
Tout à commencé avant-hier, de sortie le soir, j'ai assisté a ce que l'on pourrait appeler l'inauguration du PP, très interessant soit dit au passage, et là un petit seigneur, habillé de sa toge de prêtre afin de masquer ses formes de gnomes y est intervenu; en bref, la réponse qui lui fut adressée m'eu donné l'idée de venir déguisé en ces lieux, aujourd'hui même. c'est donc masqué de ma parure à plume que je m'avance dans ces bâtiments tout neufs; afin d'annoncer la couleur, je vais "m'auto-décrire", puis montrer ma vision de ces lieux, en effet, il est dit d'être original si l'on souhaite un entretient pour intégrer la rédaction de ce journal, je vais donc défendre ma position par la description, ce serait un comble pour un postulant au "journalisme" de ne savoir décrire que son nom, et encore avec imprécision...
Bon, commençons par mes chausses; ce sont celles du dimanche, et ce malgré que l'on soit mercredi, c'est un grand jour aujourd'hui, je troc donc mes sabots boueux pour ces magnifiques poulaines faites de cuir de Cordoue (le cordouant pour les connaisseurs^^) de couleur beige... et oui, de nos jours la chaussure est une marque de statut social ! La poulaine est en gros, une sorte de chausson souple au bout très long et retourné (le nez en trompette quoi) Etant donné qu’à une époque, le Doux avait décidé que les nobles n’avaient droit qu’à une tenue d’apparat, ils ont dû trouver un autre moyen de faire mieux que le voisin : les pompes. C'est pourquoi, moi, idiot comme je suis et en manque de différence (XD je ne sais pas si ça se dit) j'ai décidé de prendre ces poulaines de couleur beige, mais en y rajoutant un détail... j'y ai incrusté quelques pierreries; Joli non? bon, n'ayant pas assez de jade, j'ai du peindre un ou deux gravier en vert, cela ne se voit pas trop j'espère... Et puis bref, passons à la suite: ma culotte. Elle aussi est beige, rayée de marron et bouffante en bas de pantallon. il n'y à pas de poches, c'est bien là un problème pour moi, je ne peux pas y ranger mon ypodeux, cet ustensile permetant de curer les sabots de ma monture ainsi que de lui brosser le pellage, j'aime garder mon Cheval propre, mais bon là n'est pas le sujet. Passons désormais à mon haut, bizzare je vous l'accorde, mais original; c'est une création de moi même... ça y est, je vois que cet aparat baisse dans votre estime, vous me faites sourire, je vais vous en détailler son histoire, car comme chacuns de mes objets, il possède un but mais surtout un passé... d'autant plus bizzare me direz vous. Je l'ai eu blanc, tâché de boue et usé par le temps, il est passé beige, mais pas n'importe quel beige, regardez bien, ce n'est pas celui de mon pantalon ou encore celui de mes poulaines, non non non rien de tout cela, celui ci est unique, c'est un beige naturel, témoin du temps et parsemé de nuances, il convenait parfaitement à mon costume. Mais je devine que mon attrait pour cette couleur vous étonne; pourquoi du beige alors qu'un dindon est noir? et bien la raison est simple, je ne suis pas un dindon, je porte le surnom de dindon, voyageur qui plus est, mais ce n'est que ma seconde identité, et comme le but d'un déguisement n'est autre que cacher son aparence, alors rien ne sert de s'approcher du réel, et puis de toute façon, avez vous déjà vu un dindon portant des chaussures? Bon, maintenant, je vais vous décrire mon masque, encore une création maison... l'aramture est de paille pour plus de légèreté, mais ce sont des plumes naturelles qui viennent l'enjoliver. Naturelles, oui, mais beiges... ce sont des plumes de pigeon Roux, un peut rare en nos terres, il parait qu'une réserve de cette oiseau en perdition se trouve dans un recoin de la péninsule voisine. Je les ai trouvées au marché, encore un détail me direz vous, mais ce n'est pas grave, je décris, voilà tout... je cherche ce que les gens ignorent, les détails inutiles à première vue mais persistants au final, en effet c'est ce que le témoin banal retiendra, la provenance des plumes de ma coiffe ou encore le cailloux peint de verre afin d'imiter la jade sur ma chaussure gauche; des détails quoi.
Bon désormais, je vais comme promis vous donner mon impression sur les lieux; très beaux, très neufs mais heureusement, très sobres... Une description succinte de ce bâtiment le décrirait acceuillant, moi je le vois novateur, innovant; on y voit toutes les dernières techniques de nos meilleurs architectes, ouvriers et artisans... cette envie d'aller vers le nouveau, je l'interprète comme une envie de ce différencier; oui, ce nouveau journal est différent, il n'est pas concurent de la gazette, il est peut être moins officiel pour le moment, mais surtout, son point fort c'est que lui et l'équipe qu'il cache est pleine d'ambition, chose que notre malheureuse gazette perd de jours en jours...
Voilà, ma prestation est finie, je m'en vais patienter dans votre salle d'attente, j'espère que vous avez aprecier ce discours, je me suis voulu contemporain et abstrait, dans des dires sans intérêt...
[hrp] je suis prêt à parler un peut plus par messager sans nom si vous le désirez, avant de faire une suite en bonnes formes, respectant damme herpé [/hrp]