Phenomen au poste de garde ?

Un jour, au premier brin de soleil sur l'horizon, un élégant coq commença a chanté, comme chaque fin de nuit. Le seigneur Phenomen comme à ses habitudes ouvra les yeux et resta dans son lit pendant une bonne heure, le temps de bien se réveiller. Une heure plus tard, il se leva et mit toute sa cuirasse forgée par lui-même à ses formes et proportions. Ceci enfilé, il se dirigea vers son lieu de repas, le premier de la journée était important pour lui. Les servantes avaient déjà préparées toute la nourriture pour que le Sir n’est pas besoin de s'impatienter. Il y avait tellement d’aliments que les nommés serait interminable. Son premier déjeuner terminer, il appela son fidèle messager, le commissionnaire apporta à son supérieur un petit tas de lettre et un parchemin qui se différenciait de tout autre. Il prit la peine de le lire en premier ; il enleva alors la ficelle qui scellait le manuscrit, et il s'aperçut dès lors, qu'il s'agissait d'une convocation pour un entretien avec deux généraux. Il n'eut le temps de lire la fin de la missive qu'il cria :

Que l'on me prépare mon meilleur étalon, tout de suite et pas de questionnement !

Les sujets du seigneur Phenomen appliqua donc sa demande au plus vite. Le souverain des lieux se prépara donc pour un long voyage au poste de garde. Quand il eut fini ses préparatifs, il descendit dans la cour de son sublime château construit en pierres importées d'un autre monde dont personne ne connaît l'existence à part lui. Il arriva à sa monture, belle et légendaire munit d'une simple scelle en argent pour aller plus vite et rendre le trajet moins fatiguant pour son destrier. Le seigneur prit quand même soin de prendre une arme en cas de mauvaises rencontres sur son chemin. Enfin prêt pour ce voyage, il s'approcha de la gigantesque porte en bois quasi-infranchissable en cas d'assaut. Il la franchit et lança sa fidèle créature au galop. Pendant ce long voyage, le souverain passa par de nombreux paysages magnifiques impossibles à décrire car tellement somptueux. Puis il arriva à destination, à l'entrée de la capitale Alérandir Daäh. Et il se présenta au poste d ela garde. Il y déposa son fidèle destrier et entra dans un long et sombre couloir qui menait à un hall d’accueil. Dans cette pièce, il y avait des sièges, un comptoir où étaient posés de multiples breuvages (bien entendu sans alcool) et un grand escalier menant à une autre salle (certainement le bureau du Général). Le domestique s’arrêta, se retourna vers l’impressionnant militaire et lui dit :

Veuillez attendre ici s’il vous plaît, vous pouvez vous asseoir pour vous reposer, et vous désaltérer à votre guise. Je vais informer mes supérieurs de votre présence.

L’homme commença à monter les escaliers, puis il s’arrêta et devint immobile quelques secondes et se retourna vers le Sieur et lui dit d’un air gêné :

Excusez-moi, j’ai oublié de vous demandez votre identité. Pouvez-vous me la donner s’il vous plaît ?

Je suis le Sir Phenomen.

D’accord, je vous remercie.

Il continua donc sa montée vers la porte à l’étage et y entra. Il en ressortit quelques minutes plus tard pour inviter Seigneur Phenomen à venir le rejoindre. Le vaillant combattant s’exécuta donc et monta à son tour les escaliers. Sa montée se faisait entendre à cause des marches qui craquaient sous le poids du guerrier. Puis il arriva devant la porte et le serviteur lui fit signe de rentrer. Il entra et vit une grande table triangulaire éclairée par un vitrail à l’image de la mégalopole. La pièce était sombre, seule la table était visible. Derrière celle-ci était installé le général. Puis la porte se ferma derrière le Sir et il s’avança vers l’assemblée et s’inclina en disant :

Mes hommages monsieur, c’est un honneur d’être ici.

Et il attendit la réponse du maître…

Le voilà enfin. Phenomen.

Seifer était déjà présent dans la pièce depuis l'aube. Le scribe de ce dernier étant congédié, Seifer devait tout rédigé par lui même, et cela lui prenait beaucoup de temps. Mais il allait devoir laisser la paperasse de coté. Un nouveau postulant se présentait devant lui, et il n'allait pas le faire attendre plus longtemps.

Bienvenue à vous cher Phenomen.

Seifer se leva pour accueillir le chevalier comme il se devait.

Commençons sans plus tarder. Odrouk, que vous connaissait déjà plus ou moins m'a transmise votre demande manuscrite. Lettre très simple, mais qui m'a interpellée. Vous avez écrit, je cite :

"Depuis mon arrivée sur les royaumes oubliés, j'ai eu comme objectif de faire régner l'ordre et détruire les mauvaises intentions de certains guerriers et seigneurs. Et pour moi ce poste me permettra enfin d'accomplir mes objectifs".

Ne croyez pas que de si jolies phrases vont suffire à convaincre les décisionnaires, mais je tiens tout de même à vous féliciter.
Que représente pour vous, le poste de Garde d'Alérandit Daäh ? Celui ci d'après vous se résume-t-il simplement à ce qui vous avez rédigé dans votre courrier ou vous voyez bien plus que ça en ce métier ?

Le seigneur Phenomen se doutai bien de ce type de questions, c'est pour cela qu'il avait examiné quelques bouquins avec une description de ce poste. Le candidat exposa alors plusieurs arguments :

Alors pour moi le poste de garde représente la justice, le respect et la légalité. Pourquoi ? Un garde doit faire respecter les lois imposées par notre Doux et que toutes personnes allant contre, doit être sanctionner en fonction du délit commis. Et aussi, le garde doit bien veiller qu'aucuns débordements ne soient ignorés. Mais il doit aussi être à l'écoute de toutes personnes ayant un soucis tel qu'il soit, mais qui reste dans l'ordre du raisonnable bien sûr et non dans l'abus.

Le sieur s'arrêta et patienta pour d'éventuelles autres questions...

Alors qu'un bruit sourd venait du couloir extérieur, le garde tentait temps bien que mal d'écouter le seigneur Phenomen. Son discours était plaisant, le ton employé non arrogant. On voyait que le seigneur savait ce qu'il voulait, mais le travail de Garde était loin d'être de tout repos et encore moins un travail tranquille. Il fallait savoir faire quelques sacrifices.

Bien. J'ai pu lire votre candidature, qui m'a été transmise par le Général Odrouk. Elle est brève, certes, mais complète.

Alors que le bruit extérieur s'amplifiait, Seifer haussa légèrement le ton afin de bien se faire entendre de son candidat.

Dans votre candidature vous dites avoir essayer de faire regner l'ordre depuis votre arrivée. Quelles mesures avaient vous prises ?

En attendant une réponse objective, Seifer contemplait la porte en face de lui. Le brouhaha le gênait de plus en plus.

Le seigneur Phenomen entendit tant bien que mal d'entendre les paroles de son interlocuteur et le répondit à sa question en essayant d'être clair et bien compréhensif malgré l'énorme grondement qui se trémoussait en dehors de la pièce.

Les mesures que j'ai prises en tant qu' indépendant (auparavant), j'essayais de construire mon empire et au moindre assaut sur mon territoire je montrais au guerrier offensif que je me laissais pas faire et qu'il fallait éviter de m'attaquer. Enfin cela n'est pas trop en rapport à ça me direz-vous... Mais depuis que je suis passé dans une guilde qui n'est plus présente désormais, je l'ai quitté car l'ambiance ne me plaisait guère alors on m'a invité à venir dans une guilde qui est L'Ordre Valinor et depuis ce temps j'ai eu une motivation extrêmement forte pour que tout se passe bien, je fais beaucoup d'efforts pour les autres membres. Et cette candidature au poste de garde me permettrai d'élargir cette motivation mais aussi accomplir mon objectif pour le "grand public" et de faire que tout se passe bien dans les Royaumes Oubliés.

Et qu'est-ce donc par tout les saints ?

Intriguer, le sieur eut un peu d'inquiétude par ces bruits bizarres.

Euh, je n'en sais rien. Je vais aller voir. Veuillez m'excuser.

Seifer se leva et prit la direction de la porte. Il l'ouvrit d'un mouvement brusque, et quelle fut sa stupeur quand il vit que nul garde surveillait la salle. En face, en contrebas de l'escalier, un pauvre paysan malheureux tapait avec un bout de métal une cloche rouillée. Les escaliers étant étroit et les couloirs très long, ce bruit résonnait de partout, faisant même trembler les bougeoirs sur les murs.
Seifer n'eut le temps de dire mot, que le vieillard prit la fuite. Cessant de faire résonner le son de sa cloche.
Il se retourna, entra de nouveau dans la salle, et ferma la porte. Il reprit place derrière le bureau, puis s'excusa tout bonnement auprès de Phenomen.

Pardonnez moi, un trouble fête, un peu fou siégeait en bas de l'escalier. Comme vous pouvez le constater, nous manquons cruellement de personnel, et de surcroît, de personnel compétent. C'est pourquoi je vous passe cet entretien.

Revenons-en à ce que vous venez de dire. Je vous avouerai que défendre son royaume n'a rien à voir avec le travail que doit fournir un garde. Si ce n'est que vous devrez défendre les terres d'Aguératon avec le même dévouement et le même courage dont vous faites preuve pour défendre vos terres.

Le travail de garde est ingrat, et réfléchir est parfois déconseillé. Un ordre est un ordre, êtes vous prêt à exécuter un ordre, peu importe si vous êtes en accord ou pas avec ce dernier ? Serait vous prêt à vous battre contre vos camarades de guildes, si ils portent atteinte directement ou indirectement à l'équilibre de ce monde, ou à la sécurité du Doux ?

Seifer venait d'assaillir son interlocuteur de questions. Le fait d'avoir été troublé par un vieillard un peu fou lui fit perdre un peu de temps, mais un temps précieux tout de même. N'oublions pas que Phenomen n'est pas le seul à postuler, et que les places à pourvoir sont chers et se méritent.

Il attendait désormais les réponses de son candidat.

Soulager du vacarme éteint, le seigneur constata que le Général Seifer est donc très bien respecter. Il lui répondit donc :

Ce n'est pas grave pour ce désagrément, un imprévu arrive à tout moment.

Vous savez, j'ai bien pris conscience des responsabilités qu'il faut avoir à ce poste, donc obéir pour faire le bien ne me dérange point, au contraire. Et je précise que je ne fais pas d'exceptions, c'est pour tout le monde pareil, il faut savoir faire la part des choses sinon c'est avec ce genre de comportement que l'on perd la bataille.

Le candidat attendit ensuite la réaction du Général.

Je suis en parfait accord avec vous. Si vous êtes prêt à foncer tête baissée, exécutant les ordres de vos supérieurs sont réfléchir, c'est déjà une bonne qualité. Je vous avouerai que je suis parfaitement satisfait de cet entretient, personnellement je veux dire. J'ai beaucoup entendu parler de vous, et ce n'est pas du tout l'image que l'on m'avait faite de vous.

Seifer esquissa un sourire relisant ses notes, afin de voir si tout était bon pour le rapport.

Et bien, je dois dire que bref fut cet entretient, mais je crois que mon rapport pour le Général Odrouk est complet. Avez-vous quelque chose à rajouter avant de terminer ?

Le Sir Phenomen eut un léger rire en entendant les propos qui étaient rapportés au Général Seifer, car il se doutait bien de qui cela venait. Il ajouta pour conclure :

Et bien comme quoi les rumeurs sont fausses parfois et qu'il faut juger la personne par soi-même. Sinon j'espère avoir une réponse positive, inutile de parler pour rien dire.

Il eut un petit sourire comme signe envers le Général qu'il avait compris.

Puis-je donc maintenant prendre congé et retourner sur mes terres en attente du verdict ?

Mais tout naturellement. Un missive vous sera envoyée en vos terres, afin de vous communiquer votre réponse. Le Général Odrouk lui même se chargera de ceci, mon travail à moi s'arrête ici.

Seifer rangea les notes qu'il venait de prendre, puis se leva de sa chaise pour saluer à son tour Phenomen. Un geste bref, mais respectueux. Il invita donc le candidat à sortir. Il fallait qu'il se rende dans les quartiers secrets de la garde, afin d'y classer son rapport pour que Odrouk puisse juger par lui même de l'aptitude de Phenomen, à intégrer ou pas les rangs de la Garde d'Alérandir, Daäh.

D'accord pas de problèmes, je vous souhaite une bonne continuation et à très bientôt je l'espère.

Le seigneur Phenomen se leva, se courba légèrement en signe de respect envers le Général et sortit des lieux et reprit sa monture et retourna sur ces terres en attente de la missive du Général Odrouk.

Une semaine après sa convocation à la capitale, le seigneur Phenomen vit enfin un signe de vie du Général Odrouk en recevant un parchemin tout comme le premier qu'il avait reçu, et c'est là qu'il découvrit, à sa grande surprise, qu'il n'était pas élu au poste de garde. Il fit alors une petite enquête pour voir qui était élu en interrogeant bon nombres de personnes. et il apprit que ce fût un de ces ennemis qui a été promu. Et là, il éclata de rire et le fou rire lui resta tout le long de son chemin vers sa magnifique citadelle. Arriver dans ses appartements, il rassembla toutes ces troupes dans la Cour, et il clama :

Mesdames, messieurs, je vous apprends que ma candidature a été refusée au poste de garde.

Et là un vent de murmures apparût dans la foule.

Duuuuuu calme mes amis. Vous ne connaissez pas le pire ! C'est un membre du Conseil des Justes qui a été élu...

Il n'eut le temps de finir sa phrase que la foule se mit à rire elle aussi.

Oui c'est bien drôle je sais, c'est pour cela que je paie une tournée à tout le monde de la meilleure bière que je n'ai jamais bu, elle provient du magnifique et très fortifié royaume d'Esser, les terres de mon ami Sir Everlord. Dîtes-en moi des nouvelles, pour savoir combien j'en recommande la prochaine fois *avec un grand sourire*

De multiples buvettes étaient prévues à cet effet et la célébration continua toute la nuit, les caisses de bière se vidant petit-à-petit et les corps inertes, enivrés par l'alcool se multipliaient dans les rues de la citadelle.

J'étais là, dissimulais parmi la peuplade. J'écoutais le Sieur Phenomen avec attention. Ses paroles me confortaient. Quelle erreur aurait été de prendre un homme qui agit d'une telle façon. Faisant demi-tour, je murmurais...

- Et dire que j'ai pendant un instant pensé à engager cet homme dans la Garde...

C'est caché derrière ma longue cape noire qui me recouvrait entièrement que je repartis. Je venais d'avoir la confirmation que j'avais fait le bon choix.

Au beau milieu de la festivité, un sujet se dirigea vers le maître des lieux et lui sifflota à l'oreille :

Sir, j'ai aperçu un personnage inconnu dans notre forteresse.

Ha ? Aurait-on un problème au niveau de nos veilleurs ? Certainement aussi saoul que les autres. Et il a fait quoi ce personnage inconnu ?

Je ne sais pas, il s'est dissimulé dans la foule et il est parti.

Ce n'est pas grave, ça doit être un de ces gueux d'espion ennemi, s'il traîne dans les parages, on lui fera subir notre châtiment le plus gracieux et le jeter dans l'océan. Aller retourne t'occuper de ta buvette l'ami.

Le sujet reparti à ses occupations comme si de rien était.

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