Aguératon - Les Royaumes Oubliés
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 Androméde

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Androméde
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Androméde


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MessageSujet: Androméde   Androméde Icon_minitimeLun 15 Juin - 0:54

Jeunesse


Je suis née tout près de la mer, fille de pêcheur, je n'ai toutefois aucun souvenir de mon père disparut en mer avant mon premier anniversaire. Ma mère prenait soin de moi dans une toute petite cabane de pêcheur installé au plus près de la plage, tout juste à l'abri de la fureur des tempêtes automnales. Elle fabriquaient des bougies avec du suif, certes pas les plus prisées, mais les plus recherchées dans ma petite ville. Elle trimait du matin au soir pour nous assurer un minimum de confort.

Peu après mes cinq ans, ma mère fut souffrante pendant de longues semaines. Elle eu une forte fièvre durant trois jours entiers, je l'avais découverte étendue sur le sol près de notre cabane, tremblante d'un froid imaginaire. Le médecin de notre ville portuaire diagnostiqua quelque chose d'incurable, mais bien entendu on ne me dit rien préférant me laisser ignorer la situation, sans doute pour préserver mon innocence enfantine. Vaine tentative.

Après cela ma mère resta très affaibli, s'échinant toute la journée pour seulement nous nourrir correctement, et malgré ma jeunesse j'étais consciente qu'elle se privait souvent pour moi afin qu'il me reste un peu de peau sur les os. Elle s'était fait une raison, mais son regard lorsqu'elle me regardait était triste et éteint, emprunt de regrets contenus. Elle avait perdu son sourire lumineux. Je n'étais pas dupe. Les mois passèrent et la santé de ma mère déclina lentement.
Finalement un matin, je la découvrit morte dans son lit.

Ma mère avait tout prévu, et à mes six ans je me suis donc retrouvé chez un couple d'inconnus stériles, qui voyait en moi une descendance. Oh, bien sûr ils étaient gentils, mais je ne supportais pas leurs attentions. Je refusais obstinément qu'elle prenne la place de ma mère, je hurlais, me débattais, fuyais autant que possible. J'échappais avec malice à leur surveillance pour retourner sur ma plage.

La plage, le seul lieu que je connaissais parfaitement. Un véritable paradis. Où certains ne voit que désert de sable et de roche battu par les vents, moi j'y voyais la vie et le mouvement. Le ressac avait quelque chose de fascinant et d'hypnotique, le murmure des vagues avait quelque chose de rassurant. Le moindre coquillage m'était familier et les vieux pêcheurs avaient toujours de bonnes histoires pleines de monstres des mers, de celles qui laissent les yeux pétillants et enflamment l'imagination. Je passais le temps en pataugeant dans l'eau traquant crustacés et mollusques. Ceux qui ne fuyaient pas assez vite subissaient alors toutes sortes de traitements lors de mes expériences de la vie.

Je rentrais généralement dans un état lamentable véritable sauvageonne, au grand désespoir de mes tuteurs. Ils tentèrent de m'inculquer les bonnes manières de force, me surveillant sans cesse. Mais ces leçons de bonne conduite me poussais à les défier, tant et si bien qu'il ne me convièrent plus aux dîners entre amis, de peur que je ne cause encore un scandale par ma grossièreté volontaire ou mon manque de tenu. Toutefois, je saisissais la moindre occasion de retrouver ma plage, et je profitais à fond de ces moments de liberté totale.

Les mois passant, j'emmagasinais malgré moi nombre de choses parmi lesquelles l'étiquette, les rudiments des mathématiques, écritures et lecture. Je passais beaucoup de temps cloîtré dans ma chambre exerçant mon imagination ou lisant un livre mon seul véritable plaisir dans cette maison qui ne serait jamais la mienne. En esprit je visualisais les mille et une choses que je ferais une fois que j'aurais trompé la surveillance de mes tuteurs.

Un après-midi de liberté volée, je fis la connaissance d'un petit groupe d'enfants. Le plus vieux d'entre eux, un peu plus âgé que moi me m'interpella :

Et toi ! Descends de ces rochers, j'aimerais te demander quelque chose.

A cette époque là son ton suffisant me rendit immédiatement rétive à obéir.
Je lui ri au nez et lui rétorquais crânement :

Viens donc jusqu'ici si tu veux que je te réponde. Enfin si tu as le courage de grimper.

L'escalade n'était pas très difficile, mais ma réaction le surprit, sans doute avait-il l'habitude d'être obéit au doigt et à l'oeil par les autres.

Les plus jeunes se lançaient des coups d'oeil furtifs, attendant la suite des événements.

Le jeune garçon inspecta les rochers, mais ne fit pas mine de grimper.


Je peux aussi bien parler d'ici, posa-t-il. Nous t'avons tous vu rapporter un plein panier de Crabaras au vieux Clagan l'aut' jour. J'aimerais que tu nous montres où et comment les piéger.

C'est à ce moment seulement que j'ai remarqué leur aspect dépenaillé, vieux vêtements crasseux pas à la bonnes tailles, chaussures dépareillées et trouées...
C'est je crois la seule raison pour laquelle je suis descendu sans faire plus d'histoire : ils avaient faim, et j'avais bien connu ça moi aussi.

Sans un mot je me dirigeai vers le lieu de pêche.
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