Ludwig

Apprenti Nombre de messages : 44 Participation RP : 11 Inscription : 17/05/2009

Livre I : L'enfance

Chapitre I : Sous le toît d'une étrange chaumière

La nuit recouvrait les terres de Gaâd Mur et comme souvent la lune se refletait sur les courants d'eau parsemant les alentours de la Capitale. Un silence inquiétant régnait autour d'une chaumière, aucun insecte ou oiseau nocturne n'émettaient de sons. Et le manque de bruit semblait prévenir d'un étrange malheur...

Lorsque l'on ouvrait la porte massive de cette pourtant modeste chaumière on apercevait une jeune femme et son mari assis chacun dans une chaise près d'un feu crépitant. Les lueurs des flammes flottaient sur les visages sans expressions des deux époux. Tantôt éclairés, tantôt obscures, leurs visages semblaient figés. Ils regardaient dans le vide semblant ne pas apercevoir l'ombre qui se profilait pourtant derrière eux...

Aussi rapide qu'un faucon plongeant sur sa proie, l'ombre se jetta sur l'homme et on ne sait par quel moyen, trancha la gorge de ce dernier. Le sang coula alors à lourds flots au sol et l'homme tomba ensuite de sa chaise pour aller se baigner dans sa propre mare. La femme semblait toujours ailleurs, comme soumise à un étrange sortilège. L'ombre se tourna ensuite vers la femme et la porta jusqu'à la couche, là il la deshabilla, lui déchirant sauvagement les vêtements, caressant le doux massif que les seins de la femme formaient. L'ombre devint ensuite humaine, on pouvait voir un humain somme toute normal mais son regard était différent, il était noir, noir d'un mal absolu. Soudain arrêtant de carresser, l'homme déchira le jupon qui ornait les hanches de la femme et baissa son propre pantalon. Il commença alors sa tâche : Rentrer, sortir, rentrer, sortir. Et le manège continua jusqu'à ce que, enfin le liquide coula dans le récéptacle. Sa semence vidée, ses pulsions apaisées l'homme observa la femme et soudain ses yeux redevinrent noirs, il rentra à nouveau en transe et recommenca son manège par derrière. Toute la nuit, la femme subit un viol sans nom...

Au petit matin, alors que le soleil se levait, l'ombre s'en alla, laissant la femme salie et déchirée. La femme regardait toujours dans le vide, semblant ne pas se rendre compte de ce qui venait de lui arriver. Pleine de sueur, ses yeux se firent alors plus clairs et elle revint à la vie. Elle ne se rappelait de rien et pourtant en voyant son mari par terre dans le sang qui commençait déjà à coaguler, elle comprit qu'elle avait été violée et regardant son ventre elle espéra que rien ne s'y trouvait. Elle se mit alors à pleurer toutes les larmes de son corps...

Neuf mois plus tard, le ventre immense, la femme accouchait et mourrait dans d'horribles souffrances. Le bébé, lui, survécut et des brigands le découvrant l'emmenèrent avec eux dans la forêt...

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Chapitre II : Au coeur de la forêt des Brigands

L'enfant grandit entouré de voleurs. Au milieu des arbres, il apprit l'art des voleurs. Il apprit à se faufiler dans les ruelles des villes alentours pour couper les bourses des bourgeois. Il apprit à partir en courant lorsque cela tournait mal pour lui. Bref, l'enfant issue d'un viol grandissait en apprenant à l'école de la vie. Au fil des ans, sa rapidité s'aiguisait, sa vision se perfectionnait. Son corps tout entier se musclait. Dans le campement des brigands, on se posait des questions sur la véritable nature de cet enfant qui n'en était plus un. En effet, parfois on le surprenait en train de sombrer dans une folie légère où il pouvait trancher des gorges ou pire encore...

Lorsque ses 15 ans approchèrent, l'adolescent commença à se poser des questions sur ses origines, il se rendit donc auprès de celui qui l'avait ramené et qui l'avait élevé et une discussion débuta alors ...

Qui suis je réellement ?
Veux tu vraiment le savoir?
Oui j'en suis sûr...
Tu es un brigand !
Je ne parle pas de cela, je vois bien que je suis différent des autres...
Oui tu es plus rapide, plus souple. Tu es meilleur
Je suis différent, la couleur sombre de ma peau le crie, mes yeux qui changent parfois de couleurs hurlent ma différence. D'où vins je ?
D'une chaumière pas très loin d'ici. Je t'ai recueilli alors que tu baignait dans le sang de ta mère...
Très bien, que sais tu d'autre sur moi ?
Simplement que tu es très différent et que ton sang n'est pas comme le nôtre...
Je pars ce soir
Ta vie ne sera pas celle d'un brigand
J'ai besoin de trouver des réponses
Connais tu seulement les questions ?
Elle ne le sera pas en effet
Pourquoi pars tu ?
Elles sont nombreuses
Puisses tu toutes les avoir et l'art de dérober restait à tes côtés
Nous nous reverrons...

La discussion finie, l'adolescent partit et se rendit là où sa vie avait débuté. En partant, celui qui l'avait élevé lui dit

Bonne chance Ludwig

L'adolescent ne comprit pas car il n'avait jusqu'alors jamais eu de nom si ce n'est des "Gamins" et autres. Dès ce jour, sans savoir pourquoi, il s'appellerait ainsi : Ludwig !

Ludwig partit donc de cette forêt pour n'y revenir qu'une seule fois dans sa vie, un jour rouge...

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Chapitre III : Retour aux sources

Ludwig, puisque tel était son nom désormais, se rendait en direction d'une chaumière où son destin allait véritablement commencer...

Il se rappelait être passé devant cette cahute abandonée où les herbes poussaient en fougère depuis déjà bien longtemps. Il avait souvent parcourut du regard les fenêtres cassées qui s'ouvraient sur une pénombre inquiètante, pleine de secrets...

Grâce à sa rapidité, Ludwig fut rapidemment au bord de l'étrange chaumière. Aux alentours il n'y avait rien si ce n'est d'autres maisons abandonées. Il poussa la porte qui grinça lentemment et s'enfonça dans le noir. Ses yeux devinrent alors noirs et une lueur illumina la maison. Cette lueur n'existait que dans la tête de Ludwig mais elle lui permettait de devenir comme un être nyctalope. Il observa les lattes de bois littéralement bouffées par les microbes et les champignons. Une odeur pestillentielle s'empara alors des narines de Ludwig et ses yeux se fixèrent immédiatement sur un squelette dont la chair avait été complétement décomposée ou dévorée par les mouches et les vautours. Ce corps devait sans doute être celui de sa défunte mère. Il ne ressentit aucune gêne, cette femme n'était rien pour lui, strictement rien. Elle avait été une porteuse et après tout il n'en avait que faire...

Après avoir observé la chaumière durant une heure, Ludwig ressortit et en réouvrant la porte il se retrouva face à un vieil homme qui maintenait d'une force trop faible une épée. L'adolescent aurait pu reprendre le contrôle sans aucune difficulté mais il se laissa emmener jusqu'à l'une des maisons qu'il croyait être innocupée. Une fois à l'intérieur le vieil homme commença à menacer Ludwig...

Que faisez tu dans la maison aux Démons ?
Je cherchais des réponses
En as tu trouvé ?
Juste des ossements...
Cette chaumière est maudite
Maudite ? pourquoi ?
J'étais déjà là, durant cette nuit maudite, il y environ seize ans. J'ai ressenti le froid, je n'avais pas de feu chez moi et de ma fenêtre j'observais les deux silhouettes des personnes vivant dans cette chaumière. Ils étaient au chaud et j'ai décidé de me rendre là bas. M'approchant de leur fenêtre j'ai tout vu. Un viol immonde perpétré par un homme sans âme. J'ai tout vu et depuis j'évite cet endroit maudit...
Cette maison est celle où je suis né...
Sors d'ici maintenant, pars démon !

De la curiosité qu'avait le vieillard face aux questions de Ludwig naquit une peur. Ludwig vit l'horreur dans les yeux du vieil homme. Il ressentit une étrange sensation lorsque le vieux se leva et le menaça avec l'épée. Les yeux de Ludwig revirèrent au noir et là il s'endormit...

Lorsque Ludwig se reveilla, il se tenait face au cadavre mutilé du vieil homme. Les yeux exorbités de ce dernier semblaient encore observer son meurtrier avec les yeux remplis d'une terreur sans nom. L'acte que Ludwig venait de commettre ne lui inspirait rien. Il s'en fichait totalement. Le seul sentiment qu'il ressentait était la curiosité, il voulait comprendre pourquoi il avait fait cela, pourquoi il était devenu un autre...

Ressortant de la maison du vieil homme, Ludwig décida de se rendre dans une ville...