Le précipice

Il essayait de se calmer… Il marchait lentement, très lentement, il venait de quitter le procès de la femme qu’il aimait, épée à la main, il ne savait pas à ce moment là ce qui allait lui arriver…

Il passa sans problème les portes de la capitale, aucune fouille, juste un garde à vous…

« Mes respects mon général »

Et oui, pour ses hommes, il serait à tout jamais Général Griffon, celui qui a fait taire la révolte… Pour d’autre, il était rongé par le pouvoir, la frustration les faisait penser ça surement… Mais pour lui, il serait à tout jamais Griffon, protecteur de Guardia.

Mais qu’était-il pour Guardia… Un fantôme ? Non, les fantômes, c’est bien connu, on les voit eux au moins… Griffon passait toutes ses journées dans la capitale, à quoi faire ? S’occuper des problèmes des autres… Montrer à la population que : c’est le bordel mais tout va bien !! Assister aux différents débats qui avaient lieux à la cours, se montrer… Car il fallait bien, en plus de la montagne de paperasse qui l’attendait au palais du Doux, que monsieur l’intendant Griffon de Guardia montre au peuple qu’il était là… Et comme si cela ne suffisait pas, il fallait qu’il les écoute se plaindre sans cesse.

Mais il le faisait… Pourquoi ? Personne ne saurait le dire. Il devait être fou quand il avait accepté ce poste.

Ces derniers jours à ce poste n’étaient pas des plus reposant et là aussi, il fallait satisfaire la population… « On veut participer au jugement nous ! », « et nia nia nia ! », raz le bol de tout ça. S’en était trop, il avait besoin de décompresser… Puis ils n’avaient pas besoin de lui au procès… Elana était la pour assurer la défense de Malenie… C’était elle la plus forte de toute façon maintenant… Elle battait Griffon d’un claquement de doigts, elle protègerait très bien la vie de Malenie, et puis il ne devait pas s’absenter longtemps…

Pas longtemps ?

Et puis elle aussi était là… Elle le suivait, encore et toujours, elle avait liée le destin de deux êtres, elle arriverait peut-être à les séparer.

Il galopait maintenant… Et oui, marcher était devenu fatiguant à force, et puis il n’avait qu’à siffler pour que son étalon le rattrape.

Guardia n’était plus très loin, mais il allait faire un détour par les mines d’Oliron.

En arrivant devant les mines, il remarqua quelque chose d’anormale… Il y avait des traces de chevaux qui arrivaient et qui repartaient, et des traces de personne à pied qui entraient dans la grotte… L’une d’entre elles était lourdement armée, vus la profondeur de ses traces. En sa compagnie, il devait y avoir quatre personnes supplémentaires dont une femme…

Griffon posa ses deux pieds à terres, il fit comprendre à son cheval qu’il pouvait rentrer à Guardia. Discrètement, il s’engouffra dans la caverne. L’obscurité soudaine n’arriva pas à le surprendre, ses yeux s’habituaient naturellement au manque de lumière. Un doux son parvient à ses oreilles, celui d’une douce mélodie jouée avec un luth. Imperceptible pour une oreille normale, elle sonnait claire aux oreilles de Griffon. Une femme chantait, probablement était-ce elle la joueuse d’instrument. Plus il avançait en direction de la cathédrale souterraine, plus le chant s’amplifiait.

Crac…

Une branche ? Ici…

« Y a quelqu’un là-bas ! »

Le bruit des épées qu’on dégaine parvient à Griffon, mais celui-ci tenait déjà son glaive à deux mains. Il s’avançait vers la salle souterraine… Sa première erreur.

Cinq personnes l’attendaient… Trois hommes, une femme et un nain… La femme avait lancé son luth dans son dos pour sortir une lame incurvée, le nain en armure lourde avait portait une hache à double tranchant, les trois hommes portaient tous la même tenue de combat légère ainsi qu’une lame incurvée… Et dans leur dos avançaient une dizaine de créatures des ténèbres, des cocatrixs… Griffon dit d’une voix forte.

« Qui êtes vous et que faites vous ici ? »

Un rire noir émana de la bouche de la femme.

« Tiens, le maitre des lieux qui revient… Quel dommage, nous avions presque fini… Nous allons devoir le tuer… »

Un sifflement, un jet de sang, le femme tomba au sol, morte…

« Il l’a tuée ! Chargez !! »

Les cocatrixs chargeaient… Griffon lança la fiole vide qu’il venait d’ingurgiter, elle se brisa à l’entré de la salle souterraine. Le combat allait être très difficile… L’élixir ne mit pas longtemps à faire effet, les battements du cœur de Griffon était désormais imperceptible, sa force était décuplé. Sa poitrine ne se soulevait pas pendant ses respirations. Il se battait férocement, Sautant, vrillant, tournant, roulant… Chaque coup qu’il lançait était meurtrier pour quiconque se trouvait sur la trajectoire de la lame. La cathédrale souterraine était désormais un cimetière à cocatrix… Il y avait du sang sur toute la surface su sol… Le sang de Griffon ne faisait pas exception…

Son combat le rapprochait du gouffre qui se trouvait au fond de la caverne, et il reculait de plus en plus, malgré l’élixir, ses forces diminuaient, il avait déjà tué cinq cocatrixs, il en restait autant à tuer. Sous eux le vide et un gigantesque torrent...

Plus que quelques centimètres le protégeait du bord, il ne semblait pas y faire attention, il continuait de trancher les créatures qui l’assaillaient. Plus que deux cocatrixs… Deux de trop… Un des volatiles frappa Griffon du bec, le coup fut porter à la poitrine… Griffon encaissa, mais il tituba vers l’arrière de quelques pas… Quelques pas de trop. Sa chute fut vertigineuse… On n’en vit pas la fin…

Quelques minutes après, les quatre dresseurs de cocatrixs trouvèrent le moyen de descendre en bas du gouffre… Sur la berge : une ceinture, des fioles de verre brisées à coté de la ceinture… Un liquide verdâtre semblait avoir été contenu par chacune de ces fioles. A quelques centimètres de la ceinture, du sang, des morceaux de la tunique de Griffon, un glaive d’argent planté dans le sol et une autre fiole brisée, rien n’avait coulé de celle-ci, les traces de sang s'étendaient jusqu'au torrent, à quelques mètres du point de chute de Griffon… Le nain tenta de déloger le glaive de la roche, mais il n y parvint pas… Il y avait quelque chose de gravé sur le sol… Dans une langue étrangère. Ils ramassèrent donc la ceinture et quittèrent les lieux en direction de Guardia, il fallait annoncer la nouvelle, Griffon était mort, emporté par les eaux.

Quelques heures plus tard, des messagers partaient dans toutes les directions des Royaumes oubliés pour annoncer la nouvelle… L’intendant n’était plus.

Klaedr, Général de la Garde, était assis dans son bureau au sein du poste de la capitale lorsqu'un messager parvint. Les yeux embués de larme, ce corbeau de mauvais augure remis au Nain une lettre fatale, un coup du sort. Le Général la déplia et la lut

Citation :: L'Intendant d'Aguératon, ancien Général de la garde, Griffon de Guardia, n'est plus. Son corps a disparu après un affrontement terrible.
Griffon n'est plus...

Quelques mots, symboles d'un bouleversement sans nom, un univers s'écroulait, un mythe s'éteignait. Le Légendaire, celui qui avait donnait sa chance à Klaedr, une personne qui aurait pu être son ami si la hiérarchie ne les avait pas séparé, Griffon était mort. Le Nain baissa les yeux et regarda le sol durant des secondes qui devinrent des minutes puis des heures et lorsqu'enfin il sortit de sa mélancolie il faisait nuit. Il se leva et sortit de sa réserve une bouteille d'alcool. Il sortit un godet et le remplit avant de le boire d'un seul trait. Il le remplit encore et recommença le même manège jusqu'à ce que la bouteille soit vide. Alors une seule larme coula des yeux bleus du nain, une seule larme qui descendit lentement la joue rugueuse mais rondelette de Klaedr, une seule larme, un hommage à Griffon. Cette goutte d'eau vint mourir sur le sol, disparaissant et s'évanouissant. Klaedr se leva, le chagrin l'accablait mais il ne devait pas se laisser abattre...

Le Nain sortit du poste et convoqua tous les soldats de la garde. Les trois quart vinrent, certains manquaient bien évidemment mais beaucoup étaient là. Klaedr prit la parole

Soldats, le vent a du vous souffler de sombres rumeurs, sachez que celle si sont malheureusement vraies. Celui que tous ici respectait, celui pour qui tous ici aurait donné leur vie a disparu. Griffon, notre père à tous a disparu. En tant que Général de la garde, j'occuperai désormais les fonctions d'hastrateur des armées. Cela ne me réjouit guère mais je ferai mon devoir et vous le ferez vous aussi. Je proclame toutefois un deuil de trois jours durant lequel vous pourrez faire ce que bon vous semble, pleurer ou tout autre. Pour ma part je me rends à Guardia, son royaume car je ne doute pas que c'est là bas qu'aura lieu son enterrement....

Klaedr se tut alors, la voix étouffée dans un sanglot qu'il cacha. Il se tourna alors et commença à partir. Tous les soldats le suivirent, se mettant au cours de la route leurs habits de cérémonie. Tous étaient habillés comme au jour du défilé. Tous marchaient en rang, comme un seul homme, comme un seul esprit. Tous se rendaient à la même destination, la dernière demeure de Griffon.
Et cette cohorte ne comprenant au début que les gardes se vit rejoindre au cours de la route par d'autres hommes, des villageois, des bourgeois. Toutes les classes, toutes les professions étaient représentées dans ce grand convoi. La garde à l'avant, dans un ordre et une discipline sans précédent, menait la marche tandis que derrière suivait le peuple. Tous pleuraient un grand homme d'Aguératon, tous marchait dans une seule direction avec un seul but, tous ne voyait plus qu'une chose, tous ne pensait plus qu'à une chose...

Le Chemin serait long et des seigneurs rejoindraient sûrement le Général au cours de la route pour rendre à Griffon l'hommage qu'il mérite. Tous marcheraient pour honorer Griffon le Légendaire...

Le Sieur Shaoran accompagné d'un de ces officiers de la garde patrouillait près de l'Hastration. Soudain... contre toute attente, une missive de la plus haute importance lui parvint. Une missive qui effacerait la "joie" de ce jour. C'était marqué... l'elfe n'arrivait pas à le croire. Griffon de Guardia ne faisait plus partie de ce monde, son corps n'avait malheureusement pas été retrouvé mais ils étaient sûrs, celui-ci n'était plus. Une nouvelle des plus inattendues, probablement la dernière qu'on irait imaginer. Pourtant elle était là, sur ce parchemin que l'Empereur de Kodraf tenait.

Le Général Klaedr l'avait également appris, comme tous... Il convoqua tous les gardes pour confirmer la triste nouvelle et allait tenir un discours. Sur la route, avant de parvenir à cette réunion, Shaoran se parlait à lui même, intérieurement.

Comment est-ce possible ? L'ami de mon père... décédé ? Un homme aussi puissant que lui, l'Intendant de ces terres depuis peu... Ce monde est fait de beaucoup de surprises, pas les plus attendues, ni les plus demandées... Un homme aussi bon que lui, perdre la vie comme ça, un jour quelconque. Ce monde est ainsi fait ? Injustice... Pourquoi ce ne sont pas les mécréants qui meurent ainsi ? On n'aurait pas à les arrêter... Pourquoi a-t-il fallu que cela soit notre cher Griffon ?
Je l'ai connu étant plus jeune, il venait parfois au royaume de mon père, l'ancien Kodraf. Il était très gentil avec moi... Quelques années passèrent et il reprit contact avec mon père, lui demandant de revenir. Comme il ne le put... Je suis venu à sa place. Sans Griffon, je ne serais pas là aujourd'hui, ni en tant que seigneur, ni en tant que capitaine à la garde. Je dois tout à cet homme, ce brave homme qu'était le Sieur Griffon. Je n'ai pas pu le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi... Pourquoi a-t-il fallu qu'il s'en aille dans un autre monde aussi tôt ? Pourquoi...

Le trajet ne fut pas très long, l'elfe reprit un peu ses esprits, s'avançant au plus près. Le Général faisait son discours, il avait annoncé son départ pour Guardia, le royaume de ce cher Griffon. Shaoran n'hésita pas une seule seconde, il allait s'y rendre également. Il suivit alors son supérieur, le regardant avec le même visage qu'il avait depuis le début de cette journée, un visage mélancolique... Guardia n'était plus loin, bon nombre de personnes avaient fait le déplacement, tous étaient là pour une seule et unique chose, rendre hommage à Griffon, l'Intendant qui fut jadis...

Elhandil avait galopé toute la matinée pour rattraper la funèbre procession. Il avait reçu le message et avait reçu comme un coup de poignard la mort de son mentor, Griffon.
Lui qui l'avait accepté dans la Garde... Lui qui lui avait donné sa confiance. Il était mort, tué par des murmures.
Tristesse infinie. Sombre solitude. Plus jamais il ne reverrait le Seigneur de Guardia, plus jamais il ne recevrait des ordres de sa part. Il était arrivé trop tard pour le discours de Klaedr, mais il sentait la mélancolie dans l'air il vit une queue au loin, il se dirigea vers celle-ci...

Il avait chevauché jusqu'à atteindre la foule qui se rendait à Guardia, qui n'était plus loin, seulement une dizaine de kilomètres... Ses yeux arboraient des cristaux limpides, dernière offrande à l'Intendant, anciennement général des gardes, Griffon. La tristesse était palpable dans la queue qui menait à Guardia. Longue elle était aussi. Personne ne parlait, personne ne murmurait. Tous faisaient un dernier hommage au Légendaire.

Il n'y avait rien n’à faire, rien n’à faire. Triste et funeste jour. Habillée des couleurs froides de la mort.
Puis des femmes commencèrent à chanter. Un chant triste, évoquant la mort, et la tristesse du survivant. Leur voix était profonde, empli d'une douleur certaine. Elhandil baissa la tête et se laissa diriger, en sombrant dans un état de léthargie...
Il n'y avait rien à dire, seulement à ressentir...

Tel devait être son destin... Notre destin à tous, arrivant plus ou moins vite selon les personnes, mais lui... Le Général Griffon de Guardia, Intendant des Royaumes Oubliés, n'était plus... Jamais je n'aurai pensé que sa mort fusse si rapide, le malheur ne frappait que les braves âmes...
J'étais la depuis le début, écoutant le discours du nouveau Général avec attention, je n'espérais qu'une chose, qu'il soit à la hauteur de ce poste...

Tous les gardes étaient présents, des chants elfiques audibles de tous s'élevaient dans les airs, des chants de mort... Nombreux seront les seigneurs qui, en apprenant cette triste nouvelle, seront abattus. Aussi funèbre soit-il, ce jour marque l'arrivée d'une nouvelle ère, Aguératon sombrera-t-il ? Ou deviendra-t-il encore plus grand qu'il ne l'est déjà ? Beaucoup de questions pour si peu de réponses...
J'irai, tout comme le nouveau Général, en Guardia afin d'assister à son enterrement ainsi que de veiller à son bon déroulement...

Le peuple d'Aguératon vient de subir une lourde perte, il vient de perdre son bras armé, le seul véritable rempart entre l'ordre et le chaos venait de tomber. Nous n'avions plus qu'à espérer, oui, espérons que son remplaçant sera à la hauteur, ce dont je doute fort hélas. Mais seul le futur pourra nous donner les réponses à ces questions, j'espère seulement qu'il ne le fera pas trop tard...

Les deux Néphissiens envoyés par Malenie, avaient suivi Griffon, ou du moins essayé. Il allait à une vitesse. Ils se perdirent à deux trois reprises, et quand ils arrivèrent, c'était déjà fini.

Emporté par les eaux, ils purent voir inscrit sur le sol des mots dans un langage Néphissien très ancien. C'était ce qui était marqué sur son bracelet.

Les Néphissiens ne portaient pas Griffon dans leur coeur, mais leur reine si. Et leur reine comparaissait. Ils savaient que si elle l'apprenait, elle tuerait tout le monde, mais ils fallaient qu'ils lui disent, si elle ne le savait pas déjà.

Un Néphissien traça, un N à côté de la phrase, comme pour lui rendre hommage, hommage à un feu futur roi de Néphis, au feu fiancé de leur reine.

Puis ils se retirèrent, et firent chemin inverse. Destination leur reine.

Guardia avait revêtue sa couverture noir, humains et elfes s'étaient réunis pour rendre un dernier hommage à Griffon de Guardia. Une musique triste émanait de la magie des elfes... La nature semblait comprendre ce qu'il se passait, les fleures ne s'étaient pas ouvertes se matin, les feuilles des arbres commençaient à tomber... Quelques personnalités s'étaient rendues à Guardia... Klaedr, Elhandil, Shaoran, Alquaïr Vlidémïr, beaucoup de gardes étaient présents...

Elle aussi était là, insatisfaite, elle avait échouée une nouvelle fois, jamais un être lui avait causé autant de problèmes...

Et contre toute attentes, à quelques pas des murailles, il était là... Trempé, il errait dans une tunique complètement déchirée, sans savoir où il allait, ni qui il était... Il portait un étrange bracelet sur lui, un glaive en son dos, mais pour quoi faire? Il s'en alla en direction du grand nord, sans savoir où il allait vraiment... Personne ne put le voir...

Dans Guardia, la procession continuait, des larmes coulaient des yeux des villageois, noble et moins nobles étaient tous égaux dans la tristesse...

Durant tout le temps de la cérémonie, Klaedr avait revêtit un masque, il n'avait laissé transparaître aucune émotion. A la fin, quelques personnes prirent la parole, rendirent hommage au Légendaire, Klaedr le fit aussi mais sans conviction, la brume devant les yeux. Bientôt, le nouvel hastrateur des armées devrait se redresser et combattre mais il n'en avait pas encore la force. Il regarda autour de lui, regarda toutes les demoiselles qui pleuraient sans retenue. Il regarda les jeunes filles qui recouvertes d'un voile noir, jetaient des roses sur leur passage. Le Nain regarda dans le vide puis s'en alla, ressentant la déchirure dans le monde mais ne voulant pas l'admettre. Griffon de Guardia n'était plus...

Shaoran était toujours là, la cérémonie allait bientôt prendre fin. Que de tristesse dans ce royaume ce jour là, l'elfe aussi...

Tout ceux présents lui avaient rendu hommage, quand vint le tour de Shaoran, il s'approcha et dit à voix basse.

Sieur Griffon, reposez en paix. Cela m'attriste de n'avoir pas pu vous connaître d'avantage, comme mon père. Je vais d'ailleurs lui envoyer une missive, celle annonçant votre mort...
Excusez-moi mais je ne peux rester d'avantage, je ne veux pas montrer ma tristesse ici. Je rentre à mon royaume mais sachez que je viendrai souvent vous rendre hommage, ici même.

Le Capitaine avait dit ses quelques mots, il allait retourner à Kodraf, pleurer... Finarfin serait là pour le soutenir. L'elfe avançait pas après pas vers les portes de Guardia, sans se retourner. Ils étaient partis, Griffon dans un autre monde, Shaoran vers son "trin trin quotidien"... Il se donnait un jour pour vider son corps de ses larmes. Après quoi, il reprendrait son travail, malgré cette tristesse qui ne disparaîtrait pas...

~~Le précipice~~

Le précipice