[I-bis] L'Île organise la riposte

Acte 1er Le retour de Thorvald

Dès qu’ils furent sortis de la Capitale, Thorvald et Valéria se dirigèrent vers la côte afin de regagner l’Île avec le même Drakkar les ayant emmenés quelques heures plus tôt. Ils se souviendront encore longtemps de leur visite à Alérandir Daâh !
Ils quittèrent donc le Continent laissant derrière eux la rébellion.

Mais pour combien de temps et à leur arrivée sur l’Île qu'y découvriraient-ils ?

Son intervention à l'occasion de l'appel du Général Griffon ne dut pas passer inaperçue, mais Thorvald n'est pas le genre d'homme à fuir ses engagements. Pour l'honneur du Doux il croisera le fer si nécessaire et son peuple le suivra comme toujours il l'avait suivi.

Le voyage ne dura que quelques heures. Thorvald les mit à profit pour mettre de l’ordre dans ses idées, un début de plan commença à se germer dans son esprit. Du moins dans les grandes lignes, le reste viendra en fonction de l’évolution du conflit.
La première priorité étant d’assurer la défense du Royaume et la protection du peuple.

- Nous nous rendrons directement au Palais, j’y convoquerai les Officiers. Il nous faudra être prudents, nous n’avons pas la moindre idée sur l’étendue des pouvoirs de cette Dame de la Rébellion !
- Qu’allons-nous donc devenir ? S’inquiéta Valéria. A peine arrivé et déjà les premières menaces..
- Ne t’inquiète pas notre Royaume est jeune, mais il est fort, et je n’ai aucune intention de subir quoi que ce soit, nous aurons notre place, et nous serons reconnus ! Le ton fut celui d’un homme déterminé a aller de l’avant.

Quelques heures plus tard ….

Tout l’équipage quitta le Drakkar et fit route vers Sacoridie. Ils ne rencontrèrent que quelques petits groupes de gueux qui semblèrent être des rebelles mais ne les inquiétèrent en aucune façon.

Plus ils s’enfoncèrent vers l’intérieur de l’ïle, moins ils croisèrent la route de rebelles.

- Rien d’inquiétant pour l’instant, cela nous laissera un peu de répit pour nous préparer au pire ! Mais hâtons-nous ! ce n’est pas le moment de musarder ! Il parla tout en chevauchant, personne ne lui répondit.

Ils approchèrent de Sacoridie pour y arriver enfin à la nuit tombante.

Citation :: Il est nécessaire d’ouvrir une parenthèse afin de vous décrire brièvement le Royaume de Thorvald le bon :
Sacoridie dans la presqu’Île de l’Emeraude
.
Dès son arrivée en ces terres inhospitalières, Thorvald a voulu organiser son domaine en fonction d’éventuelles menaces. Et les événements d’aujourd’hui lui donnent raison.

En son centre, la Place Forte, principal bastion du Royaume, sorte de Palais où réside Thorvald. Elle est suffisamment grande pour accueillir la majeure partie du peuple, les femmes, les enfants, et les vieillards. La Place abrite également les Troupes d’élite.

Viennent ensuite les zones habitées qui en encerclent la place forte, avec les quartiers commerçants, les ateliers, les artisans, les réserves.

Viennent ensuite les zones cultivées et boisées, là où œuvrent inlassablement les plouks, cultivateurs, bûcherons, fermiers. C’est également là que se trouve tout le bétail.

Le tout protégé par un rempart élevé et fort épais. A intervalles réguliers six énormes tours de guet au pied desquelles se trouvent les casernements. Chaque tour est suffisamment proche pour voir sa voisine de gauche et de droite. Une seule entrée au nom du Royaume. La vue est bien dégagée, toute être qui s'approche est repéré de très loin

Acte 2 : Sacoridie se défendra

Tout s’accéléra ! Les premières hordes de brigands débarquèrent sur l’Île, il serait inévitable de devoir livrer bataille. Une fois au palais Valéria regagna ses quartiers. L’épouse du Souverain savait exactement ce qu’elle avait à accomplir, son rôle fut de s’occuper de mettre femmes, enfants et vieillard à l’abri dans la place forte. Elle disposa pour se faire de son propre service de messagères, les Vespérances.

Thorvald quant à lui convoqua Klothar la brute, Le Chef de ses Armées, les Officiers des six casernements, et le scribe royaume Guenalf. Ce dernier devait être au courant et transcrire tous les événements marquants de la vie du peuple, il réside lui aussi dans le Palais, de même que le Chef des armées.
Les Officiers répondirent à la convocation sans attendre.
Il leur fit un exposé de la situation et conclut enfin :

- Messieurs le mot d’ordre est clair nous ne devons en aucun cas engager le combat mais agir uniquement pour notre défense et répondre à toute atteinte contre la sécurité du Royaume. Si vous êtes aux prises avec des rebelles, des citoyens du peuple, repoussez-les ! Au pire blessez-les ! Par contre soyez sans pitié pour les Brigands, les Gardes mutins et les forces armées de tous les opposants au pouvoir. Préparer les armes lourdes, et doublez la garde. J’exige des rapports avant la tombée de la nuit et ce tous les jours.
Envoyez vos espions sur tous le territoire, infiltrez les rebelles, la moindre information peut s’avérer fort utile.
OFFICIERS !! Avez-vous des questions ?

Aucun ne broncha. Il sorti alors son épée et posa la pointe sur le sol devant lui.

- Pour que vive Agueraton, pour que vive le Doux, pour que vivent nos enfants, nos familles, nous défendrons les valeurs que toujours les Vikings défendirent : HONNEUR ET LOYAUTE !

Les Officiers imitèrent leur Souverain et hurlèrent.

- HONNEUR ET LOYAUTE !!

Thorvald les congédia tous à l’exception de Klothar à qui il exposa les premiers éléments de sa stratégie. Les deux hommes s’entretinrent un long moment. Il lui demanda de convoquer tous les scribes avec leur nécessaire d’écriture, les artisans graveurs avec leur nécessaire de gravure sur bois, ainsi que de rassembler du parchemin, des écritoires, des panneaux en quantités suffisantes.
Tant que la menace ne fut pas trop sentir les activités continueraient, il fallait veiller à remplir les réserves. Celles du Palais le sont continuellement, mais il faut veiller également au bien être de la populace.
Klothar prit congé, outre les ordres reçus, il connaissait également ses prérogatives. Il n’était pas homme à s’encombrer de vaines questions et inutiles palabres.

Thorvald avait pleine confiance en lui.
Il demeura seul un long moment avant de rejoindre Valéria.

Acte 3 La prise de position

Valéria vaquait à ses occupations, elle était seule lorsque Thorvald fit son apparition.

- Toutes les Véspérances disponibles sont déjà en route, j’ai donné priorité aux villages les plus éloignés.
- Sage décision. Les premiers rapports émanant de la Capitale ne sont guères réjouissants !
- Qu’en est-il donc ?
- La rébellion semble prendre une ampleur considérable, les quartiers riches totalement décimés sont la proie des pillards, des guerriers de petite vertu profitant de la déchéance, il y est question d’une horde d’Orcs dirigées par un certain Lur.. Il n’eut pas le temps de finir qu’un garde fit irruption.

- Monseigneur vous êtes attendu... les scribes et les…

- Vous pourriez vous annoncer soldat ! Soit, allez prévenir que j’arrive sous peu.

*******

Bon nombre des scribes et des artisans graveurs convoqués répondirent à l’appel et se présentèrent au palais le jour même. Certains venant de contrées plus éloignées arrivèrent le lendemain.
J’ordonnai qu’on les rassemble et les installe confortablement dans une grande salle, réservée en d’autres circonstances aux cérémonies officielles, banquets et autres festoiements. Mais le moment n’était guère propice aux réjouissances.

*******

Il se présenta enfin à eux afin de porter à leur connaissance la raison de leur présence en ces lieux.

« Mes amis permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en mon humble Palais. Vous n’êtes certainement pas sans savoir que la rébellion sévit en terre Aguérationienne, vous êtes ici chez vous et pourrez profiter de la protection de mes meilleurs guerriers. Mais là n’est pas ma préoccupation principale, vous êtes en ces lieux afin de remplir la mission que je vais vous confier et ce prestement !
Notre position face à la rébellion est des plus claires, nous ne pouvons y souscrire et il est de notre devoir de faire tout afin d’aider le peuple à recouvrer la raison et bouter les instigateurs hors du Continent.
Nous allons également tenter de rallier de valeureux Seigneurs à notre cause.
Nous devons donc faire entendre notre voix et c’est ici que vous intervenez tous. »

Tous les visages se figèrent, l’incompréhension était palapable. Il sortit un parchemin de la poche de son plastron.

« Nous avons préparé avec Guenalf, mon scribe personnel, un message. J’ai la ferme intention de le propager sur l’Île dans un premier temps. Ne ménagez pas votre ardeur, mettez-vous à la tâche séance tenante, les premiers messagers doivent partir avant l’aube. Mes hommes sont à votre service, n’hésitez pas bien à faire appel par l’intermédiaire de Guenalf qui coordonnera le tout.

« Vous le constaterez par vous-même ce message est une véritable prise de position dans ce conflit. J’espère du plus profond du cœur que notre appel sera entendu et suivi mais nous devrons faire face plus que certainement à de terribles représailles. Je peux dès lors comprendre que vous ne désiriez pas me suivre, libre à vous de quitter ces lieux afin de prendre votre propre destinée en main… »

Le silence ne fut rompu que par le grattement des plumes sur le parchemin et le léger martellement des graveurs sur les planchettes de bois. Aucun ne quitta sa place, ils se mirent tous au travail. D’autres continuèrent d’arriver des quatre coins de Sacoridie. Ils furent immédiatement pris en charge par Guenalf qui les mit au courant.

Thorvald, satisfait, regagna ses quartiers afin de s’y reposer. Avant de quitter la salle, il s'adressa aux gardes en faction.

- Ordre de me déranger pour tout prétexte même le plus insignifiant, faites passer le message.
- Ce sera fait soyez sans crainte !

Dès l’aube…. l’histoire prendra-elle un autre tournant ?? L'avenir nous le dira…

Acte 4 Bonnes nouvelles

L’aube se leva timidement sur le Palais lorsqu’un espion visiblement épuisé se présenta au Palais. Il avait du chevaucher de longues heures voire plus pour porter son rapport. Comme il l’avait ordonné quelques heures auparavant un gard alla donc le tirer de sommeil. Il accourut donc à moitié vêtu, et s’adressa à l’espion.

- Parle ! D’où viens-tu ? Qu’as-tu de si important à dire ?

- Je…. je viens de la Capitale… j’ai une nouvelle qui je pense vous remplira de contentement. Il semblerait que des troupes alliées à la cause du Doux fassent route pour prendre position en bordure d’Alérandir Daâh.

- Comment peux-tu en être si sur ? Parle donc…

- Volgix et ses troupes, je les ai vu de mes propres yeux, c’est la raison pour laquelle j’ai accouru ventre à terre !

- VOLGIX !!! Volgix le sage ! je savais qu’il saurait choisir le bon camp mais j’ignorais qu’il le fasse aussi vite.

- J’ai de même entendu parler d’un combat fort étrange ayant opposé une Souveraine à une armée de Brigand. Pourtant nettement supérieur en nombre, les brigands furent rapidement occis, et de manière assez peu singulière...

L’espion put se retirer après avoir indiqué la position précise du camp fortifié qu’avait établit Volgix.
Thorvald se précipita vers la salle ou œuvraient toujours les scribes et les graveurs.
La nuit fut propice et un nombre importants de parchemins et d’écritoires furent réalisés.

Des femmes, enfants et vieillards commencèrent également à se présenter dans la Place Forte. Valéria et ses dames de compagnies les prirent aussitôt en charge.

Les messagers des 6 tours de guets commencèrent également à faire leurs premiers rapports auprès de Klothar. La première nuit fut calme, aucun affrontement, pas le moindre fifrelin de rebelle, le calme plat.

Thorvald sembla rassuré et convoqua Klothar.

- Klothar, rassemble tes meilleurs messagers, procure leur les meilleures moutures de nos écuries. Les écritoires doivent être affichés dans tous les endroits publics de l’Île, que les parchemins soient remis à tous les Seigneurs qu’ils croiseront. Mais qu’ils n’attendent pas leur reste, une fois le message distribué qu’ils passent leur chemin. Certaines de nos missives se retrouveront entre les mains des rebelles, ils devront se montrer très prudents et être sur leur garde à chaque instant.

- Bien Thorvald, je m’empresse de…Thorvald le coupa…

- J’aurai besoin d’un messager pour une mission périlleuse… je dois absolument joindre Volgix qui a pris position non loin de la Capitale, je connais sa position… Va ! Et fais vite.

Le Chef des armées se retira donc afin d'organiser l'envoi des messagers. Mais qu'était-ce donc que ce message ?? Que représentait-il donc de si important ?

*********

Peu de temps après les premiers messagers se mirent en route, les premiers messages furent distribués, les premiers écritoires furent affichés un peu partout. A proximité des tavernes, non loin des lieux de cultes, dans des parcs arborés, partout ou le peuple fut susceptible de se rendre.

Et voici ce que l'on put y lire :

Citation :: Moi, Thorvald le bon, Souverain de Sacoridie, Royaume Viking sur l'Île de l'Emeraude, m'adresse à vous tous :

Dames, Seigneurs, Nobles, Gueux, Badauds, Artisans, Orcs, Nains, Elfes.

Je m'élève contre la rébellion qui fait rage et va plonger le continent dans un chaos dont le peuple Aguératonien ne peut que sortir vaincu et amoindri.

Je fais appel à votre sens de l'honneur ! Je vous demande de vous joindre à nous afin de soutenir la noble cause, la cause du Doux !

La Dame de la Rébellion a mis le feu au poudre ! La Dame de la Rébellion s'insurge contre le pouvoir en place !

Mais que vous a-t-elle promis ? Rien ! Du vent.
Quelles sont ses revendications ? Vous n'en avez certainement pas la moindre idée.

Majorité des rebelles se battent sans même en connaître la traitre raison.
Ne soyez pas cupides comme ces instigateurs, ces fauteurs de troubles qui ne peuvent que poursuivre de noirs desseins dont eux seuls seront bénéficiaires et vous serez tous les victimes consentantes !

Ils vous utilisent, ne vous laissez pas faire, relevez la tête et rejoignez nous !

Pour l'honneur du Doux, pour notre honneur !

Thorvald le bon,

~~~~~~~~~~~ zzzZZZzzz~~~~~~~~~~~

"Ensemble nous avancerons, ensemble nous vaincrons, ensemble nous bâtirons"

~~~~~~~~~~~ zzzZZZzzz~~~~~~~~~~~

Acte 5 Joindre le Continent

Thorvald commença à douter que son appel fut entendu et surtout suivi. Alors qu’il rédigeait lui-même la missive qu’il comptait envoyer à Volgix, Valeria vint à son tour le rejoindre.

- Tu m’as l’air soucieux, quelque chose te préoccupe ?

- …..

- Ne nie donc pas ! Je peux lire en toi comme dans un grimoire grand ouvert !

- Je doute que ces couards de Seigneurs qui peuplent cette Île se manifestent en faveur de la cause du Doux ! Ils n’ont pas assez de tripes pour oser prendre position ! La majorité d’entre eux n’ont pas la moindre once de courage ! Ont-ils seulement un idéal ? Sont-ils de vrais Seigneurs ou de vulgaires poltrons !

- Tu es bien amer mon amour, les messagers viennent à peine de revenir de leur mission. Laisse leur donc le temps de réagir.

- Je ne suis pas amer ma Valéria, J’AI LA RAGE AU CORPS !! Thorvald frappa violemment la table, faisant sursauter sa femme pourtant habituée à ces sautes d’humeur. Il me faut absolument joindre le continent, le peuple là-bas doit savoir que sur l’Île la résistance est en marche, notre Royaume se doit d’accueillir les citoyens désireux de fuir le désordre. Rends toi à la volière et fais en sorte que l’on prépare cinq pigeons voyageurs.

- J’y cours j’y vole mon amour Elle réussit enfin à lui arracher un sourire.

***********

Quelques instants plus tard Thorvald se rendit à son tour à la volière avec cinq parchemins finement roulés et ficelés, le maître oiseleur attendait son Souverain.

- Je vous attendais Monseigneur.

- Fort bien mon ami, voici les messages. Je pense que vous avez entraîné vos pigeons à rejoindre différents endroits de la Capitale.

- Oui Monseigneur, où désirez-vous que vos messages parviennent ?

- Deux pour les quartiers riches, et trois pour les quartiers pauvres. Le peuple doit savoir, j’espère parvenir à joindre un journaliste dont m’a parlé le Général Griffon, un dénommé Hyanra… euh Hyandaran, oui c’est ça ! Hyandaran.

- Vous verrez ce sont des champions, entraînés depuis des années, rapides, vifs ! Un instinct à toute épreuve. Vous devez y croire, moi je le dis depuis longtemps, ils ont de la magie en eux. Touchez les avant qu’ils partent ils verront en vous et iront là ou ils doivent se rendre.

Les paroles du vieux maître oiseleur l’apaisèrent et il s’exécuta prodiguant une douce caresse à ces messagers pour le moins particuliers. Thorvald eut un sentiment étrange à leur contact…

L’homme fixa solidement chaque parchemin à la patte de chaque ramier, il chuchota quelque chose à chacun d’eux juste avant de les lâcher dans les airs.

- Ayez confiance Monseigneur, ayez confiance…

Thorvald regagna son bureau afin d’y poursuivre la rédaction du message pour son ami le valeureux Volgix.

Acte 6 Un rapport préoccupant

Thorvald était occupé à penser au message qu’il préparait pour Volgix. Il pourrait en effet tomber entre les mains de rebelles aux intentions peu recommandables.
Le contenu du message ne devait en aucun cas donner des éléments exploitables par l’ennemi.

C’est alors que quelqu’un frappa lourdement à la porte. Thorvald pensa que le monde avait décidé de l’empêcher de contacter Volgix.

- QUI VA LA ! hurla-t-il ?

- C’est Klothar Messire ! Je viens de recevoir un rapport d’un importance capitale.

- Mais entre donc ! De quoi parle ce rapport ?

- Un de nos messagers sur le retour chevauchait le long d’une grande prairie au nord de l’Île lorsqu’il aperçut une forte concentration de guerriers. Il s’en est alors approché le plus possible sans se faire voir.

- Qu’a-t-il donc vu ?

- Plusieurs milliers de cavaliers, plouks, miliciens avec des engins lourds. Probablement des brigands mais c’est sans certitude...

- Bien il faut organiser une surveillance de chaque instant. Il nous faut des rapports très réguliers, tout mouvement, toute manœuvre suspecte, je veux tout savoir. As-tu des nouvelles d’autres Royaumes de l’Île ? notre message a-t-il été vu ?

- Point encore Messire, c’est à se demander s’il y a âme qui vivent en ces lieux !!

- Il nous faudra peut-être affronter ces brigands et ne compter que sur nous même. Nous pourrions peut-être infiltrer cette armada afin d’en savoir un peu plus. Il est nécessaire d’envisager cette possibilité. Un espion parmi eux pourrait se révéler fort utile.
Laisse moi à présent !

L’Officier se retira non sans avoir salué son Souverain. Ce dernier décida de remettre à plus tard la rédaction de sa missive. Le dernier rapport le préoccupait au plus haut point. Il savait pertinemment que seul contre plusieurs milliers de guerriers le combat serait perdu d’avance.

Trouver des alliés devint une priorité … Quand se manifesteraient-il donc ? Qu’attendaient-ils donc ? L’anéantissement d’Aguératon ?
Et les pigeons voyageurs qu'étaient-ils devenus ? Atteindront-ils la Capitale ? Arriveront-ils entre de bonnes mains ?

Beaucoup d'interrogations ? Beaucoup d'inconnues ? et fort peu de réponses....

Que sont donc devenus ces honorables Seigneurs ?

Le temps qui passe joue en la faveur de la Rébellion, il faut agir vite et bien !

Acte 7 Il faut Agir

Tout se déroulait pour le mieux dans le Royaume, la vie s’organisait dans le calme, la quiétude, et la discipline.
Femmes, enfants et vieillards furent assez rapidement rassemblés dans la place forte, et Valéria dirigeait les opérations avec douceur et fermeté.
Les environs directs étaient relativement calmes aussi, aucune alerte ne fut à donnée, pas le moindre petit incident.

Thorvald était satisfait, le calme relatif fut propice à instaurer un climat de sécurité et de confiance. Il aimait savoir son peuple rassuré.

Ce calme avait cependant un petit quelque chose d’inquiétant. La campagne d'affichage ne donna aucun résultat, en effet aucun Royaume insulaire ne se manifesta, ni pour manifester son soutien pas plus que montrer quelque hostilité.

Les rapports en provenance du continent se firent assez rares, il ne put s’empêcher de se demander ce qu’il était advenu des pigeons voyageurs. Le Souverain aimait déambuler dans le Palais et dans les ruelles de la place forte, il aimait se fondre dans le peuple.

Alors qu’il se rendait à la volière afin d’y rencontrer le vieil oiseleur, un pigeon vint à virevolter autour de lui et se posa sur son épaule. Thorvald remarqua assez rapidement un parchemin accroché à la patte du volatile. Il n’y prêta guère d’attention pensant qu’il s’agissait d’un des cinq pigeons parti quelques temps auparavant et qui n’aurait pas trouvé de destinataire. Il libéra l’oiseau et mit le message négligemment en poche.

A peine arrivé à la volière, le maître oiseleur l’accueillit l’air satisfait.

- Votre Seigneurie ! j’ai une bonne nouvelle, les cinq pigeons sont bien revenus. Tous les messages ont été lus, c’est bon signe !

- Mais….. euh… vous en êtes bien certains ?

- Haaa Monseigneur ! que les bras m’en tombent si je mens ! Mais pourquoi telle question ?

Thorvald s’expliqua brièvement et rapidement. Il entreprit alors de fouiller sa poche, déroula le parchemin et y découvrit le message de Ralph. Il se précipita hors de la volière pour se rentre dans les quartiers de Klothar. En un éclair il comprit quelle fut la provenance de ce message.

***********

- Ainsi donc ce brave Ralph a réussi ! Klothar parlait en découvrant le parchemin.

- Tu as agi vite et bien mon bon Klothar ! Tout y est ! un plan du camp, description de leurs armes lourdes. Le rapport est complet. Ce Fardulphe est armé jusqu’aux dents ! Il nous sera impossible de l’affronter seuls. Nous devrons laisser des troupes pour assurer la défense du Royaume

- Il nous faut pourtant agir dès à présent. Je rassemble les Officiers dès ce soir, nous organiserons une offensive rapide et aviserons en chemin pour trouver du renfort. Je connais Ralph il nous aidera de l'intérieur. Il est probablement occupé à saboter dans l'ombre au moment ou nous parlons.

- Fort bien ! Je prendrai la tête de cette offensive, tu resteras céans afin d’assurer la défense du Royaume.

- Il sera fait selon vos ordres.

- Mon ordre sera sans équivoque ! Boutons ce Brigand hors de l’Île.

Les deux hommes se quittèrent non sans s’être donné rendez-vous à la salle du conseil le lendemain aux aurores.

Acte 8 Mort aux brigands

Klothar ainsi que les Officiers étaient réunis dans la salle du conseil jouxtant le bureau de Thorvald. C’est Thorvald qui avait tenu à ce que les six Officiers soient présent eux aussi.

Elle avait été préparée pour la circonstance, une table était dressée et garnie avec abondance de pichets d’hydromel, plateaux débordant de viandes séchées et salaisons diverses, pain et des fruits marinés dans un sirop sucré

Thorvald fit son entrée, vêtu de sa tenue de combat ce qui n’était pas de très bonne augure et laissait présager une prise de décision rapide.

Messieurs ! Prenez donc place et restaurez-vous. Ceci est certainement le dernier repas que nous prendrons confortablement installé avant longtemps…

Bonjour Thorvald. répondit Klothar en s’assoyant.

Les Officiers se contentèrent d’un bref hochement de tête. Le Souverain n’était pas favorable au protocole qu’il considérait tout aussi ridicule qu’inutile. Son entourage le savait en s’en accommodait fort bien. Toute la tablée commença à se sustenter, deux miliciens devaient veiller à ce que rien ne manque.

C’est Klothar qui le premier brisa le silence après quelques minutes.

Les nouvelles de la capitale ne sont guères réjouissantes. Le dernier rapport parle d’une imposante armée menée par l’Intendant, de féroces affrontements dépeints comme un gigantesque bain de sang sans précédent pour ces terres ! L’espion qui m’a fait ce rapport semblait dans un état second et m’a imploré d’être démis de sa fonction !

Thorvald leva la tête doucement, et regarda Klothar fixement.

De fait, j’en ai eu vent ! Le récit a déjà fait le tour de la place forte. Et j’aimerais à ce propos que nos hommes, même démis de leurs fonctions, évitent de se confesser au coin du premier bar venu risquant ainsi de semer un vent de panique qui se répand aux quatre coins du Royaume en moins de temps que nécessaire pour le dire. Vous me mettrez cet homme aux arrêts !

Il était visiblement irrité par ce fâcheux incident, Klothar se garda bien de le contrarier.

Nous avons quitté un continent rongé par la famine, en proie à la désolation, pourri par la corruption, miné par la guerre pour venir nous installer sur ces terres. Et nous n’y avons trouvé que querelles, disputes et autres règlements de compte entre des Seigneurs fort peu vertueux. Et aujourd’hui nous sommes confrontés à le rébellion qui menace non seulement l’équilibre déjà précaire du pouvoir en place, mais également la sécurité de notre Royaume et qui risque de causer la perte du peuple Aguératonien. J’ai…. je vous l’avoue, j’ai envisagé la possibilité que nous quittions Agueraton !

Toute la tablée interrompit le repas et tous regardèrent l’orateur les yeux pleins d’un mélange d’ahurissement et de stupeur leur conférant l’air emprunté et bête d’un jeune amant en train d’avouer sa flamme à sa promise.

Mais le dernier exode fut bien trop douloureux pour le peuple. Bon nombre de familles ont été meurtries lorsqu’elles ne furent pas entièrement décimées ! Je ne peux me résoudre à leur infliger cela à nouveau, or que nous nous sommes à peine relevés, or que les blessures profondes commencent à peine à se refermer.

Et maintenant que nos armées sont à nouveau au complets, formées et prêtes à se battre Ajouta un des Officiers en se levant d’un bon.

Nous avons en effet la possibilité de déployer une force de frappe fort importante tout en étant en mesure d’assurer la défense et la sécurité du Royaume.

Bien ! Combien chaque garnison peut-elle fournir comme unité ?

Cinq cent hommes de chaque unités d’archers, de miliciens berserker, de chevaliers, et de hallebardiers. Soit deux mille guerriers par garnison, trois mille pour la garnison de la place forte. Avec bien entendu l’armement lourd et les munitions nécessaires.

Le Royaume comptant six garnisons plus la garnison de la place forte, ils purent ainsi disposer d’une petite armée de quinze mille guerriers, et il en subsisterait dix fois plus pour défendre le territoire.

Thorvald s’adressa alors aux Officiers.

Ordre de rassemblement sur la Grande Plaine du Nord de Sacoridie le plus rapidement possible, le plus d’armes lourdes possibles, munitions, ravitaillements. Vous Mettrez à la tête de chaque bataillon vos meilleurs éléments. Les Officiers demeurent en Sacoridie afin d’assurer le commandement de notre défense. Exécution séance tenante ! Les six Officiers s’exécutèrent sans broncher.

Thorvald et Klothar demeurèrent donc seuls.

Les hommes vont être contents, nous ne manquerons pas de volontaires, l’inaction commençait à leur tomber dur. Un guerrier a besoin de combattre….

Je pense dès lors qu’ils vont être servis….

Quel est donc votre plan Monseigneur ?

Toi mon brave et fidèle Klothar, tu demeureras également dans le Royaume. Je te confie la lourde tâche d’en assurer la régence durant toute mon absence. Je prends le commandement des troupes mon but est de tenter de maintenir l’ordre sur l’Île en mettant ce Fardulphe hors d’état de nuire. C’est là notre destin en temps que Gardiens d’Asgard, maintenir l’ordre en ce bas monde.
J’espère une fois sur place pouvoir trouver le renfort nécessaire auprès d’autres Seigneurs afin de nous assister.
Tâche de prévenir ce valeureux Ralph de notre arrivée prochaine, il devrait nous aider de l’intérieur, mais il devra aussi se mettre à l’abri lors de nos attaques.
Pour ce faire va voir le vieil oiseleur. Il t’expliquera, comment le joindre grâce à la magie de ces pigeons les Cafteurs.
Demande lui également de me fournir l’appui de quelques Boutefeux, ils pourraient se montrer fort utiles

~~~~~~~~zzzzZZZZzzzz~~~~~~~~

Quelques lunes plus tard, le Souverain partit rejoindre la Grande Plaine du Nord de Sacoridie, passa toutes les troupes présentes en revue rapidement, et prit la parole.
Certes tous ne l’entendraient pas mais qu’importe un Viking suit son Chef et agit, il se pose fort peu de question.

MILICIENS ! ARCHERS ! CHEVALIERS ET HALLEBARDIERS !!! Nous partons à présent assurer une mission pour l’honneur du Doux et pour l’honneur des Aguératoniens ! Il leva alors son glaive vers les cieux et vers les Dieux PAR TOUS LES DIEUX D’ASGARD !! Gloire aux Gardiens que nous sommes !!!!! Sus à l’ennemi !! Bouton ce brigand hors du pays !!! Gloire au Doux !!

Les guerriers les plus proches reprirent tous en cœur !!

GLOIRE AU DOUX et Gloire à Thorvald notre Roi !!!!

Thorvald prit alors la tête du convoi qui quitta le Royaume pour se rendre là ou se trouvaient ce brigand et ses troupes.

Pour la suite cliquez : ICI

» L'insurrection s'organise