Le lever de la brise

Le monde a revêtu son manteau noir,
Plus aucune étoile ne scintille,
Je suis seule couchée dans la nuit,
Emprisonnée dans ce maudit cauchemard.

Je suis rongée par la maladie
Qui aspire mon souffle de vie,
Désirs, envies sont à l'asile,
Mais enfin, que m'arrive t-il ?

Des mois que je me détruis peu à peu,
Des mois que ce mal se joue de moi,
Plus de force, j'abandonne le jeu,
Mélancolie, tu as gagné le combat.

Des maux si difficiles à soigner,
On est triste, mais on ne sait pourquoi ?
Un instant ça va, puis c'est le trépas...
Une maladie si difficile à congédier.

Il faut parfois des années,
Pour reconstruire ce puzzle brisé,
Une thérapie peut nous y aider,
Mais c'est au prix d'un travail acharné.

Est-ce qu'un jour
Ce mal nous laissera la clé du bonheur ?
Est-ce qu'un jour
On pourra se dire qu'on a de la valeur ?

Une goutte de pluie pour une larme versée
Observer tristement en un silence muet
Ces pleurs qui s'abattent et détrempent les pavés
Derniers restes dérisoires de mes rêves brisés.

Une goutte de pluie pour une larme versée
Une larme du ciel, une goutte pleurée
Les blancs nuages, d'une encre translucide
Remplissent mieux ma page que les larmes arides.

Une goutte de pluie pour une larme versée
Je sens mon esprit, mes pensées, s'étioler
L'aquarelle de ma vie, je la vois gondoler
Et ma raison, aujourd'hui? en train de se déliter...

Une goutte de pluie pour une larme versée
Une feuille qui jaunit pour un coeur déchiré
Une perle qui roule sur une souffrance cachée
Une étoile qui s'éteint... Un amour mensongé.

J'ai passé des heures à t'écouter,
Sans jamais me lasser,
J'ai passé des jours à te regarder,
À chercher autre chose dans ton regard que l'amitié…

Je suis restée là,
Assise tout près de toi,
Espérant, qu'autrement tu me vois,
Rêvant la nuit, de toi et moi…

Le temps est passé,
Nous avons fait semblant d'ignorer,
Pourtant, nous étions tous deux, dévorés,
Par cette envie folle de s'enlacer…

Irrésistibles aimants,
Nous avons ri comme des enfants,
Le cœur emballé, le sang battant,
Nous devions combattre l'envie d'être amants…

Seulement, j'ai cédé, ta peine m'a bouleversée,
Nous nous sommes fusionnés, embrassés, enlacés,
Et maintenant… Je dois t'oublier,
Car ta peine, tu n'as pas su l'affronter…