Hwesta veut un procès équitable

Griffon était à ses affaires dans son bureau quand un garde frappa à sa porte. A sa tête, on devinait qu'il venait de se réveiller. Le général lui pria d'entrer, le garde s'exécuta et pris la parole.

"Bonjour mon général! Soldat Stuunk, au rapport."

"Repos soldat! Bonjour. Qu'est ce qui t'amènes si tôt dans mon bureau?"

Le soldat sortit de sa poche une lettre cacheté à la cire.

"Une lettre mon général, de la part de Sir Hwesta."

Il tendit la missive au général qui la déplia, il commença à lire. Son front se plissa, elle ne faisait que quelques lignes mais était pleine d'âneries...

"Qu'il aille se faire bourrer!"

Il prit un parchemin et griffonna rapidement.

"Seigneur Hwesta, je ne suis pas le parloir des plaintes, n'est-ce pas vous qui avez pillé une cité et tués deux gardes sur les terres du nord il y à quelques semaines? Je sais que vous nierez... Votre messager sèmera surement les gardes que j'enverrais à sa suite pour vous trouver, mais sachez qu'aucun dédommagement ne vous sera fait...
Général Griffon"

Il donna la lettre au soldat.

« Donne ça à son messager et essayez de le suivre à trois… »

Le soldat claqua un garde à vous et sortit du bureau.

Griffon venait de finir son tour de garde, il arriva devant le poste avec son escouade. Trois cavaliers l'attendaient.

"Général Griffon, nous avons trouvés où se cache le Sieur Hwesta, ils sont en train de construire un fort dans la forêt et projettent de recruter des guerriers contres nous..."

"...Comme si je n'avais pas assez de problèmes... Avez-vous une idée du nombre?"

"Non mon général, ils ont faillis nous découvrir, nous avons dus partir. Mais à ce que nous avons compris, ils essayent de recruter dans la capitale, à la taverne, devons nous envoyer une équipe?"

Griffon réfléchit quelques secondes. Puis répondit.

"Je veux une taupe dans chaque lieux ouvert au publique, n'agissez pas, écoutez et renseignez, nous pourrons donner du travail au geôlier."

Les trois soldat claquèrent un garde à vous et partirent donner les éléments aux subordonnés.

Griffon était dans son bureau, les deux mains posées sur la table, il réfléchissait. Il fallait qu'il envois quelqu'un enquêter sur l’évasion d'Oktarr, cette prison étant réputé être sans issue... Jamais personne auparavant n y avait échappé. Il lui fallait une personne de confiance. Où plutôt une personne qui devait prouver qu'on pouvait avoir confiance en elle.

"Soldat!!"

Un jeune garde entra dans le bureau de Griffon d'un pas mal assuré.

"Mon général?"

"Vas me chercher Elhandil s'il te plait!"

"Tout de suite mon général"

Sans attendre de merci, je soldat quitta le bureau. Quelques minutes passèrent puis on frappa à la porte.

"Entrez!"

"Bonjour mon général!"

Elhandil entra dans la taverne, à voir sa tenue, il devait tout juste finir son tour de garde.

"Tout vas bien?"

Etonné le capitaine répondit.

"Euh oui mon général..."

"Très bien, prépare tes affaires, tu pars dans l'heure à la prison d'Oktarr, dans le grand nord. Pour enquêter sur l'évasion du sieur Hwesta et de ses compagnons, ensuite tu te dirigeras vers Belle-lune, la cité qu'ils ont pillés, trouves moi des témoins! Prend cette bague, elle te donnera autorité pour entrer et faire ce que tu as à faire dans la prison ainsi qu'à la cité qu'ils ont pillés. Prends quelques hommes avec toi! Et des vêtements chauds... Des questions?"

"Non mon général..."

"Rompez!"

Elhandil quitta le bureau du chef de la garde après l'avoir salué.

Quelqu'un toquait à la porte...

- Entrez !

Le Général Griffon attendait avec impatience des nouvelles d'Elhandil, qu'il avait envoyé en enquête. Lorsque deux gardes entrèrent et dirent qu'ils étaient envoyés par Sir Elhandil, Griffon s'impatienta.

- Et bien ? Dépêchez vous !

- Oui mon Général !

Les deux gardes se mirent au garde à vous puis l'un d'eux sorti une lettre de sa poche, fermée avec le cachet des Gardes.
Il l'ouvrit et la lut :

Citation :

Seigneur Griffon,
Nous avons découverts comment Hwesta et sa suite se sont échappés de la prison : ils avaient construit un tunnel... Cela a du durer longtemps pour le construire mais dorénavant, il est bouché. De plus, nous avons un témoin, je vous envoie la déclaration faite avec un secrétaire, le témoin étant un enfant du peuple.
Je tiens à vous signalez aussi le comportement insouciant du Directeur de la Prison.
J’attends vos nouvelles directives,
Cordialement,
Sir Elhandil, Garde d’Alérandir Daâh.
PS : Ci-joint la déclaration du témoin.

Citation :

Déclaration recueilli par Hasmour Terlan, secrétaire de Belle-lune et par Elhandil, Garde d’Alérandir Daâh :

-Mon papa était parti avec un de ses copains pour regarder dehors, à la porte. Il avait oublié son manger, donc maman m’a dit de lui amener. Mon papa et son copain dormaient mais quand je suis arrivé avec mon nounours, j’ai entendu du bruit ! Je me suis caché et j’ai vu deux hommes, il y en avait un avec des habits rouge et les deux étaient très maigres.
Il disait ça je crois :
« Grohomir, voilà ce qu’il nous faut, des armes !
-Tu es sûr Hwastata ?
-Oui, sûr et certain ! »
Après ils ont attrapés les armes de mon papa et de son copain, et ils les ont tués !!!!!!! [...]
Mais l’autre nom ce n’était pas Hwastata, c’était Hwe…Hwesta !

-Parfait, rompez !

Les deux gardes attendirent les ordres qui allaient suivrent....

Griffon écrivit rapidement.

"Elhandil, beau travail. Il faut que tu mènes l'enfant au poste de garde, préviens ses parents qu'il risque de rester quelques temps à la capitale, rentre avec lui tu t'occuperas de lui pendant son séjour à Alérandir. Pour le moment je n'ai pas d'autre mission pour toi, j'ai envoyé quelqu'un espionner les évadés d'Oktarr.
Griffon"

Il cacheta le parchemin et la donna au messager.

"Portes ça à Elhandil au plus vite!"

"Reçus mon général."

Le messager s'en alla vers le nord.

Griffon fut très étonné de voir une femme accompagner Elhandil et l'enfant, celle-ci regardait Griffon avec un air de défis, elle avait le regard d'une chatte sauvage, les cernes qu'elle avait sous les yeux n'enlevaient rien à la fraicheur qu'elle dégageait. Griffon répondit à son regard par un grand sourire, puis il se tourna vers l'enfant. Celui-ci avait un regard ébahis devant le général de la garde d'Alérandir Daâh, il ne devait pas s'attendre à voir un tel "mutant", les nombreuses cicatrices qu'il avait au visage et au corps avaient de quoi faire frémir un loup garou... Griffon se leva et réprimanda Elhandil gentiment.

"On ne fait pas les présentation à son général?"

Il émit un petit rire puis contourna son bureau sera doucement la main de la mère de l'enfant.

Celle-ci dégagea la mèche qui passait sur son visage d'un geste très élégant, mais son regard était toujours plein de défis.

"Je croyais avoir demandé à mon Capitaine de ne ramener que l'enfant..."

Elhandil baissa les yeux.

"Enfin, c'est lui qui s'occupera de vous loger, il reste des chambre inoccupées au poste. Je me présente, je suis le Général Griffon de Guardia, Obscur, c'est à moi qu'incombe la lourde tache de veiller sur la capitale. Si vous avez le moindre problème durant votre séjour, venez directement frapper à mon bureau si Elhandil n'est pas présent."

La voix de Griffon ne contrastait pas avec son physique, elle était étrangement grave. La mère de l'enfant fut mise en confiance, elle répondit.

"Je suis Clannia, veuve du garde Ertias Melan, et mon fils..."

"... Moi c'est Ismaël monsieur!"

L'enfant sauta sur place pour attirer l'intention de Griffon, celui-ci sourit et tendit la main au gosse.

"Enchanté Ismaël."

Il tint à Elhandil.

"Emmènes les visiter les chambres, ensuite je pense qu'ils devraient dormir un peut, ils ne doivent pas être habitués à chevaucher toute les nuit, cet après midi, tu les enverras visiter Alérandir, en évitant les bas fonds... Je prendrais la déposition de l'enfant demain. Rompez!"

Il lança un dernier regard aux deux habitants de Belle-lune.

Elhandil partit donc avec ses protégés. Ils visitèrent la ville pendant le reste de la journée, en allant à la rédaction, jusqu'à qu'Ismaël demande grâce. Alors Elhandil conduisit Clannia et son fils au foyer de du Poste de Garde. Clannia envoya son fils se couché à l'étage puis parla longtemps avec Sir Elhandil. Quand Elhandil décréta l'heure d'aller dormir, la jeune femme fit la moue, puis d'un sourire fugace, disparut à l'étage. Elhandil resta en bas toute la nuit, ressassant les événements de la journée...

Le coq chanta à l'aube, mais le Garde laissa dormir la famille encore un peu. Puis, quand l'heure du déjeuner sonna, il alla les réveiller d'une voix douce. Ils étaient endormis enlacés, comme si seul la mort pourrait prendre Ismaël des bras de sa mère. Nostalgie.

- Debout, il est temps d'y aller...

Elhandil descendit puis alla commander de quoi manger. Clannia et son fils descendirent peu après, après quoi, ils prirent une collation.
Enfin, après que la bourse d'Elhandil se fut vidée considérablement, ils allèrent voir Griffon.
Elhandil toqua.

- Entrez !

Elhandil et sa petite troupe entra.

- Mon Général ! Elhandil se mit au garde à vous, Clanny et son fils, Ismaël, on soupés, déjeunés. L'enfant est prêt pour la déposition mais sa mère insiste toujours pour être au près de lui.

Sir Griffon acquiesça, puis...

- Monsieur, Monsieur ! Est-ce que je pourrais être Garde comme vous plus tard ?
Pour protégez ma maman...

- Ismaël, tais-toi donc !

Elhandil attendit que son Chef réponde…

Griffon fixa Elhandil avec un léger reproche dans le regard. Les familiarité n'étaient pas de mise dans ce genre de situation, il ne se manquerait pas de lui rappeler, mais bon il avait fait du bon travail jusqu'à la. Il n y avait pas de raison que cela cesse. Il regarda la femme, elle avait toujours le même regard de défis envers Griffon.

"Très bien, nous allons commencer alors... Elhandil, je souhaiterais que tu quittes la pièce."

Elhandil acquiesca et sortit.

"Raconte moi mon enfant, tout ce que tu as vus, le soir où ton papa a été tué."

Il avait très vite attaquer le sujet, cela faisait partie de sa technique d'interrogation.

Griffon écouta attentivement le petit garçon raconter son histoire, un tremblement léger dans la voix, il était fort... Rien ne parut sur le visage de Griffon, même quand l'enfant parla de la maitresse de son père. Bien qu'à ce moment la, le scribe regarda le général avec des yeux interrogateur, Griffon lui fit signe de sauter ce passage. Ensuite, il se leva, fit le tour du bureau et posa sa main sur l'épaule d'Ismaël.

"C'est bien Ismaël, tu as été très courageux! Je ne parlerais pas à ta mère de l'aventure de ton père, pour ne pas salir sa mémoire. Maintenant je vais te laisser tranquille, je te demande juste de venir poser une griffe sur le parchemin que va te donner le scribe, ensuite tu pourras aller te promener."

Il lui fit un grand sourire.

"Et pour répondre à ta question, si un jour, quand tu seras grand, tu veux être garde, il suffit de le vouloir pour y parvenir!"

Il appela Elhandil et la mère de Ismaël.

Griffon regarda Elhandil rentrer dans la pièce, les deux citoyens de belle-lune étaient encore là, l'enfant avait signé sa déposition, Griffon n'avait plus rien pour Elhandil.

"C'est bon pour toi, tu peux emmener l'enfant et Clanny..."

Il insista particulièrement sur la dernière syllabe de son dernier mot.

"...dans leur chambre, tu veilleras à leur sécurité, il n'est pas sage qu'ils rentrent maintenant à Belle-lune, je ne devrais pas tarder à avoir des nouvelles de ce qui se passe dans la forêt, je te tiens au courant! Rompez!"

Et sans attendre qu'ils sortent, il se remit à son bureau et écrivit sur un parchemin.

Elhandil resta impassible jusqu'à la syllabe accentuée.« Aïe, il s'en souvient » Elhandil savait qu'il passerait bientôt un sale quart d'heure.
En attendant, il ferrait son possible pour alléger la faute.

- Rompez !

Elhandil partit après un dernier salut, suivi de Clannia et Ismaël.
Il les accompagna à leur chambre, au dessus du foyer, puis les laissa avec la surveillance de deux de ses hommes. Il resta en bas en attendant des nouvelles de son Chef.
Il se remémora les évènements antérieurs....

Griffon reçut la missive du sieur Hwesta, après deux semaines d'attente insoutenable, ce n'est pas un rapport de son espion qu'il reçut, mais des aveux. Il fut très étonné de recevoir cette missive, il ne pût s'empêcher d y croire.

"Soldat!"

Un garde entra dans le bureau.

"Prévenez Elhandil que l'enquête sur les prisonnier d'Oktarr est terminée. Je pars moi même pour attaquer sur le champ. Je prends cinq cent hommes avec moi, l'armée de Guardia en seconde vague, mais nous n'en aurons pas besoin!"[ /b]

"Hop"

Le garde s'en alla prévenir Elhandil.

Griffon demanda à un autre soldat de sonner la cloche de rassemblement général de l'escadron Licorne, le plus nombreux et le plus puissant des escadrons de la garde. Une heure plus tard, ses hommes étaient rassembler sur la grande place d'arme devant le poste de Garde, le soleil était à son zénith et n'allait pas tarder à entamer sa longue descente vers les ténèbres qu'offriraient bientôt la lune. Le général avait laissé tomber la tenue réglementaire, il préférait porter son pourpoint de cuire, son ceinturon, son pantalon en toile et ses renforts de protection aux coudes, aux cuisses, aux jambes, aux bras, et sur le corps en général. Il sortit du poste de garde se dirigeant d'un pas décidé vers le centre de la place. Un lieutenant cria en le voyant sortir.

"En place!"

Puis quand le général entra dans la place.

"Pour le bataillon! Garde à vous!"

Ils claquèrent des talons à l'unisson. Le Lieutenant fit un demi-tour droite et se retrouva face à face avec le général.

"Bataillon Licorne rassemble. Sur les rangs, trois cent cinquante soldats, cent sous officiers, cinquante officiers, à vos ordres mon général!"

Les hommes de Griffon avaient fière allure, il ne portait pas l'armure verte des autres escadrons de la garde. Il s'agissait de l'élite, les cinq cent meilleurs guerrier de tout le Royaume. Une armée qui jamais n'avait été vaincue. Chacun des hommes présents sur les rangs pouvaient rivaliser avec le général à l'épée. Ils étaient tous vêtues d'une armure en argent étincelante, si bien que le soleil rendait les hommes aveuglant. Pour se protéger les yeux, tous portaient sous leur casque, une paire de lunette dont les verres avaient été teints en vert foncé. Ils portaient tous une épée à la manière du général dans leur dos, ainsi qu'il deuxième épée à lame courbe et au fourreau incrusté de pierres précieuses le long de leur cuisse.

Le général prit la parole.

[b]"Officiers, sous officiers et soldats du bataillon licorne. Nous allons partir dans le grand nord, dans la forêt d'Areêval, là bas se terrent des mutins, ils se font appeler les prisonniers d'Oktarr. Mais seulement une petite poigné de leur groupe sont des évadés de cette prison, les autre sont...

Les futurs occupants des cellules de cette prison!"

Il fit ensuite le tour des troupes, accompagné d'une musique militaire. Puis, une fois arrivé près de son cheval, il flatta l'encolure de celui ci, il leva son épée.

"En avant!"

Il monta sur son cheval en armure et prit la tête de la marche.