Transformation

Par cette belle soirée, le seigneur Fajn se promenait dans
la forêt d'Eosie avec quelques gardes du corps. Ces temps-ci, il était très
préoccupé, des villageois avaient disparu dans les hautbois. On racontait que
ces villageois avaient abandonné derrière eux une peau blanchâtre.

-Penses-tu que ces villageois ont été attaqués ? Demandais-je
à un garde
-Je ne sais point mon Roi, me répondit-il

Si un monstre attaquait les villageois, Fajn devait s'en
charger.
Soudain, un hurlement retentit dans la forêt. C'était
horrible, on aurait dit que l'on arrachait les membres un par un à un être
humain. Ils se mirent alors, le Roi et ses gardes, en quête de l'endroit d'où
provenait ce bruit. Après une dizaine de minutes de course effrénée, ils
parvinrent enfin là où une ombre décrivait des cercles autour du villageois qui
était en train de lui arracher sa peau par lambeaux.
Le Roi d’Eosie partit alors à l’assaut suivit de ses gardes qui lui criaient de
faire attention. Mais le seigneur Fajn était trop brave, ou bien trop fou pour
prendre en compte les avertissements de ses soldats…
Il sauta, lame au poing, et avec une rage incommensurable il frappa l’ombre de
telle sorte à ce qu’elle soit découpée en deux. Mais la lame passait à travers
celle-ci sans lui causer le moindre dégât. Sa première réaction fût de se
mettre en garde prêt à riposter mais l’ombre se planta devant puis lâcha un
hurlement strident qui le mit à terre. Il tomba dans l’inconscience. A son réveil,
il n’y avait plus un bruit. Seuls les corps de ses gardes du corps restaient
là, gisants sur le sol ainsi qu’une peau blanchâtre. Il n’y avait plus aucune
trace de l’ombre. Il décida donc de rentrer au château prévenir son général qu’une
ombre rôdait dans la forêt.
Une fois arrivé, il envoya un régiment parcourir la forêt afin de débusquer
cette ombre. Quant à lui, il était fiévreux, il alla donc se coucher.
Le lendemain, lorsque la dame de chambre ouvrit les rideaux, le seigneur Fajn
hurla de douleur, la lumière solaire était devenu pour lui un réel supplice. Il
demanda donc à rester dans la pénombre.
Là commença quelque chose de bizarre, une voix retentissait dans sa tête.

-Je t’ai enfin trouvé…
-Qui est là ? Demandais-je apeuré
-Je t’ai enfin trouvé…
-QUI EST-TU ?
-Je suis cRoMag le Sombre,
et ce corps et mien à présent. Sois tu te soumets et nous pourront alors
cohabiter dans ce corps ou bien tu résistes et je te détruits. Me répondit la
voix dans ma tête.

La voix dans sa tête s’était tût, Fajn était maintenant seul
avec lui-même. Il savait qu’il lui restait peu de temps avant qu’il annonce à
ce cRoMag son choix.

Plusieurs heures passèrent quand à nouveau la voix retentit
dans sa tête :

-Quel est ton choix Fajn ?
-J’accepte ta proposition
ô cRoMag le Sombre.
-Qu’il en soit ainsi…

La pièce ou se trouvait le Roi fût flashée à plusieurs reprises.
A chaque flash, le corps de Fajn subissait une transformation. Quand tout fût
terminé, Fajn avait la peau blanche, des yeux rouges et enfoncés un halo de
lumière rouge se dessinait à présent autour de lui.
Il revêtit une armure noire, puis se dirigea au balcon sous
lequel était rassemblé son peuple. Il s’avança sous la pleine lune et déclara :

-Peuple d’Eosie, je suis cRoMag votre nouveau Roi, beaucoup
de choses vont changer croyez moi !

Sur ces paroles, le seigneur Fajn leva les bras et des
éclairs déchirèrent le ciel puis d’un rire démoniaque, il finit son discours…

« Ce fut la fin du règne de Fajn, et le début de celui
de cRoMag le Sombre »